2022
12.31

Fin de l’An 2022 – Le Deux Millionièmes ⛰️🎉🌃 !

En 2022, l’aventure sera nocturne ou ne sera pas…. Ici, au cœur de la nuit, sur les cimes du Pilat. Avec le frangin et sa cuvée des Trolls… 😉

Et voilà, clap de fin sur une année 2022 qui n’aura pas fait émerger que de jolies choses… Certes. Coté vélo, ce fut un peu pareil. Une année en dents de scies, entre problème de genoux puis de cheville. Une saison sur la défensive, ce qui aura eu l’intérêt de renouveler sensiblement la pratique. Moins d’efforts longs, plus d’autonomie grâce au bivouac et à mes premières nuits passées à la belle étoile… Premier bivouac randonneur, avec le frangin. Plus long voyage cyclocampeur, jusqu’au sommet de l’Iseran. Premier « vrai » bikepacking à VTT. Première concentration sauvage aussi… Une approche encore plus libre du vélo et que je souhaite très vite pouvoir renouveler… De nouvelles possibilités, de nouvelles histoires cyclopédiques pour s’émerveiller…

Près de 187 500m en 2022 mais 2021 reste une année record avec 226 500m gravis ! Deux autres années à plus de 200 000, en 2017 puis 2020. Des années qui comptent, comme on dit ici…

2022, c’est aussi la réussite d’un objectif entrevu dès le début de la saison. Celui de franchir le deux millionièmes mètres de dénivelé positif depuis les débuts du MeDiaN@Tour. Une montagne faisant 2 000km de haut tout de même ! La tête, du guidon vers les étoiles !!! Définitivement.

Ce fut un siècle formidable, quelques malentendus seulement, des histoires, des histoires…

Enfin, un petit mot sur ce vélo qui m’a accompagné ces dix dernières années. Un Look 586, acheté d’occasion fin 2011 en prévision de la Marmotte-2012, et qui depuis a « presque » été de toutes les aventures : Tour du Mont Blanc, Cinglés et autres Fêlés, Paris-Roubaix, Nancy/SaintE, SaintE/Nice, SaintE/La Rochelle, #CFC, Paris-Brest-Paris. Ce modèle était à l’époque le même que celui de mon tuteur de projet de fin d’études, un rêve d’étudiant fauché 😅. Puis, au fil des  saisons, il est devenu mon passeur d’Histoire privilégié. Alors en 2023, année assumée de la sobriété (et de Paris-Brest…🥳), on prend soin des choses, et on les fait durer 😛 !

… Bonne année 2023 à toutes et tous,

que santé et force soient avec vous !!! …

2022
12.18

#Recolorer…

Une fin de saison, en roue libre, et les pieds au frais…

2022
11.20

#MieuxVautEnRire…😅

2022
11.13

Concentration MIUVACHAS 2022 (Chilkoot)


Résumé

Les plus grands « rallyes » ont toujours eu leurs parcours dits de « regroupement ». Quoi de plus normal donc pour le Rallye Vélocycliste CHILKOOT MIUVACHAS que d’avoir lui aussi -dès son édition des Pionniers- ses villes dites de « Départ » et ses parcours de regroupement / rassemblement associés.Pour sa première édition, le CHILKOOT MIUVACHAS compte donc 8 villes « officielles » de Départ :

LIMOGES (Gare SNCF) 100 KM
TOURS (Etape 84) – 260 KM
BOURGES (Gare SNCF) 180 KM
MONTLUÇON (Gare SNCF) 120 KM
CLERMONT-FERRAND (Gare SNCF) 100 KM
AMBERT (Mairie) 170 KM – Départ le 12/11 à 07H00
LANGOGNE (Gare SNCF) 240 KM – Départ le 11/11 à 10H30
SOUILLAC (La Bicicleta Ravito) 130 KM – Départ le 12/11 à 08H00

Bien sûr, vous pouvez aussi partir de chez vous ou d’une autre ville / gare et à minima, prévoyez les 100 derniers kilomètres à vélo, de l’éclairage, un casque, des vêtements chauds, une tente ou un bivvy, un sac de couchage (chaud), une bière de chez vous à offrir à un autre bikepacker et quelques billets ou une carte de crédit pour l’apéritif, le dîner et vos consommations à l’Auberge du Plateau. Pour le bivouac à l’Aire Naturelle de Camping de la Croix de la Mission, c’est la commune / Mairie de Saint-Setiers qui offre les emplacements. On la remercie !

1er RALLYE VÉLOCYCLISTE
CHILKOOT MIUVACHAS 2022
Samedi 12 novembre 2022
19290 SAINT-SETIERS
https://www.chilkoothouse.com/les-camps

 

Mairie d’Ambert, il est 7h…

12 novembre 2022, Laurent Guillaume et moi nous sommes donnés rendez-vous sous les arches distinctives de la mairie d’Ambert, pour un départ à 7heures du matin. A cette époque de l’année, ce sera suffisamment matinale pour des premiers tours de roues en nocturne. Suffisamment tôt également pour avoir un peu froid. Car si les températures de la journée ne devraient pas être mauvaises, pour ne pas dire exceptionnellement clémentes, nous trouvons à ce moment une vallée de la Dore glaciale. 2°C au compteur, et une brume chargée d’humidité qui nous glace les pieds et le sang…

