2022
10.31

#Jimmy…🦬🏕️

And the Buffaloes used to say « be proud of your name »The Buffaloes used to say « be what you are »The Buffaloes used to say « roam where you roam »The Buffaloes used to say « do what you do »
2022
10.23

#UnPoilSurLeCaillou, Ventoux… 🍂

Il est des mondes où le vent naît et meurt. Vient, disparaît. Selon les jours, selon les heures. Le vent, il est et sera toujours là. Alors je la ferme, et j’en bouffe… – la Horde…

Rien ne s’échappe en fait. Tu possèdes à chaque instant la totalité de ton passé, il s’accumule et se recompacte en permanence. Sinon tu serais déjà fou. Ta vision de la mémoire est contaminée par le sens commun, troubadour. La mémoire n’est pas une faculté qui pourrait ou non s’exercer. Nous retenons tous absolument tout. Ce qui fait la différence, c’est la capacité d’oubli…

Souvenir inaltérable d’un premier Ventoux…
Bedoin 7 – Sault 7 – Malaucene 6 – Rte forrestière 1
21 et non 22 comme ma mémoire me l’assurait… 😉

2022
10.22

Le Tour du Vaucluse Historique 2022, par Chilkoot…


Résumé

Rémi, Elie, Marguerite, Romain, Laurent,… Emmené par un train bleu, j’aime ces journées où l’on roule entourés de belles personnes qui se connaissent… Au Chilkoot ! A Luc, ses rencontres, ses amitiés…

 

A nos rituels préservés… Ces petites aventures à raconter… 😉

Le Tour du Vaucluse Historique 2017, avec Chilkoot et Vitus 992
Le Tour du Vaucluse Historique 2018, by Chilkoot….
Le Tour de Lozère Historique 2019, by Chilkoot
La Stevenson 2020, avec Laurent et les Chilkoot…
Le Tour du Vaucluse Historique 2021, by Chilkoot…
#TVH2022… une nouvelle Chilkooterie…

 

Pas de Ventoux ni de parcours démesuré pour l’édition 2022… Contrairement à l’an passé, Luc est resté sage et nous propose un parcours en « SuperHuit » à partir du magasin Supervélo et construit autour d’une singularité marquée par un prieuré dont le campanile se dresse sur les hauteurs du Luberon et de la roche d’Espeil …

Ancienne course d’un jour, organisée à Cavaillon de 1923 à 1960, le TOUR DU VAUCLUSE HISTORIQUE s’est (ré)imposé au fil des ans, depuis 2014, comme l’ultime rendez-vous de saison. Traditionnellement d’une distance supérieure à 200 kilomètres (265 KM en 2014 sur l’itinéraire originel de 1923 !), la 7ème édition proposera trois parcours au choix (182 ou 86 KM sur asphalte et nouveauté 2022, un itinéraire gravel de 95 KM) ou trois formats pour «supervélos» (Route, Vintage et Gravel) et «supercyclistes»…

Rémi, au café du matin…  Rémi et son beau maillot !

Dehors, bavardage et camaraderie… Bonjour Dominique de Cogolin, Thierry de Paris, et Thierry des Cévennes le fixe est toujours chevillé au corps… Ca fait longtemps ! Comment allez-vous ? Et cette question qui rapidement nous brûle les lèvres… Y serez-vous ? Vous y préparerez vous ? Aurons nous l’occasion comme il y a trois ans de nous y croiser. De braver ensemble la légende qui n’a depuis cessé d’alimenter nos conversations ? Depuis 1891 Paris-Brest-Paris survit à tout. Et nous, une fois déjà nous lui avons survécu. Alors humble l’an prochain nous verrons… .

Le départ fut donné à 9h10 pétante. Soit avec 10minutes de retard quand la plupart des évènements frolent une ponctualité hystérique. Toujours à l’heure, toujours plus vite… Ces 10minutes ont été consacrées à la traditionnelle photo de groupe. 10 minutes ce n’est certes pas grand chose. Mais une belle photo. Avec de bons vélos. Et de super cyclistes…

Tellement. Véridiquement. Historique !

