2014
08.22

« Pierre-sur-Haute, sommet 1634m »


Résumé

Pierre-sur-Haute_banniere

Descriptif :

Site Openrunner : Pierre-sur-Haute, sommet 1634m
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Montbrison (42600)
Difficulté : Moyenne
Distance : 125km / Dénivelé : 2675 m
Durée : 5 heures 06
Sport : Route

Parcours

2014_Pierre-sur-Haute_1634m-parcours


Profil

2014_Pierre-sur-Haute_1634m-profil


2014
08.17

La Madeleine 2014

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Descriptif :

Cyclosportive : La Madeleine 2014
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Savoie
Ville de départ :  Saint-François-Longchamp (73130)
Difficulté : Haute
Distance : 140km / Dénivelé : 4320m
Durée : 6 heures 30 minutes
Sport : Cyclisme Route

Question : Comment faire pour récupérer d’un Galérien du Ventoux qui m’aura laissé sans jambes ?
Réponse : Se donner un nouvel objectif. Sans stress du résultat bien sûr car la fatigue est bien là, mais juste profiter d’un endroit sympa et de l’organisation d’une cyclosportive.

Après une courte recherche sur internet, je suis tombé sur la cyclo « La Madeleine » organisée par l’office de tourisme de Saint François-Longchamp, une station de montagne construite sur les pentes du col de la Madeleine. Voyons maintenant ce qu’offre le tracé : un parcours de haute montagne ponctué par 4 ascension dont le fameux et difficile col de la Madeleine. Le parcours est court, 140km avec neutralisation des 15 premiers, mais affiche pourtant un dénivelé approchant les 4320m ! Soit autant que sur les 220km des 3 Ballons Master !

La_Madeleine_2014-profil2

Familiale et conviviale, seul 66 participants répondent présents sur le grand parcours. Nous sommes donc bien loin de la cohue de l’Etape du Tour,  ce qui permet aux organisateurs de soigner l’ensemble des concurrents : prise en charge des k-Way après la première descente, fléchage et signalisation sans faille, ravito peut-être un peu ledge mais un repas savoyard savoureux et copieux à l’arrivée (O tendres crozets O éclair O caramel) ! Une super épreuve donc 🙂 !

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Maison du Tourisme de Saint François-Longchamp : le départ neutralisé comme le retrait des dossards a lieu, une fois n’est pas coutume, vers 9h seulement. Cette heure « tardive » à l’avantage de nous permettre d’apprécier la percée des premiers rayons du Soleil. Le bonheur…. d’autant que la météo est au beau fixe et contraste avec le temps capricieux de la semaine. Et il est mieux ainsi car nous évoluerons aujourd’hui plusieurs fois entre 1000 et 2000m d’altitude.

Consigne de sécurité habituelle, information du le parcours et c’est partit! Nous nous lançons dans la longue descente devant nous mener à la Chambre, pour un départ réel cette fois. L’allure est neutralisée, pas de soucis de ce coté là, mais le soleil si agréable n’a à cette heure ci pas encore touché le fond de la vallée et c’est crispé sur les freins que j’effectue cette première et froide descente. Je profite néanmoins de l’allure régulée pour effectuer une pause technique, ce qui me permettra par la suite de laisser couler et de rendre ainsi la fin moins contraignante.

Descente-Madeleine_2014

Après avoir attendu l’ensemble des participants et permit à chacun de déposer les affaires devenues encombrantes, le départ officiel est enfin donné. Avec quelques minutes de retard sur le planning certes, mais dans le respect complet de tous les participants.

Comme d’habitude, les 20 premiers mètres sont calmes puis un virage à droite marque le début des hostilités. La vallée de la Maurienne en mode chrono quoi. L’allure est très rapide, car peu de participants mais des bons, et le 50×12 se montre ici limite. Ceci m’oblige à mouliner, chose qui semble contrarier mon genoux depuis les 3 ballons. Heureusement victime d’un kit de réparation fugueur, je dois m’arrêter pour le refixer. Laissant ainsi lâchement s’échapper le peloton, je n’aurais à partir de là plus de problème pour suivre mon rythme…