Heureusement le parcours est fait de telle manière que nous allons vite pouvoir nous réchauffer, avec dès le premier kilomètre, la longue montée vers le col des Fourches. Un col qui n’est pas sans me rappeler le départ des copains 2021. Un col ni dur ni facile, un col pas détestable ni très agréable. Une grande route indécise entre larges lignes droites et lacets. Un énorme pick-up avec à l’intérieur un conducteur probablement sans la moindre once d’intérêt nous klaxonne et nous serre dans le fossé. Nous qui discutions déjà à bâtons rompus des possibilités du nouveau monde, nous voici rattrapé par la réalité. Le vieux monde, que l’on espère pourtant voir bien vite disparaître s’accroche. Mais s’enfonce…

Voici le col des Fourches, qui du haut de ses 972m nous a permis d’échapper à la froideur d’Ambert pour gagner quelques degrés et nos premiers rayons. A ma montre, bientôt 8h. Nous arriverons bientôt à Saint Amant-Roche-Savine, où Romain nous attend, le quatrième larron de l’expédition.

Cette fois, nous sommes au complet, avançant d’une allure décidée vers le sommet de la Corrèze…

Le Livradois est un secteur particulièrement boisé où il fait bon rouler en bonne compagnie. D’allure joyeuse, nous traversons plusieurs clairières parsemées de franges mystérieuses. Un village, un clocher modeste mais construit pour durer. Nous voici déjà à Echandelys, et je me délecte à l’avance de faire découvrir à mes amis la descente aux virages qui s’enroulent si doux jusqu’à Saint-Quentin-sur-Sauxillanges. L’un des moments forts de la Campagne de Gergovie, pour ceux qui ont tout suivi… Cette descente qui longe l’Astrou était aujourd’hui glaciale. Pas un régal donc. Alors je me suis laissé glissé devant, et, du charbon chargeant les saccoches, sur ma dame d’acier, j’ai charbonné auant que j’ai pu…

Saint Quentin marque une rupture dans le paysage. La forêt a cessé d’un coup pour laisser place à de verts paturages. Tandis qu’au loin la route offre ici et là de superbes panoramas sur les cimes minérales du Sancy. Oui ! De petites montagnes diront les mauvaises langues. Mais des montagnes que le contraste avec les paysages alentours rend toujours impressionnantes. C’est par là que nous passerons…

Mais d’abord, nous allons devoir traverser Issoire, où nous prendrons quand même le temps de nous ravitailler dans une boulangerie, d’abord, puis à la terrasse d’un petit café. Partis tôt exprès, pour ne pas avoir à courir constamment, les pauses font parties intégrantes de cette histoire. Alors nous ne nous en priverons pas.

Laissant derrière nous Issoire et la plaine de la Limagne, nous roulons en direction du Massif qui d’ici semble suffisemment fort pour nous barrer la route. Raison de plus pour ne pas vouloir y arriver trop vite. Après Champeix, j’ai choisi pour le bien de mes camardes de fuir la D996, décidément beaucoup trop circulée. Nous rejoindrons plutôt Murol par Grandeyrolles et les hauteurs de Saint Nectaire. Alors quand la route prend à droite, il s’agit d’un morceau de bravoure et il n’est plus question pour moi d’accrocher les roues de mes compagnons qui irrémédiablement s’échappent. Ils m’attenderont bien un peu plus loin !? Mais quand même, pas sûr que partager la trace était une bonne idée…

Dans cette montée où les pourcentages dépassent parfois 10%, j’ai un peu retrouvé  le sentiment du ride lent qui m’a accompagné ce mois d’août … Se laisser bercer par la topologie du terrain. Lui laissé nous imposer sa loi. Rendre les armes. Ne pas combattre. Ce serait tellement futile. Du petit rythme qui était le mien, j’ai pu pleinement admirer le rapace posé sur le piquet planté à coups de masse. A ses yeux, étais-je la souris qui va à dos d’éléphant ? Je ne le saurais. Il a déployé ces ailes, lentement, et puis il s’est envolé. Mes camarades, eux, étaient devant, en pleine scéance dépoilage. Au clou thermique, jambières, et ramage des jours d’automne. En cette année 2022 où l’été ne semble plus vouloir finir, nous roulerons tout de court vêtu. Et peut-être, à nos risques et périls…

De la route des crêtes sur laquelle nous nous étions élevés, nous conptemplions l’Espace Auvergne. Un miracle. Chaque montagne, chaque arbre, chaque détail du décor ayant trouver la place qui lui sied le mieux. J’avais choisi cet effort pour que nous puissions éviter la départemental trop fréquentée. Je n’avais pas imaginer le cadeau que cela nous ménagerait. Une piste grise, plongeant sur les hauts de Saint Nectaire et donnant un oeil libre sur Murol et ses hautes murailles. Certaines images sont difficiles à photographier mais restent pourtant gravées. Celle-ci en fait partie.

Tandis que nous contournons Murol, la question du manger commence à se poser. Nous devrons bientôt escalader le Sancy, et le site touristique du Chambon-sur-Lac serait peut-être bien l’une de nos dernières possibilités… Après, il n’y aura plus rien. Pas avant Mont-Dore du moins… Sous ce grand ciel bleu, nous l’avions presque oublié. Mais à la mi-novembre, les commerces ayant pignons sur rives ont tôt fait de cloturer leurs affaires et fermer le chauffage. Faites le fond des poches, il n’y a plus rien ici… !