A l’entame du parcours, le rythme se fait soutenu… Comme si la nature des choses devait reprendre ses droits. Mettez nous un guidon entre les mains et soyez sûr que d’instinct nous foncerons… Voici notre nature… Heureusement cette première partie en montée va vite calmer les ardeurs… Nous traversons Gordes la reconnaissant comme étant une pierre angulaire de ces Tours. Ainsi Romain nous rapellera l’an dernier, lorsque nous avions découvert la petite citatelle à la nuit tombante… Quand à moi, je me souviens surtout du Gordes de l’édition 2018, où avec Nicolas, un Marseillais de bonne compagnie, nous étions entré dans une boutique pensant y trouver à manger… La boutique en question vendait des savons, et nous nous étions bien marrés, la commercante aussi d’ailleurs… 😉

L’itinéraire continuait sur d’étroites routes que je trouvais des plus charmantes… Le groupe Chilkoot rétrécissait à mesure et noyau émergeait doucement… Romain Rémi et Laurent ouvraient la marche, Marguerite et moi trainant un peu derrière…  Et soudain nous l’aperçûmes, Lui, le Ventoux matinal, paré de légères brumes.  Sa fine pointe élancée dans ce désert immaculé. Isolé, et remplissant tout l’Espace… De cette flamme scintillante, jailli un irrésistible appel. En 2022 … ? Se parfaire d’une 22ième ascension… ?

Lui, le Ventoux…

Absorbé par l’instant je me prend à rêver à des grottes aux murs couverts d’un Ocre tiré du plus profond de la forge terrestre… Pétris par les intempéries, les anciens gisements qui parsèment la région présentent aujourd’hui un paysage hybride sculpté par l’intention humaine et la volonté de la nature. Falaises, cheminées de fée, buttes de sable ocrées. Longtemps creusées à l’huile de coude, elles sont aujourd’hui à la merci des vents et de l’eau de pluie…

Les Ocres de Roussillon.

Savez-vous qu’il existe un village rouquin ?
Perché sur sa falaise aux ocres rutilantes,
C’est Roussillon le fauve que le soleil carmin
Rend encor bien plus roux dans l’aube évanescente.

Les strates étagées de sa longue falaise
Forment comme un gâteau aux couches colorées :
Du presque blanc, du jaune et même un rouge-fraise,
Du beige et de l’or-brun, de la nacre rosée …

On se croit transféré en plein Colorado
Où se tournèrent tant de westerns ensablés.
Mais l’on est en Provence où bat le coeur tout chaud
D’un pays occitan souvent démesuré ()

Ces pigments naturels ont été utilisés dès la préhistoire, on en retrouve sur les parois des grottes. Mais en 1780, Jean Etienne Astier, un habitant du village de Roussillon, découvre qu’après traitement l’ocre devient un colorant inaltérable et non toxique…

La scission avec le monde réel était désormais bien faite. Nous allions plein Sud, pourchassant Laurent qui croyait pourchasser Romain qui lui même s’était mis en tête de pourchasser Laurent… Il nous fallait remettre de l’ordre dans tout cela, et c’est Rémi qui s’en chargera. Prenant la tête, nous imposant un train d’enfer… Pas question de bouger une oreille, à plus de 40 kilomètres par heure derrière un homme capable d’avaler Paris-Brest en 50 heures solo (bon 52 avec les pénalités), nous filions tels de petits photons vers cette singularité annoncée…

“On n’est pas tombé d’accord encore si le génie est la perfection de ce qui va mourir, ou la singularité de ce qui va naître.” Paul-Jean Toulet

Plantée en contrebas de la route, il fallait bien ouvrir l’oeil pour l’apercevoir, cette singularité…

Franchissant du Pointu la frontière entre Vaucluse et Luberon, notre équipage naviguait alors en Paradis… Lourmarin, entouré d’oliviers et d’arbres fruitiers, Cucuron, ses lavandes en repos, Peypin-d’Aigues la pittoresque, Vitrolles-en-Luberon blotti au cœur d’un cirque montagneux… S’essayer aux parcours de Luc, s’est un peu comme découvrir les milles et une nuit  la première fois… Chacun de nous cinq ayant droit à trois voeux. Chacun de nos voeux profitant à tous… Nous voici maintenant à Céreste et son église Saint Michel à l’architecture si caractéristique de la région… Ne nous manquait finalement qu’un petit rayon de Soleil pour que tout soit parfait… Allez Viens !

