2022
05.27

#TdF22-Etp14, Saint Etienne / Mende (et retour)


Saint Etienne / Mende

En suivant l’étape 14 du Tour (16 juillet 2022)

Commentaire de Christian Prudhomme : « On ne culmine jamais très haut, mais les efforts sont incessants pour rallier Saint Etienne à Mende. Cette expédition à travers la Loire, la Haute-Loire et la Lozère incitera les baroudeurs les plus robustes à passer à l’action. Puis dans l’ascension de la Croix Neuve (Montée Jalabert) menant à l’aérodrome, c’est certainement un double combat qui se prépare : entre les échappés, et ensuite, au sein du groupe des favoris ». A ces paroles de Christian Prudhomme, je peux répondre. Le combat contre moi-même fut aujourd’hui bien plus grand 😉 !

La claque visuelle, lorsque j’ai cru un instant apercevoir « Le Nouveau monde »

Drôle de nom pour ce petit village niché dans les méandres de l’Allier. Mais quel paysage ! Ce village créé de toute pièce par les ouvriers qui ont bâti la voie ferrée et l’impressionnant viaduc, et qui s’y sont finalement installés. Comme je les comprend.

Le corps est cet arbre riche du fruit de nos sens qui nous rendent si sensibles à l’émerveillement.

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas.

Sachons savourer. Une récolte si généreuse.

Le Chapeauroux est le principal affluent du haut Allier qu’il rejoint dans les profondeurs de gorges encaissées. De ce point de rencontre, le Nouveau Monde. Je suivrai son cours quelque temps avant de lui préférer le Grandrieu, dans les entournures de Laval-Atger. Au doux son du clapotis de l’eau, faire du vélo en pente douce…

Laissant cette fois définitivement derrière moi l’aspect parfois austère et volcanique de certains villages du Sud-Le Puy (Séneujols, Cayres ou le Bouchet Saint Nicolas), je me régale maintenant des paysages typiques des hauts plateaux du massif central, étendues immenses et verdoyantes au sein desquelles sillonnent d’innombrables ruisseaux.

A Chateauneuf-de-Randon, je vire à droite par le lieu-dit de la Fage. Une succession de bosses irrégulières et raides qui me décomposent. Le tracé proposé pour cette étape n’est pas celui d’une simple course. Il est avant tout celui d’un ravissement, qui se déroule en crescendo.

Entre le Lac de Charpal et Laubert, cette impression d’être perdu quelques parts dans l’immensité des forêts canadiennes, happé soudain par les spécificités du Pays de Lozère. Odeur de genets et spectacles des pierres rondes longuement polies par d’infatigables vents.

Je plonge sur Mende conspuant l’exécrable N88 qui vient de me rappeler brusquement à la réalité du monde mécanique. Ce n’est toutefois pas fini. Une dernière montée m’attend. Celle-là même où Laurent Jalabert avait écrit en 1995 une page de son impressionnant palmarès. Un improbable exploit. Réalisé après 198km d’échappée. D’une étape qui reliait alors. Saint Etienne à Mende.

Mende, vu depuis la montée de la Croix Neuve

 

Sur le thème Lozère
Tour de Lozère Historique (2019)
Sur la trace de Stevenson (2020)
Demain c’est loin (2021)

 

Mende / Saint Etienne

Ou comment rendre le chemin du retour moins pénible qu’un retour en train.

Voilà. Je suis à Mende. L’une de ces nombreuses contrées montagneuses et isolées où les transports en commun n’ont rien de bien commun. Une seule ligne de voie ferrée. Partant du Monastier pour relier, par Mende, la Bastide-Saint-Laurent-les-Bains. Longue de 77km, certain la surnomme Translozérienne, tandis que d’autre préfère parler de « ligne du toit de la France » (1215m d’altitude par endroit). Une ligne unique filant d’Ouest en Est, ce qui, avouons-le, ne m’est strictement d’aucune utilité.