Le reflet parfait des montagnes dans les eaux du lac Chambon…

Rien, non pas tout à fait, car Romain et Laurent ont semble-t’il flairé la bonne à faire et remontent une rue en travaux. De grand signes, je ne vois pas bien d’où je suis mais je crois qu’ils ont trouvé. Oui, la boulangerie Morillat qui à cette heure est déjà dévalisée. Nous y trouverons malgré tout notre bonheur. Nous achetons les dernières baguettes, du jambon de pays et un Saint Nectaire, ça va de soi. Un Coca et un pavé myrtilles pour le sucré. Ne reste qu’à s’installer, sur les pierres confortables d’une fontaine chauffée par le Soleil. Discuter, au bruit de l’eau, des projets passés et futurs, d’alpinisme et de la conquête des sommets. De légendes aussi. Du Forez et du Forez »e ». La pause improvisée s’allonge…

Casse-croûte improvisé à Chambon-sur-Lac…

Le Sancy, versant Croix-Morand…

La pause a été bien négociée. Et si nous aurions aimé la faire durer encore un peu, nous savions les autres Chilkoot déjà en route. A l’heure de la digestion, sous nos yeux le meilleur morceau de la journée, celui qui seul justifie le risque d’une aventure en saison si tardive. Nous allons grimper la Croix Morand et cela aurait pu être un petit regret tellement j’étais persuadé d’avoir tracé le parcours par la Croix Saint Robert. Mais non, je me suis trompé et nos GPS sont en ligne et formels. C’est bien la Croix Morand qu’il nous faud franchir. D’abord encaissée, la route se dégage progressivement pour offrir un spectacle de lumières incroyable, sur l’herbe rase des montagnes. Le groupe s’est distendu et chacun monte au rythme qui est le sien. Nous nous attendrons en haut. Chaque nouvel arrivant apportant au col un sourire qui s’ajoute à celui de son prédecesseur. A l’auberge du col, la terrasse est pleine à craquer. Et dans ma tête, se bousculent images et idées… Cette formule concentration qui nous laisse la main sur le chemin emprunté est un pur régal. Les autres sections elles ne sont certainement pas en reste… !

Comme un lichen aigri,  Sur le flanc d’un rocher,
Comme un loup sous la voie lactée Je sens monter en moi,
Un sentiment profond, D’abandon

Par mon âme et mon sangCol de la Croix MorandJe te garderai

Le sommet de la Croix dévoile ce que nous aurions pu prendre pour imensité…

A Mont-Dore et à toute vitesse nous sommes descendu. Sur une belle langue lisse et sans accrocs. Et puis nous avons cherché un peu d’eau. Romain, Laurent et Guillaume ne semblaient pas du tout éprouvés par ce que nous avions déjà parcouru. Je ne pouvais en dire autant. Contrairement à eux qui vaquait en bikepacking, j’avais fait le choix de la randonneuse. Et passablement alourdi j’avais maintenant un peu de mal à suivre le bon train imposé. Le confort d’une nuit est parfois l’inconfort du jour, pourrait-on dire. Alors quelques mètres derrière je tendais l’élastique, prenant garde surtout à ne pas perdre le plaisir de cette journée.

Le monde dans lequel nous évoluions encore une fois avait changé de visage. Plus de montagnes, nous avons un moment suivi la Dordogne dont la fraicheur nous remontait depuis les sapins. Et puis vint la Bourboule, qu’un pont nous permis d’enjamber. Rive droite, nous remontions vers des vallons agricoles. Des champs, des haies, des bêtes… Nous comptions les vaches plutôt que les kilomètres. Nous discutions, de tout et aussi de rien. De choses graves, du dernier Chiru que Laurent venait d’acheter. Des stages commandos et du chevalement témoin du passé industriel de Messeix. Le vélo satisfait que l’on ne s’intéressessa plus trop à lui avancait. Le niveau du bidon baissait et autours les feuilles jaunissaient. Un paysage de milles feux auquel nous ne nous attendions pas. La Corrèze, j’étais venu la découvrir au mois de mai 2018. Trois journées où il avait finalement fait beaucoup plus froid qu’en ce beau mois de novembre.

Nous venons de traverser Eygurande et roulons toujours en direction de l’astre couchant. Notre objectif ? La commune de Saint Setiers qui sera une hôte pour la nuit. Saint Setiers n’est pas le vrai point de rassemblement des motards des Millesvaches. Il s’agit plutôt du Mont Audouze comme l’indique Michel Perdrix dans son appel de 1969. Un point haut de 953m d’altitude véritable, et non pas 1300m comme on le lui attribua longtemps. Ensuite, Saint Setiers et le Mont Audouze  sont distants de 5 kilomètres environ, l’imprecision n’est donc pas très grande. Et parfaitement excusable. Saint Setiers a l’avantage d’avoir le camping qui nous accueillera pour la nuit et une petite auberge, celle du Plateau, où nous retrouverons avec plaisir des Chilkoot venu des 4 coins de France. Parce qu’il n’y a pas que le vélo, il y a aussi les restos avec les amis, restos bien meilleurs tout de même quand on peut y aller à vélo 😉

En ce mois de novembre, la Corrèze s’est parée de milles feux….