Allez Viens !Y a qu’a faire semblant de rienJuste un peu fermer les yeuxRien qu’y croire un tout p’tit peu…

Le village de Saignon s’inscrit dans un site naturel très singulier, édifié sur un éperon rocheux à la lisière du plateau des Claparèdes et dominant la vallée du Calavon. En fait de Rocher, il semblerait qu’il y en ait au moins trois qui semblent n’en faire qu’un et sur lesquels s’appuient les maisons du village, l’ancien château et les aménagements rupestres…

La place du village de Saignon est une invitation… 2 Anglais attablés discutent tout près d’une fontaine de laquelle murmure un filet d’eau. Un bar charmant où pierres et lierres s’entrelacent… Nous nous installons. De nos discussions de cyclo il est question pêle-mêle des apéros et de nos soirées alcoolisées, des anglais qui portent la moustache et des tapisseries de Bayeux ou toile de la Conquête mais aussi de la disgrâce des visages au Moyen-Age… A nos siècles d’évolutions perdus, joyeuse était l’Antiquité…?!

Un joli parcours silloné par une belle équipe. Marguerite, Laurent, Rémi, Romain, la compagnie Chilkoot, une pédalée entre amis, aussi agréable qu’on peut se le souhaiter. La valeur d’un instant n’existe que dans le sourire que l’on y met. Marguerite, tu es radieuse 🙂

Le village de Saignon, autre perché du Luberon… Sous le Soleil resté trop longtemps caché. Le Luberon se dévoile et nous enivre… Il reste 40 petits kilomètres, j’en suis tout attristé…

Cette journée a mis un peu trop de temps à démarrer mais son final fut grandiose… Une succession de petites routes finement tracées, entre les gorges encaissées et minérales…

De cette journée des plus mémorable, j’évoquerais enfin le prix Belmondo qui, décerné à Laurent, récompense sa cascade la plus réussi… Un touche touche de la roue avant, vélo qui se lève sensiblement de la roue arrière pour dessiner une spline frêle et délicate. Tranformer l’essai d’une trajectoire tendue vers un magnifique roulé-boulé. Un Lolo sur le dos et vélo en Croix… Croyez le ou non, il fallait le faire. Lolo l’a fait, tel un chat nu, et d’acier.

 

Voilà, c’est finiOn a tant ressassé les mêmes théoriesOn a tellement tiré chacun de nôtre côtéQue voilà c’est finiTrouve un autre rocher petite huître perléeNe laisse pas trop couler de temps sous ton p’tit nezCar c’est fini, c’est fini.
Alors à vous mes amis, je vous dis merci.
Mais surtout à très vite …
Bien installé, sur le plancher des vaches !


Parcours

 

Descriptif :

GPX : #TourDuVaucluseByChilkoot2022
Pays : France
Région : Provence-Alpes…
Dépt : Vaucluse
Départ : Taillades (84300)
Difficulté : Moyenne
Distance : 175km / D+ : 2770m
Durée : environ 7 heures 19
Sport : Cyclisme Route

 


 

2022
10.11

Do The Evolution !

I’m ahead, I’m a man…

2022
10.08

Le Triangle de la Burle… Route… 🧙


Résumé

 

Inspiré du « Triangle de la Burle » VTT

 

« Le Triangle de la Burle »Route
(Par Nico)

Le triangle de la Burle, est un périmètre se situant approximativement entre le mont Mézenc, le Puy en Velay, et le massif du Pilat. C’est autour de ce périmètre que se seraient produits environ 70 accidents aériens, et peut-être 80.

Courant septembre, trois aventuriers ont parcouru ce triangle en VTT. Damien nous a fait le récit de cette belle aventure (en mode survie – à la dure !). À son retour, j’avais proposé à Damien une trace pour effectuer ce périple, mais en vélo route cette fois. Il ne restait plus qu’à trouver une date sur le calendrier. Samedi dernier nous avons tenté donc la version vélo route… elle a tenu toutes ses promesses !

Pour l’occasion, nous avions invité notre copain Régis de St-Just-St-Rambert (le spécialiste de la longue distance), le départ étant prévu à 8h00 chez moi, à Saint-Just-Malmont.

7h30 : La sonnette retentit dans la maison endormie « Salut Nico, ça va, c’est Régis… ». Régis est impatient et prêt à en découdre avec ce Triangle.