2014_Madeleine-Depart

Col-de-Champlaurent_km6La montée du chemin des Vignes voit la reformation d’un petit groupe de 4 qui m’aidera jusqu’à l’entame des premières pentes du col de Champlaurent. Ce dernier culmine à 1116m et devrait être le plus facile de la journée. Peu connu (Tour de France 1980 seulement), ce col est pourtant très beau. La route affiche un pourcentage proche de 8,2% durant 9,8km. J’ai de nouveau du mal à m’imposer un rythme rapide, victime probablement à ma trop grande disposition ces derniers temps aux efforts prolongés.Col-du-Cucheron-panneau1139

Je zappe le ravito installé à 1km du sommet avant de basculer dans une courte mais rapide descente. Le Grand Cucheron (1139m) se présente alors comme la deuxième difficulté de la journée. Une fois encore ce col est méconnu : 4 km dont les 3 derniers donnés à 9% de moyenne, qui valent le détour. J’y croise un participant en quête d’air, probablement victime du départ un peu trop rapide.

Je rejoins dans la descente un Fondus  et avec qui j’effectuerai une partie de la liaison vers Pontamafrey-Montpascal.

Cette petite commune marque le début de l’un des moments fort de la journée, à savoir l’ascension des lacets de Montvernier. Ces virages forment aussi les premiers kilomètres du Col de Chaussy (1553m, 14km à 7,4% de moyenne et des passages à 11%). Les premiers kilomètres sont pour le moins spectaculaires. Construite à flanc de falaise, la route voit se succéder 18 épingles surplombant la vallée de la Maurienne et n’ayant rien à envier à celles de l’Alpes d’Huez. Le plaisir est total. 400m de dénivelé en 3km avant de traverser le village de Montvernier et revenir à une route disons … plus classique. La vue sur les cimes environnante est magnifique, le panorama sur les aiguilles d’Arves imprenable.

Lacets-de-Montvernier-1

Arrivé à Montpascal,  je m’arrête brièvement pour faire le plein des bidons à la fontaine. L’eau fraîche ne suffira probablement pas à me redonner de bonne jambes mais elle arrive à point nommé car la chaleur est désormais suffocante. Il ne reste que quelques petits kilomètres avant de franchir le sommet col, une éternité positive.

Col_de_Chaussy

J’effectue un descente prudente car la route est sur ce versant relativement piègeuse. Un petit pont enjambant un torrent à d’ailleurs été emporté par les pluies. Temporairement reconstitué de graviers, la signalisation mise en place prévient parfaitement du danger.

col-de-la-madeleine-panneau2Nous y voilà, l’ascension du célèbre col de la Madeleine (1993m). Cette ascension est souvent citée, si ce n’est parmi les plus durs, dans la catégorie des Mythes. Arrivant depuis Montaimont, les premiers kilomètres nous seront cependant épargnés. Mais il en reste tout de même 14. Les pourcentages sont soutenues (9,7% de moyenne annoncé pour la montée complète), je suis et je reste tout à gauche. Mes sensations sont néanmoins meilleures que dans le final du Chaussy.

cheminees-fee-Le passage du par-avalanche est terrible mais l’ascension est plaisante. La reconnaissance effectuée en voiture la veille s’avère particulièrement utile. Tiens, mais voici le parking de la pause casse-croûte. N’ayant alors pu m’empêcher de me moquer des cyclistes peinant dans l’épingle située en contrebas, j’aurais moi-même tout le temps d’y admirer les cheminées des fées de Montgellafrey !!! Curieuses mais finalement pas si rares les demoiselles coiffées!

Je laisse Saint François-Longchamp 1450 sur ma droite. Mes yeux décomptent maintenant les bornes kilométriques, tandis que j’essaie de faire le vide dans mon esprit. Chaque coup de pédale est une petite victoire…

Je dépasse maintenant Saint François-Longchamp 1650 où je devrais redescendre pour le repas et la douche….Quelle mauvaise pensée, il me reste 5km à couvrir mais le plus dur est derrière moi. Le paysage s’ouvre sur des alpages, territoire des moutons et des marmottes. Je repense à la belle rando des lacs bleus et blancs. C’était  hier…

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Il reste quelques centaines de mètres lorsque résonne dans ma tête un « Pourtant… Que la Montage est RaideE, Comment… Peut on y Arriver?… » qui me fait sourire. Mon regard se porte sous la banderole. Ça y est, je me rappelles.