Il est un peu plus de 18h30 lorsque nous arrivons au camping où la plupart des participants sont déjà arrivés. Nous ne sommes cependant pas les derniers. Il reste une bonne dizaine de participants sur les routes. Nous en profitons pour revoir et discuter avec les gens, certains pas vu depuis longtemps. Ceci est une particularité des Chilkoot. La compagnie se connait. Et se reconnait. Depuis 5ans que je la cotoie, je peux affirmer qu’il y existe une certaine fidelité. Quelle mérite d’être connus. Et puis, il est toujours bien agréable de partager une bière amenée de chez soi avec un autre participant, et de faire sa connaissance. Sur la table, mon choix s’était porté sur une Ratz, venue sans que je le sache de la vallée du Lot, dans les bagages de Carole.  J’avais pour ma part choisi d’aporter une Métallo, référence à ma région mais aussi petite contribution solidaire puisque cette belle brune 100% malts bio est brassée par l’ESAT/SAESAT « LES ATELIERS GIER », à la Grand Croix (atelier d’insertion de personnes en situation de handicap). Une bonne bière, au demeurant !

Une petite sélection des mousses venues à vélo depuis tout le pays…

Tous les participants sont désormais arrivés, et nous allons pouvoir aller manger à l’Auberge du Plateau. Elle qui a la lourde tâche de rassasier des cyclos qui viennent de passer une journée entière à vélo. Pari amplement réussi, c’était simple, mais super bon ! Tout cela dans une ambiance d’initiation au Rock assez surprenante, avec camion du tatoueur installé sur le parking. Bref, un coup à rentrer avec un pédalier de plus tatouer sur l’épaule gauche…

L’auberge du plateau, 14 Rue de la Croix de la Mission, 19290 Saint-Setiers. Quatre virgule Cinq étoiles sur TripAdvisor, un patron en prof de Rock et qui restera pour sûr un super moment de convivialité !!!

23h30, voici venu l’heure de remonter au camping où nous allons pouvoir déployer l’attirail de bivouac trimballé sur nos deux roues. Une belle nuit de novembre au clair de lune nous attend. Une proposition un peu folle. Et ce vieux tube de 10 ans qui depuis des jours tourne en boucle…

Ooh aah ooh
When the mountaineers
Saw that everything fit, they were
Glad and so they took off…

Laurent, au petit matin, en plein préparatifs du trajet du retour…

Guillaume, attablé pour le petit-déjeuner… Aucunes saveurs sucrées, que du bon, que du cochon… !

Photo prise par Luc devant le camping, c’est dimanche, l’heure parfaitement matinale…

Dans notre nuit sous les étoiles nous avons été relativement épargné ! Le froid n’ayant pu trouvé les sommets, tout piégé qu’il était dans les tréfonds humides de la campagne correzienne… Les vaches, elles, avaient plutôt l’air de s’y plaire…

Le retour, tout comme l’aller fut un enchantement. Nous naviguions de route tranquille en forêt orangées, croisant villages de pierres vêtus, de jolis étangs où les poissons nageaient joyeux…

Le Col de la Moreno marque la pause de midi. Quelques instants avant, nous allions agiles entre les orteils du Géant qui sommeil… Nous ne pouvions alors risquer de nous y arrêter, de fouiller ces sacs au fond desquels parfois l’alu crépite… Nous avons silencieusement poussé jusqu’au col… Et au bord de cette route fréquentée. Pris nos aises. Pour casse-croûter…

La tombée de ce deuxième jour fut un spectacle auquel nous n’étions pas préparé… Le ciel rougeoyait….

Tandis que la terre elle, s’embrasait…

Piéger par l’oeil du Photomaton, Damien, Guillaume, Laurent, Romain. L’ULTEAM AMBERTOISE de ce beau Millesvaches autant attendu que réussi…

Que dire, à part que tout s’est magnifiquement passé. La météo sublime, des paysages grandioses dans leur couleurs d’automne, une nuit clair et des étoiles partout au dessus de la tête. Merci aux copains, merci à Luc, merci à l’auberge du plateau pour le bon repas ainsi qu’à tous les Chilkoot venus des 4 coins de France pour le partage d’une belle aventure… 🤗


Parcours

À l’approche de l’hiver 1969 (le samedi 6 décembre 1969), ils avaient été près d’une centaine de pionniers motocyclistes à répondre à l’appel du jeune parisien Michel Perdrix, organisateur du « 1er Rassemblement libre LES MILLEVACHES » au Mont Audouze (Corrèze). Revivez l’Aventure !

Descriptif :

GPX : #MIUVACHAS-22 Aller | Retour
Pays : France
Région : Rhône-Alpes-Auvergne…
Dépt : Puy-de-Dôme
Départ : Ambert (63600)
Difficulté : Moyenne
Distance : 185km+185km
D+
: 3000m+2700m
Durée : 2jours + Bivouac Clair de Lune
Sport : Cyclisme Route

 


 

2022
11.06

Nous sommes revenus…

Nous avons refusé, le troupeau des vertes cohortes. Nous avons mutiné, pris le contrôle de la flotte. Nous n’avons pas cédé, aux tentations du monde brutal. Nous marchons sur la capitale. HK

« Les Hobbits l’appelèrent la Comté, c’est-à-dire la région où s’exerçait l’autorité de leur Thain, un lieu d’affaires bien ordonnées ; et là, dans cette agréable partie du monde, ils s’affairèrent à vivre leurs vies bien ordonnées, et ils firent de moins en moins attention au monde extérieur où de sombres choses évoluaient, si bien qu’ils finirent par croire que la paix et l’abondance étaient la norme en Terre du Milieu, un droit pour tous les gens de bon sens. » Le Seigneur des Anneaux 