Damien arrive et nous partons vers 7h50. Nous sommes en avance sur le planning. L’air est humide mais la température est correcte (11°C), d’ailleurs celle-ci sera constante tout au long de la journée (entre 10 et 12°C comme le rosé !). Par précaution, on allume les éclairages. J’imagine la tête de mes voisins qui nous regarde plus ou moins discrètement derrière leur vitre, ils doivent se dire… mais ce n’est pas notre problème, le Triangle de la Burle nous attend.

Quelques tours de pédales et les premières (très fines) gouttes apparaissent, on n’y prête pas attention. Saint Victor Malescours / Saint Pal de Mons / Raucoules mais la pluie s’intensifie, la route est bien mouillée, impossible de rester dans les roues des copains.

On arrive au barrage de Lavalette, le réservoir d’eau de la ville de Saint-Étienne. Cet été, il a souffert de la sécheresse, et il a besoin de cette pluie… Après, la route s’élève pour rejoindre le village de St-Jeures, et on commence à être bien mouillé.

Depuis le barrage… Sous un ciel noir de nuages et de brumes…

9h38 : Un SMS d’Agnès « Il pleut, il mouille… Je suppose que cela ne va pas vous arrêter ? »

Faire demi-tour et rentrer, personnellement j’y pense depuis un petit moment, mais ça ne semble pas être le cas de mes camarades de route. Régis est tout content, il peut tester ses nouveaux éclairages en prévision de son futur Paris-Brest-Paris (son 7ème), et puis il a téléchargé la trace du parcours sur son nouveau joujou, le Garmin 520. Il joue avec, il connaît le nombre de montées qu’il nous reste à faire, etc. Par contre, l’altimètre semble ne pas fonctionner correctement… le mythe du Triangle ? 🤔

Quant à Damien, serein, un grand sourire « on va passer une belle journée, ça va être top » !

Nous arrivons au village de Saint-Jeures (environ 1040m d’altitude), au pied du pic du Lizieux. Au loin, tout droit, le ciel est noir, très noir, pas très engageant, mais la chance semble être avec nous, car nous devons tourner à droite, direction Araules pour rejoindre le col de Raffy. Dans cette direction le ciel se dégage on devine (enfin presque) un petit bout de ciel bleu… tout doucement la pluie s’arrête.

Là, nous sommes dans la forêt du Meygal, au cœur des sucs volcaniques de la Haute-Loire. Le Chalet du Meygal, point de départ des pistes de ski de fond, le col de Raffy (1250 m) est la première ascension de la journée. Au col de Raffy, on retrouve de nombreux balisage, notamment pour des circuits VTT… il faudrait revenir avec la Squadra VTT 😉.

On plonge avec prudence, car la route est humide, sur le village de Queyrières et son rocher (appelé aussi Neck par les habitants), composé d’orgues basaltiques, témoin du volcanisme environnant. Au loin, on distingue les sucs, au milieu des nuages, le bassin ponot en fond de plan ; on a l’impression d’être au bout du monde ! C’est magique !

On traverse Saint-Pierre-Eynac, la route est pratiquement sèche (nous aussi d’ailleurs 😉) ! Les maisons sont en pierre ; certaines ont des toits en lauze. On imagine la structure de la toiture pour supporter une telle charge… ce n’est sûrement pas de la fermette industrielle ! Le climat est rude, l’habitat est adapté afin de résister à la Burle !

À partir de là, je ne connais trop les routes que l’on va emprunter, on va donc suivre la trace d’une randonnée organisé par le club cyclo de Coubon « La ronde des pâquerettes ». Du coup on emprunte des petites routes très agréables, sans circulation, c’est parfait.

Blavosy / Coubon… l’ambiance est particulière, un peu mystique : au loin les sucs dépassent dans la brûme, le château de Bouzol sur son éperon rocheux, on se croirait dans un film fantastique. Des trolls vont-ils surgir ?

Nous devons monter au Monastier-sur-Gazeille – 10km d’une montée très régulière, 3%, pas de circulation, la route est très agréable. Mais au loin, dans cette direction, le ciel est noir. ☹ Damien commence à nous parler de la malédiction du Monastier-sur-Gazeille ! Et plus on s’approche du Monastier et plus la pluie revient (très fine au début) puis s’intensifie.