Ce retour, je ne vais donc pas avoir le choix que de le réaliser à vélo. Et c’est d’une certaine manière bien mieux ainsi. Car si hier je m’étais engagé à suivre aussi fidèlement que possible le tracé de l’étape du Tour (merci Nicolas !), je vais aujourd’hui pouvoir laisser libre cours à mes envies. Et aujourd’hui j’ai particulièrement envie de retourner voir les exceptionnelles Gorges de l’Enfer qui à la sortie de Marvejols vous conduisent merveilleusement vers les rudes plateaux de l’Aubrac. L’Aubrac. Ses vaches, ses plateaux pelés, ses vents qui vous cinglent le corps entier et balayent toutes idées noires. L’Aubrac. Ses nombreux promeneurs faisant chemin Saint Jacques. Ses vans et ses motos dont le nombre en augmentation constante commencent sérieusement à me les b*****….





En prenant mon temps, j’ai roulé, toute la sainte journée. Tenant tête au vent. Fluide tournoyant formant le cap. Il m’était devenu impossible de m’égarer. Plus laminaire que tournoyant, je reconnaissais ici et là un endroit que j’avais pu découvrir il y a deux ans lorsque j’étais venu ici me mettre au vert. Quelques jours seulement avant les « 7Majeurs », le bien que cela me fit.

Parcourant ensuite les belles routes boisées de la Margeride. Cette terre secrète faite de silences et de murmures. Un pays authentiquement préservé et sur lequel semble encore parfois planer, l’esprit de la bête. Route de la bête, auberge de la bête, repère de bête. La Bestia. Est elle blonde ? Et la bois tu ?

Fatigué des efforts consentis, à Esplantas-Vazeilles je me suis longuement arrêté. A l’eau désaltérante et limpide d’un vieux bachat. Le Soleil était pourtant haut mais le vent soufflait cette fraîcheur qui par moment me faisait frissonner. Je me sentais si bien.

Bientôt je serais à Saugues où je prendrais à droite en direction des Gorges de l’Allier. Ces gorges, je les ai atteintes de la plus belle des manières qui soit. Depuis la route du Puy où je suivais un grumier, j’ai failli rater l’intersection qui en contrebas de la route plongeait. De beaux lacets très pentus. D’indescriptibles roches noires probablement sortit tout droit des forges de la Terre. Et tout au fond coulait le sauvage Allier. Je découvris un petit coin de paradis appelé Monistrol-d’Allier.

Remonter des gorges en direction de Saint Privat-d’Allier, quitter de nouveau la grande route pour se rendre au Puy par Vergezac ou Sanssac-l’Eglise. De loin, j’ai salué la remarquable « Pinatelle du Zouave », et ses arbres biscornus issus du meilleur Tolkien. Il était 15h30. Je me trouvais déjà au Puy où le train pourrait m’attendre. Car heureux de cette journée fort plaisante, je venais de décider d’en remettre un peu, par la route des Gorges de la Loire et sa variante plus « sauvages »…

Voici qui était fait. Je retrouvais ma voiture que j’avais garé place Jean Gapiand. Lieu de départ de prochaines idées folles ?


Fiche

 

Descriptif :

GPX : Saint Etienne/Mende (Aller) / (Retour)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Saint Just-Saint Rambert (42170)
Difficulté : Moyenne
Distance : 210+240km / D+ : 3638m + 3457m
Durée : 9h15 + 11h09
Sport : Cyclisme Route

2022
05.21

#BRM400-Feurs


Résumé

La fine équipe : Philippe, Marie-Claude, votre serviteur, Jean-Jacques pour qui c’était le premier, Nicolas, Paulo et René. Notons également la présence de Daniel, Joëlle et Gilles derrière l’objectif et qui ont réalisé leur 400 quelques jours auparavant, emmenant un autre néophyte connu sous le surnom du Colombien de Saint Cyr… Absent également Christophe qui s’il n’a pu boucler l’intégralité du parcours en a pourtant réalisé l’essentiel. J’ai l’habitude de voir le verre à moitié plein. Et il était plus sage d’arrêter. Pour moi donc, il a réussi.

C’était un 19mai 2018… A l’époque, Christian m’avait entrainé dans son monde fait de sortie au long cours et de récit passionné… Depuis ? Un autre brevet de 400km dont nous frissonnons encore lorsque nous l’évoquons, et puis un Paris-Brest. Que dis-je. Le Paris-Brest. Epreuve qui nous aura tant marquée que nous ne pensons aujourd’hui qu’à assurer la qualif’ du prochain.