2022
10.31

#Jimmy…🦬🏕️

And the Buffaloes used to say « be proud of your name »The Buffaloes used to say « be what you are »The Buffaloes used to say « roam where you roam »The Buffaloes used to say « do what you do »
2022
10.23

#UnPoilSurLeCaillou, Ventoux… 🍂

Il est des mondes où le vent naît et meurt. Vient, disparaît. Selon les jours, selon les heures. Le vent, il est et sera toujours là. Alors je la ferme, et j’en bouffe… – la Horde…

Rien ne s’échappe en fait. Tu possèdes à chaque instant la totalité de ton passé, il s’accumule et se recompacte en permanence. Sinon tu serais déjà fou. Ta vision de la mémoire est contaminée par le sens commun, troubadour. La mémoire n’est pas une faculté qui pourrait ou non s’exercer. Nous retenons tous absolument tout. Ce qui fait la différence, c’est la capacité d’oubli…

Souvenir inaltérable d’un premier Ventoux…
Bedoin 7 – Sault 7 – Malaucene 6 – Rte forrestière 1
21 et non 22 comme ma mémoire me l’assurait… 😉

2022
10.22

Le Tour du Vaucluse Historique 2022, par Chilkoot…


Résumé

Rémi, Elie, Marguerite, Romain, Laurent,… Emmené par un train bleu, j’aime ces journées où l’on roule entourés de belles personnes qui se connaissent… Au Chilkoot ! A Luc, ses rencontres, ses amitiés…

 

A nos rituels préservés… Ces petites aventures à raconter… 😉

Le Tour du Vaucluse Historique 2017, avec Chilkoot et Vitus 992
Le Tour du Vaucluse Historique 2018, by Chilkoot….
Le Tour de Lozère Historique 2019, by Chilkoot
La Stevenson 2020, avec Laurent et les Chilkoot…
Le Tour du Vaucluse Historique 2021, by Chilkoot…
#TVH2022… une nouvelle Chilkooterie…

 

Pas de Ventoux ni de parcours démesuré pour l’édition 2022… Contrairement à l’an passé, Luc est resté sage et nous propose un parcours en « SuperHuit » à partir du magasin Supervélo et construit autour d’une singularité marquée par un prieuré dont le campanile se dresse sur les hauteurs du Luberon et de la roche d’Espeil …

Ancienne course d’un jour, organisée à Cavaillon de 1923 à 1960, le TOUR DU VAUCLUSE HISTORIQUE s’est (ré)imposé au fil des ans, depuis 2014, comme l’ultime rendez-vous de saison. Traditionnellement d’une distance supérieure à 200 kilomètres (265 KM en 2014 sur l’itinéraire originel de 1923 !), la 7ème édition proposera trois parcours au choix (182 ou 86 KM sur asphalte et nouveauté 2022, un itinéraire gravel de 95 KM) ou trois formats pour «supervélos» (Route, Vintage et Gravel) et «supercyclistes»…

Rémi, au café du matin…  Rémi et son beau maillot !

Dehors, bavardage et camaraderie… Bonjour Dominique de Cogolin, Thierry de Paris, et Thierry des Cévennes le fixe est toujours chevillé au corps… Ca fait longtemps ! Comment allez-vous ? Et cette question qui rapidement nous brûle les lèvres… Y serez-vous ? Vous y préparerez vous ? Aurons nous l’occasion comme il y a trois ans de nous y croiser. De braver ensemble la légende qui n’a depuis cessé d’alimenter nos conversations ? Depuis 1891 Paris-Brest-Paris survit à tout. Et nous, une fois déjà nous lui avons survécu. Alors humble l’an prochain nous verrons… .

Le départ fut donné à 9h10 pétante. Soit avec 10minutes de retard quand la plupart des évènements frolent une ponctualité hystérique. Toujours à l’heure, toujours plus vite… Ces 10minutes ont été consacrées à la traditionnelle photo de groupe. 10 minutes ce n’est certes pas grand chose. Mais une belle photo. Avec de bons vélos. Et de super cyclistes…

Tellement. Véridiquement. Historique !

A l’entame du parcours, le rythme se fait soutenu… Comme si la nature des choses devait reprendre ses droits. Mettez nous un guidon entre les mains et soyez sûr que d’instinct nous foncerons… Voici notre nature… Heureusement cette première partie en montée va vite calmer les ardeurs… Nous traversons Gordes la reconnaissant comme étant une pierre angulaire de ces Tours. Ainsi Romain nous rapellera l’an dernier, lorsque nous avions découvert la petite citatelle à la nuit tombante… Quand à moi, je me souviens surtout du Gordes de l’édition 2018, où avec Nicolas, un Marseillais de bonne compagnie, nous étions entré dans une boutique pensant y trouver à manger… La boutique en question vendait des savons, et nous nous étions bien marrés, la commercante aussi d’ailleurs… 😉

L’itinéraire continuait sur d’étroites routes que je trouvais des plus charmantes… Le groupe Chilkoot rétrécissait à mesure et noyau émergeait doucement… Romain Rémi et Laurent ouvraient la marche, Marguerite et moi trainant un peu derrière…  Et soudain nous l’aperçûmes, Lui, le Ventoux matinal, paré de légères brumes.  Sa fine pointe élancée dans ce désert immaculé. Isolé, et remplissant tout l’Espace… De cette flamme scintillante, jailli un irrésistible appel. En 2022 … ? Se parfaire d’une 22ième ascension… ?