12h30 : On arrive au Monastier-sur-Gazeille (90km et 1750m de D+ au compteur), il faudrait que l’on fasse une première pause. Nous avons nos sandwichs mais il serait bien (notamment pour le moral) de trouver un petit dessert, une douceur sucrée. La première boulangerie que l’on croise est fermée ☹ mais là encore la chance est avec nous : on passe devant un salon de thé, non pas une chaîne industrielle du style Mc Do ou Marie Blachère, non, un artisan pâtissier / chocolatier (Raphael PUECH) qui est fier de son métier et qui travaille avec des produits locaux (enfin pas les fèves de cacao 🤔).

La devanture est très alléchante, et nos choix s’arrêtent sur le chausson Poire/Chocolat pour Damien et moi, et Myrtille pour Régis. L’artisan nous propose une boisson chaude, un thé vert / menthe, là encore pas un simple sachet, non, des feuilles de thé vert et de menthe que l’on laisse infuser… À l’heure où j’écris ces quelques lignes j’ai encore la saveur de ce chausson et de ce thé… ma madeleine de Proust !

Nous sommes bien installés sur les banquettes, on se délecte, on savoure… dehors il pleut toujours. J’essaie de me connecter à Météociel car aujourd’hui il n’y a pas d’édito sur le site de « La météo à temps perdu ». Damien, serein, « t’inquiète ça va le faire… ».

Il est temps de repartir, on remercie notre hôte. On s’éloigne du Monastier-sur -Gazeille et on passe devant le viaduc de la Recoumène. Pour l’anecdote, ce magnifique pont à destination ferroviaire n’a jamais été mis en service, et n’a jamais vu passer de train.

Petit à petit la pluie s’arrête… à Freycenet-la-Tour la route est sèche. Damien avait raison à propos de la malédiction du Monastier-sur-Gazeille.

Initialement, le parcours que j’avais tracé contournait le Mont Mézenc, mais Damien tenait absolument à passer devant les Dents du Diables (pas très engagent comme nom !). Il fallait donc passer par le col de la Croix de Peccata à 1559m dans le brouillard ! Dans ces cas-là, Damien a toujours de solides arguments :

« Tu verras en haut il y a le soleil… » ;
« Tu sais ce que dis Joëlle, on regrette toujours… »

Beaucoup de rumeurs courent, ainsi « la Table d’Or » des « Dents du Diable » marquerait l’entrée d’une porte dimensionnelle, un vortex terrifiant, perturbant les circuits électriques, déréglant les instruments et perturbant les hommes…

Régis aussi opte pour l’option Croix de Peccata, la majorité l’emporte. Durant l’ascension, on retrouve une route humide, le vent nous accompagne, enfin la Burle. Au sommet, le brouillard est épais, on ne traîne pas. On plonge sur Chaudeyrolles, en passant devant les fameuses Dents du Diable – impressionnants pitons volcaniques, là encore c’est magnifique, on plonge au bout du monde !

La seule chose que nous ayons à craindre, c’est…

La route redevient sèche, à Fay-sur-Lignon quasiment personne sur la place, la fontaine coule toujours mais le débit est très faible.

Direction St Agrève, mais il faut traverser ce plateau du Mézenc, et la Burle s’invite à nouveau dans notre voyage.

15h20 : on arrive sur la place de Saint Agrève, les terrasses sont vides (rien d’étonnant, non ?). On s’arrête quelques minutes pour manger un petit sandwich (2ème pause). On repart en direction de Devesset et Saint-Bonnet-le-Froid. La température avoisine les 10°C, la route est sèche… il est temps de rentrer.

On trouve un épais brouillard entre Saint-André-en-Vivarais et Saint-Bonnet-le-Froid. Nous sommes sur le plateau du Vivarais, à une altitude oscillant entre 1000 et 1200m. On descend avec prudence sur Riotord, petite incursion dans le Pilat, et on savoure les derniers kilomètres de cette belle journée. 👍

17h57 :Retour au point de départ, 204 km pour 3200m de D+, je ne sais pas si mes voisins nous observent toujours mais on a passé une super journée !

Pour terminer ce compte-rendu, je vais reprendre le SMS que Damien m’a envoyé dimanche matin :

« Ce matin, c’est fou comme il fait beau. La malédiction du Triangle n’est pas un mythe. Nous nous y sommes frottés et, malgré les difficultés, nous en avons réchappé. Il y a le vélo sport et le vélo aventure ! »

 

Encore merci Nicolas pour cette belle journée ainsi que pour ton beau récit. 

