La 86ième édition de cette fameuse marche à pied de 57 km sera pour moi le dernier challenge de cette année. La préparation a été assez courte, 3 semaines et quelques sorties marche et footing, mais je pars confiant et relativement bien équipé.
Inscription faite, je me rends à Thiers pour prendre le bus en direction de Roanne. Trajet sous la pluie – Une idée pe traverse : Mais pourquoi vais-je me geler les cacahuètes pendant toute une nuit…alors que je pourrais être dans mon lit, bien au chaud! Courageux? Ou barge?
Il nous reste un peu plus de 2h à attendre lorsque nous arrivons à Roanne. J’en profite pour acheter un gobelet (j’ai d’ailleurs trouvé l’initiative excellente) ainsi qu’un brassard (prudence!).
Minuit moins quart, on se place sur la ligne de départ. Certains ne sont apparemment pas venu pour rigoler (le meilleur mettra 5h23 soit 10.6km/h de moyenne). Départ. Certains se mettent à courir comme des dératter – il ne doivent pas être au courant de la distance… Je décide quand à moi de partir relativement prudent. Un peu plus de 6.25km/h sur les 25 premiers km (ouaip je cours quand même un peu dans les descentes!!). A Saint Just je me dis que, franchement, c’est un truc à faire une fois rien que pour l’ambiance – plongée au coeur de la nuit, uniquement les 2-3 metres devant soi éclairés, tout les bruits qui paraissent amplifier,… le panard. En plus les ravitos sont nombreux et l’accueil hyper chaleureux.
A partir de là on rentre dans le vif du sujet avec toute les grimpettes du parcours… et la pluie qui s’installe – heureusement que les températures sont clémentes. Les derniers mètres du Col de Saint Thomas, sont terribles. Mes thermiques ayant prit l’eau, je n’arrive plus à me réchauffer, les pieds commencent à faire mal. A la lueur du brasero je me prends à rêver d’une belle et chaude nuit ensoleillée…aller j’arrête le vin chaud. La moyenne sur ces 11km tombe à 5.5km/h.
1h de plus pour faire la descente jusqu’au prochain ravito et pour en arriver à la conclusion qu’à pieds, ben vaut mieux monter… Ici c’est soupe à l’oignon, je passe mon tour car j’ai l’estomac sur les talons et les talons en compote… traduction, si je prends, je rends. Heureusement pour moi, je trouve un compagnon de route avec qui je réaliserai la fin du parcours. Le jour commence à pointer.
Il reste alors 16km et pour te donner un ordre d’idée, ami lecteur, ô toi qui est très confortablement assis, c’est près de 3h50 qu’il nous faudra pour les couvrir soit une moyenne à peine supérieure à 4km/h. A ce moment là je commence à douter.
16km c’est rien devant les 40 déjà parcouru. Putain mais dans l’état où tu es, comment veux-tu en faire 16 de plus! Aller monte dont dans ce petit camion. Arrr oubli abandonne maintenant et il te faudra recommencer l’an prochain… Ben c’était pas si compliqué! je continu!
Enfin le panneau Thiers! Cette fois on y est presque! Je fais le dernier kilomètre et demi en rampant (+ de 25min soit à peine 3.5km/h) mais je termine. 
. Soulagement. Sommeil. Dormir.
10h50 de marche au final ce n’est pas si mal pour une première! Je termine sur les rotules, mais, avec un bon entraînement, je me dis qu’il doit être possible de faire beaucoup mieux! Y’@+k.