Lui, le Ventoux…

Absorbé par l’instant je me prend à rêver à des grottes aux murs couverts d’un Ocre tiré du plus profond de la forge terrestre… Pétris par les intempéries, les anciens gisements qui parsèment la région présentent aujourd’hui un paysage hybride sculpté par l’intention humaine et la volonté de la nature. Falaises, cheminées de fée, buttes de sable ocrées. Longtemps creusées à l’huile de coude, elles sont aujourd’hui à la merci des vents et de l’eau de pluie…

Les Ocres de Roussillon.

Savez-vous qu’il existe un village rouquin ?
Perché sur sa falaise aux ocres rutilantes,
C’est Roussillon le fauve que le soleil carmin
Rend encor bien plus roux dans l’aube évanescente.

Les strates étagées de sa longue falaise
Forment comme un gâteau aux couches colorées :
Du presque blanc, du jaune et même un rouge-fraise,
Du beige et de l’or-brun, de la nacre rosée …

On se croit transféré en plein Colorado
Où se tournèrent tant de westerns ensablés.
Mais l’on est en Provence où bat le coeur tout chaud
D’un pays occitan souvent démesuré ()

Ces pigments naturels ont été utilisés dès la préhistoire, on en retrouve sur les parois des grottes. Mais en 1780, Jean Etienne Astier, un habitant du village de Roussillon, découvre qu’après traitement l’ocre devient un colorant inaltérable et non toxique…

La scission avec le monde réel était désormais bien faite. Nous allions plein Sud, pourchassant Laurent qui croyait pourchasser Romain qui lui même s’était mis en tête de pourchasser Laurent… Il nous fallait remettre de l’ordre dans tout cela, et c’est Rémi qui s’en chargera. Prenant la tête, nous imposant un train d’enfer… Pas question de bouger une oreille, à plus de 40 kilomètres par heure derrière un homme capable d’avaler Paris-Brest en 50 heures solo (bon 52 avec les pénalités), nous filions tels de petits photons vers cette singularité annoncée…

“On n’est pas tombé d’accord encore si le génie est la perfection de ce qui va mourir, ou la singularité de ce qui va naître.” Paul-Jean Toulet

Plantée en contrebas de la route, il fallait bien ouvrir l’oeil pour l’apercevoir, cette singularité…

Franchissant du Pointu la frontière entre Vaucluse et Luberon, notre équipage naviguait alors en Paradis… Lourmarin, entouré d’oliviers et d’arbres fruitiers, Cucuron, ses lavandes en repos, Peypin-d’Aigues la pittoresque, Vitrolles-en-Luberon blotti au cœur d’un cirque montagneux… S’essayer aux parcours de Luc, s’est un peu comme découvrir les milles et une nuit  la première fois… Chacun de nous cinq ayant droit à trois voeux. Chacun de nos voeux profitant à tous… Nous voici maintenant à Céreste et son église Saint Michel à l’architecture si caractéristique de la région… Ne nous manquait finalement qu’un petit rayon de Soleil pour que tout soit parfait… Allez Viens !

Allez Viens !Y a qu’a faire semblant de rienJuste un peu fermer les yeuxRien qu’y croire un tout p’tit peu…

Le village de Saignon s’inscrit dans un site naturel très singulier, édifié sur un éperon rocheux à la lisière du plateau des Claparèdes et dominant la vallée du Calavon. En fait de Rocher, il semblerait qu’il y en ait au moins trois qui semblent n’en faire qu’un et sur lesquels s’appuient les maisons du village, l’ancien château et les aménagements rupestres…

La place du village de Saignon est une invitation… 2 Anglais attablés discutent tout près d’une fontaine de laquelle murmure un filet d’eau. Un bar charmant où pierres et lierres s’entrelacent… Nous nous installons. De nos discussions de cyclo il est question pêle-mêle des apéros et de nos soirées alcoolisées, des anglais qui portent la moustache et des tapisseries de Bayeux ou toile de la Conquête mais aussi de la disgrâce des visages au Moyen-Age… A nos siècles d’évolutions perdus, joyeuse était l’Antiquité…?!

Un joli parcours silloné par une belle équipe. Marguerite, Laurent, Rémi, Romain, la compagnie Chilkoot, une pédalée entre amis, aussi agréable qu’on peut se le souhaiter. La valeur d’un instant n’existe que dans le sourire que l’on y met. Marguerite, tu es radieuse 🙂

Le village de Saignon, autre perché du Luberon… Sous le Soleil resté trop longtemps caché. Le Luberon se dévoile et nous enivre… Il reste 40 petits kilomètres, j’en suis tout attristé…

Cette journée a mis un peu trop de temps à démarrer mais son final fut grandiose… Une succession de petites routes finement tracées, entre les gorges encaissées et minérales…

De cette journée des plus mémorable, j’évoquerais enfin le prix Belmondo qui, décerné à Laurent, récompense sa cascade la plus réussi… Un touche touche de la roue avant, vélo qui se lève sensiblement de la roue arrière pour dessiner une spline frêle et délicate. Tranformer l’essai d’une trajectoire tendue vers un magnifique roulé-boulé. Un Lolo sur le dos et vélo en Croix… Croyez le ou non, il fallait le faire. Lolo l’a fait, tel un chat nu, et d’acier.

 

Voilà, c’est finiOn a tant ressassé les mêmes théoriesOn a tellement tiré chacun de nôtre côtéQue voilà c’est finiTrouve un autre rocher petite huître perléeNe laisse pas trop couler de temps sous ton p’tit nezCar c’est fini, c’est fini.
Alors à vous mes amis, je vous dis merci.
Mais surtout à très vite …
Bien installé, sur le plancher des vaches !