« Pourtant… Que la Montage est BelleE, Comment… Peut on s’Imaginer?… »

Le ciel dégagé découvre un paysage superbe, avec à droite, le massif de la Lauzière, à gauche, le Cheval-Noir, les massifs des Écrins et des Grandes Rousses se dressent en arrière plan tandis que sur le versant Tarentaise, le Mont-Blanc trône, Unique! Magique !

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Après une courte frayeur puisque la puce semble dans un premier temps ne pas avoir fonctionné, je serais finalement classé 54°/66 avec un temps de 6h30min. Pas glop donc mais l’état de fraîcheur ne permettait pas d’espérer beaucoup mieux. Avis aux amateurs en tout cas, cette Madeleine gagne vraiment à être connue.

 


Madeleine-BSpace-1

BSp@ce, le beau blog rando du fréro ! 🙂

2014
08.15

MeDiaN@Sports – « Application Web et vélo »

Préambule

Je vais tenter dans la suite de ce billet d’expliquer un projet qui me tient à cœur depuis 2010 puisqu’il a prit naissance dans ma passion du cyclisme et est devenu, au fil des mois et des années, l’un des moteurs de cette passion.

Ingé méca de formation, ce projet m’aura amené à affiner ma compréhension de ce sport mais aussi à découvrir la programmation informatique en repoussant sans cesse mes limites dans ce domaine, de la même manière que le cyclisme appel à se dépasser physiquement et moralement.

Il me fallait donc une épreuve à la hauteur d’un projet vieux de 4ans déjà pour illustrer ce billet et c’est tout naturellement que mon choix s’est porté sur celle des Fondus de l’Ubaye. Cette épreuve, à laquelle j’ai participé le 28 juin dernier, propose d’escalader les cols de la vallée de l’Ubaye dans le but de récolter de l’argent au profit de l’association « Vaincre la Mucoviscidose« . Une organisation sans faille, des panoramas sublimes et le sentiments de pédaler pour quelque chose d’utile en font l’un des événements que je ne peux que vous conseiller.

Statistiques sportive, veuillez performer svp!

Pour progresser en vélo, il est primordial de pouvoir déterminer la qualité d’un entraînement pour pouvoir le comparer à ceux réaliser sur une période antérieure et se fixer ainsi des objectifs. De nombreuses marques l’ont d’ailleurs bien comprit et propose aujourd’hui à leur clients des applications toujours plus perfectionnées permettant de générer, analyser et partager des statistiques liées à la pratique du cyclisme.  Strava, Garmin-Connect ,… .

Strava_Garmin

Mais ces applications, aussi utiles et efficaces soient elles, sont le plus souvent conçues de manière à orienter l’amateur vers la recherche de la performance et la démonstration auprès de la communauté. Le monde étant ce qu’il est, n’oublions également pas que leur mise à disposition souvent gratuite reste motivé par le business qu’elles génèrent puisqu’elles impliquent l’utilisation d’un matériel toujours plus coûteux pour fonctionner.

Les chemins de la liberté…

Touareg-modif1Concevant le vélo avant tout comme un vecteur de liberté, j’ai pour ma part cherché dès 2010 à mettre en place un système permettant de stocker de façon sûr et pérenne mes sorties pour pouvoir ensuite les analyser de manière graphique. La perte du fichier excel dans lequel était consigné ma saison 2008 (crash disque dur 🙁 ) y étant probablement pour beaucoup.

L’idée de présenter ces sorties sous la forme de récits ou de diaporama est de fait apparue naturelle avec l’avènement récent des CMS comme WordPress ou encore Drupal.

Mes connaissances limitées en programmation (autodidacte) ne me permettent bien sûr pas de prétendre au même niveau de qualité que les applications sus-citées, mais la satisfaction d’observer le résultat d’une démarche DIY complète en gomme aisément les petits défauts.

Outre son aspect formateur, la démarche présente aussi des avantages : le programme conçue de bout en bout à la main reste en effet modifiable à tout moment ce qui permettra d’en optimiser le fonctionnement et/ou d’ajouter des fonctionnalités en fonction des besoins. Je dispose également pleinement de mes données ce qui est important à un moment où les internautes s’inquiètent de la protection de leur données personnelles.

Mais assez discuté, passons désormais à la présentation de l’application.