Parcours

 

GPX : #LeTriangleDeLaBurle(Route)…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Haute-Loire
Depart : Saint Just-Malmont (43240)
Difficulté : Haute
Distance : 204km / D+ : 3200m
Durée : 9 heures 10
Sport : Cyclisme Route


2022
10.05

Il ne faut pas que l’on se leurre…

2022
10.01

#LaRondeMonistrolienneAugmentée… 😅


Résumé

 

Une fois n’est pas coutume, le CR de cette magnifique journée n’est pas signé par moi, mais par Nico et Manon. Photo de Pierre Daillère. Merci à eux 🙏 !

6h45 – Un SMS de Céline : « Il pleut à Veauche !  ».

Pour ma part, je n’avais pas ouvert les volets car, la veille, j’avais reçu un SMS de Damien : « Quelle que soit la météo on tente le coup, le matin devrait être bon selon Météo France mais il ne faudra pas traîner ; après on improvisera… ». Par conséquent, pluie ou pas, avec Damien, pas d’excuses valables… Mais samedi, les cieux étaient avec nous et la petite pluie s’arrêta vers 7h30.

Après deux années de pause, malgré les températures fraîches et le temps maussade de ce samedi matin, l’une des plus grandes manifestions cycliste de Hte-Loire était de retour : la Ronde Monistrolienne.  En ces temps de sobriété énergétique, comme pour la Golénoise, j’avais émis l’idée de se rendre à Monistrol en VTT. Un petit challenge pour pimenter cette fin saison : la sortie à trois chiffres !

7h45 – Damien est déjà arrivé, puis Céline et Jean-Jacques, 7h56 on démarre – 4 minutes d’avance sur le timing serré car les inscriptions pour le 60 km se terminent à 10h00. Une bonne descente et on récupère les chemins pour rejoindre Monistrol : St Didier en Velay, La Séauve sur Semène (on passe d’ailleurs devant le gîte où Anthony avait séjourné en 2020) / la montée à Salgotier et à 9h30 on arrive à Monistrol – les terres de Jordan Sarrou – sur le site du Mazel à la salle de la Capitelle.

Il y a du monde pour ce retour, les vélocistes locaux sont présents avec de beaux vélos, le photographe officiel, les chaudières fument, 80 bénévoles sont mobilisés pour l’occasion (le club comporte une quarantaine de licenciés)… l’ambiance des grands jours.

650 inscrits pour cette édition de la reprise… Dommage sans la pluie du matin, cela aurait certainement pu être encore beaucoup plus !

Aux inscriptions on retrouve Lionel, le secrétaire du CC Monistrol, avec qui on a déjà partagé quelques sorties longues à la journée, notamment son baptême de 200km le 8 mai 2021 : « La victoire des alliés » ! Avec un petit sourire taquin, il me dit : « Ah, vous êtes venu·e·s en vélo… ». Le café est le bienvenu, ainsi que les brioches et les dattes « bio » car mine de rien on a déjà 20 km dans les pattes. Nous ne pourrons pas saluer Patrice (le Président) car il doit rebaliser, des c… ont enlevé le balisage sur plusieurs portions du parcours.

10h00 – On attaque le parcours de la Ronde, les chemins sont sablonneux et ce nouveau parcours est bien tracé (merci Patrice !), plutôt roulant, ludique, des montées pas trop cassantes, des sous-bois, quelques singles…. le pied ! J’adore !

On se rapproche du village de Lichemialle et du premier ravitaillement où l’on retrouve Yannick, avec qui on avait fait le BRM du Puy (en Off) en juillet 2021. D’ailleurs on espère le retrouver sur les BRM de la Squadra en 2023, en tout cas l’invitation est lancée. Une petite averse s’invite aussi, on s’abrite sous un barnum, saucisson, fromage chocolat, banane. On est prêt à repartir et cette fois encore les cieux sont avec nous, on redémarre et la pluie s’arrête !