Entre nous tous, Jean-Jacques est certainement celui pour qui ce 400 représentait le plus gros challenge. Entrainé par son frère et par tout le groupe, le voici embrigadé dans une sortie qui va l’entraîner jusqu’à la pointe Sud du Morvan, puis, après avoir traverser les interminables lignes droites de l’Allier, à défier Arfeuilles et ses lacets maudits… Sauf que Jean-Jacques le vététiste roule et grimpe comme un Maugé. Les lacets maudits d’Arfeuilles ne furent pour lui qu’une formalité…

Alors oui. Sur ce brevet nous avons eu chaud. Et certains plus que d’autres en ont même souffert. Mais ceux qui se rappelent du froid de Gillonnay, de cette pluie qui ne nous avait pas laché, ont adoré. La chaleur. C’est se faire dorer la pilule. C’est remplir des tubes et des tubes de vitamines D. C’est saisir sa photoélecticité pour s’en alimenter… Bref. C’est un coup de chaud assuré. Alors quand la fraicheur du soir sur nous s’est délicatement posée. Nous l’avons encensée. Et nous sommes mis à rêver. De ce nouveau défi réussi.

La tombée du jour est peut être ce que nous attendions le plus. Une respiration. Et un enchantement.

Saint Just-en-Chevalet. Cette année, bar et restaurant sont fermés. Nous nous contenterons d’une photo pour immortaliser notre passage. Un souvenir pour nous de cette belle nuit.

 En ce jour de Brevet, j’adresse ici tous mes voeux de réussite à Mickaël qui après le 600 de Roanne, s’envolera pour Londres pour le non moins mythique Londres-Edimbourg-Londres. Que la force soit avec lui …


Parcours et profil

Carte non remise à jour, mais la remontée par Savigny, Sarcey et Saint Romain de Popey est bien évidemment devenu le standard validé par tous…

 


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM400, Feurs
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Haute
Distance : 415 km / D+ :  4300m
Durée : 20 heures 09
Sport : Cyclisme Route

N° Homologation
:
200 = 840163 / 300 = 290041 / 400 = 199047

 

2022
05.15

#DindesDeL’Oeillon 2022… 🦃🦃🦃🦃🦃


Résumé

2016_Dindes_ban

Ca  y est, les Dindes reviennent 🦃🍽️🤗 … !!!

Ma dernière participation officielle remonte à 2017 si l’on excepte l’an dernier où j’avais mis à profit une douce journée d’août pour m’offrir gracieusement ce parcours mythique. Mais cette année, plusieurs choses ont changées. Le lieu de départ tout d’abord qui sera donné sur l’ancien stade de Saint Paul-en-Jarez. Les parcours ensuite puisque nous aurons droit aux toutes dernières moutures… Et à une très belle surprise en numéro 4. A la compagnie enfin puisque Alexis et Nicolas tenteront eux aussi d’accrocher les Dindes…

Avec Alexis, au départ de cette nouvelle édition…

 

Avoir l’Oeillon en vue est une chose, l’avoir sous tous ses angles, l’un après l’autre, en est une autre. Ce parcours m’a toujours enflammé. L’organisation m’a toujours inspirée. Le défi présenté m’a toujours fait tremblé… Cette année, Alexis (5) et Nicolas (4) auront je crois, partagé cette impression. Bravo à Alex pour ce grand Chelem qu’il est allé chercher au bout de lui-même. Bravo à Nico qui plus raisonnable a su profiter sans compromettre sa participation au BRM400 de Feurs le weekend suivant. Bravo à tous les organisateurs. Car si l’un où l’autre m’ont dit avoir reconnu une tête connue, je leur retournerais bien volontier le compliment. L’équipe n’a pas tellement changée. La bonne humeur dans laquelle cette épreuve est organisée non plus. Et c’est top. Alors je reviendrais encore. Vérifier que l’Oeillon tient bien toujours sa place. De Roi du Petit Pilat.

Cinq Oeillon que nous irons chercher…


Parcours

Ces nouvelles Dindes sont une réussite. La montée 4 en particulier qui amène un petit coté fraîcheur à l’épreuve en s’autorisant une petite incartade sur le réseau des routes oubliées… !