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2014
08.08

Le Galérien du Ventoux (467° membre)

Galerien_du_Ventoux_ban

Descriptif :

Galerien_467

Parcours : Le Galérien du Ventoux 2014
Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Dépt : Vaucluse
Ville de départ :  Bédoin (84410)
Difficulté : Haute
Distance : 190km / Dénivelé : 6052m
Durée : 11 heures 05 minutes
Sport : Cyclisme Route

Vendredi 08 août 2014, un an déjà depuis mon intronisation au sein de la confrérie des Cinglés du Mont Ventoux. L’idée de grimper 3 fois le mont chauve avait alors déjà été perçue comme assez folle, mais le défi sera tout autre pour cette CENTIEME sortie mémorable à vélo puisque je m’attaquerai au grade de Galérien du Ventoux, titre récompensant l’ascension des 4 versants du Géant de Provence dans la journée. Ce sont en quelques chiffres pas moins de 190km dont 92km d’ascension et 6052m de dénivelé qui devront ainsi être couvert. Pas de quoi en faire une montagne donc, mais bien quatre 🙂 !

L’accession au titre de Galérien du Ventoux me permet également de réaliser dans une même année un cinquième défi un peu tordu :

Ci-dessous, les 2 montures réglées aux petits oignons pour ce défi :

  • LOOK 586 pour les 3 premiers versants ;
  • MERIDA FLX800D pour la route forestière.

Galerien_du_Ventoux_montures1

Réveil à 6h, la nuit passée sous la tente au camping « Le Ménèque » s’est avérée compliquée. La faute peut-être à un confort spartiate mais le sommeil est de toute manière toujours un soucis avant ce genre d’épreuve. La bonne surprise cependant est le soleil radieux qui chauffe déjà au travers la toile. Une bonne nouvelle qui, avec un copieux petit déjeuner, me gonfle le morale à bloc.

Galerien_2014-camping

 

Le plan de route : 

7h34-9h30 (1h56) : Versant Sud, Bédouin

– 21.5 km / 7.5 % moy / 10.7 % maxi / 1 610 m de dénivelé / 11.2km/h

7h34, c’est parti ! J’ai fais tamponner la carte de route dans la boulangerie-pâtisserie « Lou Cigalou », la même que lors de ma participation réussie aux Cinglés du Ventoux. Autant mettre toutes les chances de son côté, sauf que cette fois, la gérante devrait me revoir passer en fin de journée….du moins je l’espère!

Les premiers kilomètres, jusqu’à l’épingle de Saint-Estève, sont relativement faciles. Mon expérience de l’année dernière me conduit cependant à la prudence car je sais désormais que les choses se complique à partir de ce fameux virage. Je double malgré tout bon nombre de cyclistes sur cette portion car le Ventoux n’est, contrairement à ce que l’on croit, pas réservé à une élite et tout le monde, à condition de disposer d’un  entraînement sommaire, peut prétendre le gravir. C’est juste comme souvent une question de temps et de patience.

La météo est tout bonnement parfaite, avec du soleil et surtout assez peu de vent. A vérifier au sommet tout de même car les conditions climatiques peuvent y être totalement différentes. Je suis désormais dans la forêt, morceau souvent considéré comme le plus dur, mais qui est aussi mon préféré. Route splendide avec de jolis virages encadrés par les arbres. Les jambes et l’envie sont là! Je double au kilomètre 9 la bifurcation avec la route forestière, route qui doit constituer ma dernière ascension, en VTT cette fois ci. Pas de risque de la rater de toute façon, l’embranchement est large et une flèche Galérien est tracée en rouge sur le sol.

Je poursuis ma route en gérant au mieux mon effort. Le rythme reste cependant correct et je reprends de nombreux cyclistes qui s’étonnent pour certains de voir mon vélo équipé de l’aileron des cinglés. A tout à l’heure 🙂 !

Court répit au niveau du Chalet Reynard avant d’entamer la récompense. Les 6 derniers kilomètres sont proprement lunaire et rendent à eux seuls ce Mont Ventoux si unique. Car ce col n’est pour moi pas le plus dur (Colombier versant Artemare) ni le plus long (Cime de la Bonette), mais bien le plus beau. Et peu importe les jambes à ce moment là, l’attraction exercée par le sommet est telle qu’elle vous amène bon gré mal gré à vous y hisser, alors même que la route vous le dérobe à chaque virage.