Parcours

 

Descriptif :

GPX : #TourDuVaucluseByChilkoot2022
Pays : France
Région : Provence-Alpes…
Dépt : Vaucluse
Départ : Taillades (84300)
Difficulté : Moyenne
Distance : 175km / D+ : 2770m
Durée : environ 7 heures 19
Sport : Cyclisme Route

 


 

2022
10.11

Do The Evolution !

I’m ahead, I’m a man…

2022
10.08

Le Triangle de la Burle… Route… 🧙


Résumé

 

Inspiré du « Triangle de la Burle » VTT

 

« Le Triangle de la Burle »Route
(Par Nico)

Le triangle de la Burle, est un périmètre se situant approximativement entre le mont Mézenc, le Puy en Velay, et le massif du Pilat. C’est autour de ce périmètre que se seraient produits environ 70 accidents aériens, et peut-être 80.

Courant septembre, trois aventuriers ont parcouru ce triangle en VTT. Damien nous a fait le récit de cette belle aventure (en mode survie – à la dure !). À son retour, j’avais proposé à Damien une trace pour effectuer ce périple, mais en vélo route cette fois. Il ne restait plus qu’à trouver une date sur le calendrier. Samedi dernier nous avons tenté donc la version vélo route… elle a tenu toutes ses promesses !

Pour l’occasion, nous avions invité notre copain Régis de St-Just-St-Rambert (le spécialiste de la longue distance), le départ étant prévu à 8h00 chez moi, à Saint-Just-Malmont.

7h30 : La sonnette retentit dans la maison endormie « Salut Nico, ça va, c’est Régis… ». Régis est impatient et prêt à en découdre avec ce Triangle.

Damien arrive et nous partons vers 7h50. Nous sommes en avance sur le planning. L’air est humide mais la température est correcte (11°C), d’ailleurs celle-ci sera constante tout au long de la journée (entre 10 et 12°C comme le rosé !). Par précaution, on allume les éclairages. J’imagine la tête de mes voisins qui nous regarde plus ou moins discrètement derrière leur vitre, ils doivent se dire… mais ce n’est pas notre problème, le Triangle de la Burle nous attend.

Quelques tours de pédales et les premières (très fines) gouttes apparaissent, on n’y prête pas attention. Saint Victor Malescours / Saint Pal de Mons / Raucoules mais la pluie s’intensifie, la route est bien mouillée, impossible de rester dans les roues des copains.

On arrive au barrage de Lavalette, le réservoir d’eau de la ville de Saint-Étienne. Cet été, il a souffert de la sécheresse, et il a besoin de cette pluie… Après, la route s’élève pour rejoindre le village de St-Jeures, et on commence à être bien mouillé.

Depuis le barrage… Sous un ciel noir de nuages et de brumes…

9h38 : Un SMS d’Agnès « Il pleut, il mouille… Je suppose que cela ne va pas vous arrêter ? »

Faire demi-tour et rentrer, personnellement j’y pense depuis un petit moment, mais ça ne semble pas être le cas de mes camarades de route. Régis est tout content, il peut tester ses nouveaux éclairages en prévision de son futur Paris-Brest-Paris (son 7ème), et puis il a téléchargé la trace du parcours sur son nouveau joujou, le Garmin 520. Il joue avec, il connaît le nombre de montées qu’il nous reste à faire, etc. Par contre, l’altimètre semble ne pas fonctionner correctement… le mythe du Triangle ? 🤔

Quant à Damien, serein, un grand sourire « on va passer une belle journée, ça va être top » !

Nous arrivons au village de Saint-Jeures (environ 1040m d’altitude), au pied du pic du Lizieux. Au loin, tout droit, le ciel est noir, très noir, pas très engageant, mais la chance semble être avec nous, car nous devons tourner à droite, direction Araules pour rejoindre le col de Raffy. Dans cette direction le ciel se dégage on devine (enfin presque) un petit bout de ciel bleu… tout doucement la pluie s’arrête.

Là, nous sommes dans la forêt du Meygal, au cœur des sucs volcaniques de la Haute-Loire. Le Chalet du Meygal, point de départ des pistes de ski de fond, le col de Raffy (1250 m) est la première ascension de la journée. Au col de Raffy, on retrouve de nombreux balisage, notamment pour des circuits VTT… il faudrait revenir avec la Squadra VTT 😉.

On plonge avec prudence, car la route est humide, sur le village de Queyrières et son rocher (appelé aussi Neck par les habitants), composé d’orgues basaltiques, témoin du volcanisme environnant. Au loin, on distingue les sucs, au milieu des nuages, le bassin ponot en fond de plan ; on a l’impression d’être au bout du monde ! C’est magique !

On traverse Saint-Pierre-Eynac, la route est pratiquement sèche (nous aussi d’ailleurs 😉) ! Les maisons sont en pierre ; certaines ont des toits en lauze. On imagine la structure de la toiture pour supporter une telle charge… ce n’est sûrement pas de la fermette industrielle ! Le climat est rude, l’habitat est adapté afin de résister à la Burle !

À partir de là, je ne connais trop les routes que l’on va emprunter, on va donc suivre la trace d’une randonnée organisé par le club cyclo de Coubon « La ronde des pâquerettes ». Du coup on emprunte des petites routes très agréables, sans circulation, c’est parfait.