Descriptif :SAMSUNG DIGITAL CAMERA

GPX : #DindesDeL’Oeillon
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Paul en Jarez (42740)
Difficulté : Haute
Distance : 204km / Dénivelé : 5047 m
Durée : 10 heures 17
Sport : Cyclisme Route

Les Dindes ?

Les Dindes, doux euphémisme de Dingues, sont des Cyclos qui, non content d’avoir réalisé l’ascension de l’Oeillon, désirent y retourner plusieurs fois dans la même journée.

La Dinde de l’Oeillon est donc par certain aspect, un cousin du Cinglé du Ventoux, ou encore du Fêlé du Grand Colombier.

Bien que rare (une trentaine par an seulement arrive à maturité), leur population tend à croître et le comportement de certains spécimens n’y est certainement pas étranger…

Mais tandis que certaines Dindes apprennent, les autres persévèrent !
D’autres encore, le deviennent…

Or = 5 Oeillon / Argent = 4 Oeillon / Bronze = 3 Oeillon / Chocolat = 2 Oeillon.

 

2022
05.09

#SoPhareAway, la reconnaissance du SolStice…


Le projet

« Oyez ! Oyez ! braves gens, damoiselles et damoiseaux ! Cyclottes et cyclos de tout horizons et que rien n’effraie… La reconnaissance du Ride au Solstice est désormais terminée. Et voici un parcours qu’il serait bien difficile de résumer tant il revêt milles facettes qui vous feront découvrir les recoins secrets d’une petite contrée nommée Forez… Programmé à quelques jours du solstice d’été (18&19juin), une trace à tire-d’ailes entre les trois grand Phares qui veillent… Crêt de l’Oeillon, Mont Boussuivre, Pierre-sur-Haute… Trois singularités que je vous invite à venir lier sous un triangle parfait… »

Triangle de base : 260km / D+ 4600
Aigrette n°1, Crêt de l’Oeillon, 1364m
Depuis Doizieux, par les Freysses : +13,7km / D+ 780m
Aigrette n°2, Mont Boussuivre, 1004m (Piste)
Depuis la Croix Casard : +1,7km / D+ 135m
Aigrette n°3, Pierre-sur-Haute, 1634m
Depuis le carrefour des Pinasses : + 10,3km / D+ 560m

Distinction honorifique, « Grand Duc du Forez » : 3 aigrettes validées (photo au sommet, avec ou sans grimaces), 300km et 6000m de D+.

Trace GPX (https://www.openrunner.com/r/14733201) …
Possibilité de couper la poire en deux comme lors des reco’…

 

Départ : 18juin, 5h.
1 place Jean Gapiand, 42170 Saint Just Saint Rambert.
Parcours libre et en autonomie.


Les reconnaissances

« La Magie de Lucie », la magie d’un SolStice 😉

« Si dans la tradition stéphanoise le babet était la pomme de pin qui servait à allumer le feu dans les foyers les plus modestes en hiver, plus largement et dans l’imaginaire collectif ce fruit a toujours été le trait d’union entre matériel et spirituel. Ce trésor si précieux qu’elle vient de découvrir lui apparaît autant comme quelque chose de réconfortant que comme une clef vers un futur lumineux. » David Mesguich

Reconnaissances effectuées les 7 et 9 mai, pour vérifier que tout est bien en place. Un grand merci à Nicolas d’être venu partager et un grand bravo à lui pour avoir supporté mes approximations et le terrain qui ne lui était pas franchement favorable. Nous avons pu redécouvrir certains villages, loin des routes principales. Nous nous sommes régalés. Mais parfois aussi, nous nous sommes arrachés. Une sacrée journée☀️ !



2019…2020…2021…

Tour VTT du Triangle de la Burle ... (Guillaume, vidéo Jeanne Lepoix)
Nouvelle édition en 2022. Pour les inscriptions, c'est ici.

La Fabuleuse Histoire du Tour des Brasseries de la Loire… (Guillaume)…
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#LeTourDesA.R.B.R.E.S.RemarquablesDeHaute-Loire… (Laurent)
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#TDSDME… Le Tour des Sentiers de mon enfance...(William)
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