Galerien_du_Ventoux-2014-sommet_lunaire

J’arrive au sommet à 9h30min, avec une durée d’ascension de 1h56, soit 6minutes de plus qu’en 2013. L’écart est d’autant plus faible que j’ai l’impression d’être beaucoup moins entamé que l’an passé. Ma seule erreur aura finalement été d’être trop prévoyant en emportant surchausse, jambières, manchettes et gants long, t-shirt thermique, k-Way, et veste thermique alors que le compteur affiche déjà une température de plus de 22°C. Il va faire chaud ! Galerien_du_Ventoux-2014-Vendran

La boutique de souvenir étant fermé à cette heure ci, je redescends vers le restaurant « le Vendran » pour le coup de tampon magique. J’en profite pour me commander un Coca que je sirote tranquillement sur la terrasse panoramique. La vue dégagée me permets de profiter de l’un des panoramas les plus étendus d’Europe. Impossible d’en rendre compte en photo.

Galerien_du_Ventoux-2014-Panorama_Vendran

10h30-12h30 (2h00) : Versant Nord, Malaucène

– 21 km / 7.5 % moy / 10.5 % maxi / 1 570 m de dénivelé / 10.5km/h

Fidèle au plan de route établi en 2013, la deuxième ascension de la journée se fera par le versant Nord. Bien que traditionnellement réputé plus facile que Bédoin, l’ascension à trois reprises de ce versant m’ont aujourd’hui convaincu du contraire. Car bien qu’il soit dans sa globalité moins pentu que son homologue sudiste, il n’en reste pas moins que les 2~3km précédant la station du Mont Serein sont à chaque fois terribles.

La route y est large avec de longues lignes droites d’abord, mais l’ombre est rare. Cette dernière particularité s’est cette année révélée être une difficulté supplémentaire. La chaleur bien présente puisque le compteur affiche désormais près de 28°C m’oblige à m’arrêter pour retirer le t-shirt dans lequel je suffoque.

Malgré ce petit passage à vide, je parviens à gérer correctement cette montée avec un temps de 2heures, soit une minute à peine de plus qu’en 2013. Les derniers S, bien que moins connus sont encore une fois superbes. Et ce malgré les voitures qui à cette heure ci de la journée envahissent la route jusqu’à l’observatoire national de météorologie. Le sommet pourtant si désertique est, lui, noir de monde.

Galerien_du_Ventoux-2014-Panorama_Sommet

13h50-15h58 (2h08) : Versant Est, Sault

– 26 km / 4.7 % moy / 9.5 % maxi / 1 220 m de dénivelé / 12.2km/h

Après une bonne pause sandwich effectuée à la boulangerie STELLA de Sault, me voici donc reparti dans une troisième ascension qui ne présente pas de difficulté majeure, si ce n’est les 6 derniers km communs avec ceux de la montée par Bédoin.

Galerien_du_Ventoux-2014-troisiemeSouvent dénigré, ce versant reste super agréable à monter à vélo. Les pentes moins prononcées permettent d’apprécier pleinement une route étroite serpentant d’abord à travers les champs de lavandes, puis entre les arbres. L’enrobé refait récemment offre de plus un rendement parfait.

J’accompagne un Anglais durant une grande partie de la montée. L’occasion de discuter un peu vacances et des premières étapes du Tour qui se sont cette année déroulées en Angleterre, mais aussi d’oublier la chaleur, plus de 37°C au compteur. Nous ne sommes pas loin de la canicule ! Soucieux de respecter mon rythme, je lâche un moment mon compagnon avant de me faire reprendre dans les derniers kilomètres pour une arrivée ensemble au sommet. Lui est devenu Cinglé mais il me reste pour ma part une montée encore pour devenir Galérien. Mais les 4500m de dénivelé déjà dans les jambes commencent franchement à se faire sentir.

Pas le temps de savourer pourtant car le Mont Chauve étant ce qu’il est, le sommet radieux des deux premières montée est désormais noyé sous une brume épaisse et humide. La température a de plus grandement chuté et c’est avec un certain plaisir que j’enfile la thermique traînée jusque là comme un boulet.