Blavosy / Coubon… l’ambiance est particulière, un peu mystique : au loin les sucs dépassent dans la brûme, le château de Bouzol sur son éperon rocheux, on se croirait dans un film fantastique. Des trolls vont-ils surgir ?

Nous devons monter au Monastier-sur-Gazeille – 10km d’une montée très régulière, 3%, pas de circulation, la route est très agréable. Mais au loin, dans cette direction, le ciel est noir. ☹ Damien commence à nous parler de la malédiction du Monastier-sur-Gazeille ! Et plus on s’approche du Monastier et plus la pluie revient (très fine au début) puis s’intensifie.

12h30 : On arrive au Monastier-sur-Gazeille (90km et 1750m de D+ au compteur), il faudrait que l’on fasse une première pause. Nous avons nos sandwichs mais il serait bien (notamment pour le moral) de trouver un petit dessert, une douceur sucrée. La première boulangerie que l’on croise est fermée ☹ mais là encore la chance est avec nous : on passe devant un salon de thé, non pas une chaîne industrielle du style Mc Do ou Marie Blachère, non, un artisan pâtissier / chocolatier (Raphael PUECH) qui est fier de son métier et qui travaille avec des produits locaux (enfin pas les fèves de cacao 🤔).

La devanture est très alléchante, et nos choix s’arrêtent sur le chausson Poire/Chocolat pour Damien et moi, et Myrtille pour Régis. L’artisan nous propose une boisson chaude, un thé vert / menthe, là encore pas un simple sachet, non, des feuilles de thé vert et de menthe que l’on laisse infuser… À l’heure où j’écris ces quelques lignes j’ai encore la saveur de ce chausson et de ce thé… ma madeleine de Proust !

Nous sommes bien installés sur les banquettes, on se délecte, on savoure… dehors il pleut toujours. J’essaie de me connecter à Météociel car aujourd’hui il n’y a pas d’édito sur le site de « La météo à temps perdu ». Damien, serein, « t’inquiète ça va le faire… ».

Il est temps de repartir, on remercie notre hôte. On s’éloigne du Monastier-sur -Gazeille et on passe devant le viaduc de la Recoumène. Pour l’anecdote, ce magnifique pont à destination ferroviaire n’a jamais été mis en service, et n’a jamais vu passer de train.

Petit à petit la pluie s’arrête… à Freycenet-la-Tour la route est sèche. Damien avait raison à propos de la malédiction du Monastier-sur-Gazeille.

Initialement, le parcours que j’avais tracé contournait le Mont Mézenc, mais Damien tenait absolument à passer devant les Dents du Diables (pas très engagent comme nom !). Il fallait donc passer par le col de la Croix de Peccata à 1559m dans le brouillard ! Dans ces cas-là, Damien a toujours de solides arguments :

« Tu verras en haut il y a le soleil… » ;
« Tu sais ce que dis Joëlle, on regrette toujours… »

Beaucoup de rumeurs courent, ainsi « la Table d’Or » des « Dents du Diable » marquerait l’entrée d’une porte dimensionnelle, un vortex terrifiant, perturbant les circuits électriques, déréglant les instruments et perturbant les hommes…

Régis aussi opte pour l’option Croix de Peccata, la majorité l’emporte. Durant l’ascension, on retrouve une route humide, le vent nous accompagne, enfin la Burle. Au sommet, le brouillard est épais, on ne traîne pas. On plonge sur Chaudeyrolles, en passant devant les fameuses Dents du Diable – impressionnants pitons volcaniques, là encore c’est magnifique, on plonge au bout du monde !

La seule chose que nous ayons à craindre, c’est…

La route redevient sèche, à Fay-sur-Lignon quasiment personne sur la place, la fontaine coule toujours mais le débit est très faible.

Direction St Agrève, mais il faut traverser ce plateau du Mézenc, et la Burle s’invite à nouveau dans notre voyage.

15h20 : on arrive sur la place de Saint Agrève, les terrasses sont vides (rien d’étonnant, non ?). On s’arrête quelques minutes pour manger un petit sandwich (2ème pause). On repart en direction de Devesset et Saint-Bonnet-le-Froid. La température avoisine les 10°C, la route est sèche… il est temps de rentrer.

On trouve un épais brouillard entre Saint-André-en-Vivarais et Saint-Bonnet-le-Froid. Nous sommes sur le plateau du Vivarais, à une altitude oscillant entre 1000 et 1200m. On descend avec prudence sur Riotord, petite incursion dans le Pilat, et on savoure les derniers kilomètres de cette belle journée. 👍

17h57 :Retour au point de départ, 204 km pour 3200m de D+, je ne sais pas si mes voisins nous observent toujours mais on a passé une super journée !

Pour terminer ce compte-rendu, je vais reprendre le SMS que Damien m’a envoyé dimanche matin :

« Ce matin, c’est fou comme il fait beau. La malédiction du Triangle n’est pas un mythe. Nous nous y sommes frottés et, malgré les difficultés, nous en avons réchappé. Il y a le vélo sport et le vélo aventure ! »

 

Encore merci Nicolas pour cette belle journée ainsi que pour ton beau récit. 

Parcours

 

GPX : #LeTriangleDeLaBurle(Route)…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Haute-Loire
Depart : Saint Just-Malmont (43240)
Difficulté : Haute
Distance : 204km / D+ : 3200m
Durée : 9 heures 10
Sport : Cyclisme Route