Le parcours emprunte des chemins que je connais bien ; ça monte, ça descend ça use mais on se fait plaisir. De plus ce parcours offre des beaux points de vue sur la région : les sucs Yssingelais, le Mézenc au loin, les gorges de la Loire…

Deuxième ravitaillement, une bonne ambiance règne sur ce ravito. Mimile, un des bénévoles, fait office d’animateur et nous raconte des anecdotes… Il propose à Céline des ananas secs ; d’habitude ils sont réservés aux dames, mais tout le monde aura droit aux ananas (venus en hélicoptère – d’après Mimile). Une petite photo et c’est reparti…

Lors d’une bifurcation, on aurait pu choisir le 48km, mais Céline est catégorique « Je suis venue pour faire le grand parcours ! ».  Les choses se corsent, le parcours est plus technique, on plonge sur les gorges du Lignon pour rejoindre le petit village de Pont-de-Lignon et son fameux viaduc (qui relie Monistrol à Saint Maurice de Lignon), la Loire est toute proche ainsi que le village de Confolent*.

Dernier ravitaillement. Avec le recul, on aurait dû y trainer un peu plus !

Trois – quatre kilomètres de montée et on arrive au troisième ravitaillement… dans la villa d’un des bénévoles (dans son garage). Nous sommes les derniers et ils sont en train de ranger, pas de soucis nous auront droit à notre collation (saucisson, bananes oranges, fruits sec, chocolat, boissons…). Cependant une petite remarque aurait dû nous mettre la puce à l’oreille « mangez bien, prenez des forces, vous en aurez besoin… ». Là encore l’accueil est chaleureux et convivial, les bénévoles nous racontent des anecdotes. Apparemment Céline est la seule féminine en vélo musculaire sur le grand parcours (et ils ne savent pas qu’elle est venue en VTT depuis Saint Just Malmont), du coup une petite photo pour le site du CC Monistrol, mais il faut repartir.

Samedi 1er Octobre 2022 – 13ème ronde Monistrolienne.

Pour reprendre le parcours, on traverse le jardin à vélo et on plonge dans les gorges de la Loire. La Loire sauvage est magnifique, Jean-Jacques prend une photo mais voilà une surprise nous attend, une rapiole comme vous dites à la Squadra. J’ai l’impression d’être en apnée, le cardio s’affole… Je suis bien obligé de mettre pied à terre, alors que Damien et Céline s’envolent.

Le village de Basset, nous longeons la Loire, on doit être au point le plus bas du parcours (350 m) et, d’après la trace, il doit nous rester une belle montée de 6 km. La pente est régulière mais j’ai du mal à digérer cette fameuse rapiole. Du coup je me réhydrate régulièrement et je gère, je gère et la forme revient assez rapidement.

15h25 – Retour à la salle de la Capitelle, on n’a pas trainé pour faire les 62 km, mais la foule a disparu, les bénévoles s’affairent à ranger le matériel, les tables… « Il ne reste pas grand-chose, pas sûr que l’on puisse vous servir votre plateau repas ». On retrouve Lionel « Non, c’est bon je m’occupe d’eux », ouf sauvé !

Ce plateau repas (pomme de terre / saucisse / sarasson et compote) nous a bien retapé·e·s… bien plus efficace qu’un tube de Gel ! Nous voilà reparti·e·s pour la dernière étape, on emprunte un parcours différent que celui de l’aller, mais toujours dans les chemins. Il nous reste encore 25 km et 600 m de D+ mais 25 km de plaisir, on savoure.

18h05 – Retour au point de départ, nous avons tou·te·s un grand sourire et le sentiment d’avoir vécu une journée exceptionnelle !

Comme il est de coutume avant de se quitter, une boisson gazeuse avec deux chips… « Au fait, la semaine prochaine, il pourrait y avoir une fenêtre ensoleillée. On se rappelle ». Sûrement une autre belle histoire à écrire !

Merci à mes coéquipier·e·s,

Nicolas

Tellement content de retrouver cette belle épreuve, référence de la Haute. Merci à Patrice, à Lionel, à Yannick ainsi à tout le club qui se décarcasse pour proposer quelque chose d’aussi génial. Avec, la Squadra vaillante, que rien n’effraie, et qui vous salue. De la bonne humeur, du 100% VTT.

Parcours

 

GPX : #LaRondeMonistrolienneAugmentée…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Haute-Loire
Depart : Saint Just-Malmont (43240)
Difficulté : Haute
Distance : 110km / D+ : 2600m
Durée : 8 heures 30
Sport : Cyclisme VTT