17h27-20h47 (3h20) : La route forestière, par Bédouin

– 24.2 km / 6.7 % moy / 10.0 % maxi / 1 610 m de dénivelé / 7.3km/h

Me voilà donc de nouveau au camping pour procéder, sur les conseils de l’organisation, à un changement de matériel. Suite aux violents orages de printemps, la route s’est apparemment fortement dégradée et c’est ce que j’ai pu vérifier tout au long de l’ascension. Car bien que le VTT ne soit pas ma discipline de prédilection, je dois bien avoué que j’ai eu du mal à passer certaine portion. Et je ne pense pas que l’utilisation d’un vélo route avec des pédales automatiques interdisant la marche soit adaptée pour cette grimpée. Donc exit Look léger, et bienvenu Merida Tout Terrain!

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Quelques mètres goudronnés, j’aurais dû les apprécier davantage!

Après une bonne pause au camping pour se restaurer et ajouter un deuxième porte gourde sur le VTT, je repars dans l’escalade de la dernière voie. Contrairement à l’année dernière, je ne suis pas complètement rincé et les petits développements du VTT me rendent confiant quant à la réussite de ce défi. Passage par Bédoin et nouvelle visite chez Lou Cigalou qui, surprise de me voir, tamponne pour la deuxième fois de la journée ma carte de route. Les 8 premiers kilomètre sont identiques à ceux de la première ascension, bien que l’allure soit plus lente! Je bifurque sur ma gauche au carrefour repéré le matin. Mais après quelques centaines de mètres, la route forestière ressemble bien plus à un chemin forestier. Les parties goudronnées sont rares et l’usage du VTT indispensable car le gravier combiné à la pente rend l’accroche très limitée.

Galerien_forestiereCette route forestière est pour moi réellement dur et je dois m’arrêter plusieurs fois pour marcher afin de prévenir les crampes qui semblent arriver. L’euphorie de réaliser une 4ième montée, cette fois-ci complètement seul face au Ventoux, s’estompe peu à peu au profit du doute de pouvoir terminer avant la nuit. Le Soleil commence en effet à décliner et ici point de repères pour se faire une idée du chemin qu’il reste à gravir. La route serpente au milieu des bois et je n’apercevrai le nuage qui recouvre maintenant le sommet qu’à 2 reprises. Je n’avance pas vite, les minutes s’égrènent lentement,… Mais aurais-je le temps d’atteindre le sommet avant la nuit…

J’arrive enfin à l’embranchement de 3 pistes, deux vers la gauche, une vers la droite. Je prend après quelques secondes d’hésitation celle flécher « station du Mont Serein » à 2,7km. Il n’en faut pas plus pour me redonner le morale. Car non bien sûr, ce n’est pas fini, mais je sais au moins où je suis. Et puis le goudron réapparaît peu après comme par magie. La pente est toujours rude, certes, mais ça roule maintenant tout seul.

Je parcours les derniers kilomètres du versant Nord avec une seule idée en tête, finir le plus vite possible. Il est près de 20h30 et, le brouillard aidant, la nuit est presque déjà là. Derniers virages, l’observatoire de météorologie si visible tout à l’heure est devenu indiscernable. Mais le large guidon de mon VTT m’aide à maintenir le cap face aux rafales de vent qui s’abattent sur le sommet. 3h20 d’accord, mais merci à toi Ô Mont Venteux de m’avoir offert en une petite journée seulement tout ce qui fait ton charme.

20h47, veste thermique sur les épaules, je m’élance sans tardé dans la longue descente qui me ramènera jusqu’au camping. Je ne croiserais plus qu’un seul et unique cycliste déterminé coûte que coûte à rallier le sommet. Juste bonne chance et bon courage !

21h20 : Fin de journée pour le 467°Galérien du Ventoux

La nuit commence maintenant à tomber mais la descente en VTT est grisante. Le bruit des crampons sur le bitume, le mordant des freins à disques… . Le final d’une longue journée durant laquelle j’aurais accompli mon premier Galérien du Ventoux. Dans le dur dans la dernière montée, il m’aura fallu pas moins de 13h 46min dont un peu plus de 11h et 05min sur le vélo pour venir à bout de ce défi. Une bonne journée dans l’ensemble, mais je partirai plus tôt ou avec de l’éclairage lors de ma prochaine folie. Car comme le dit le dicton provençal :

«N’est pas fou celui qui monte au Ventoux, mais est bien fou celui qui y retourne»

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