2019
04.22


Résumé

« 19 avril 2019, rendez-vous est donné au siège du club pour ma première participation à la concentration de Pâques… Je suis, chose suffisamment rare pour être signalée, l’un des premiers à arriver au départ de ce qui devrait être 3 et même 4 belles journées de vélo en direction d’Upaix…. La météo annonce du beau temps tout le week-end, une chance pour un événement pourtant placé si tôt dans la saison….

Une superbe expérience, avec un super groupe… L’enchaînement des journées avec les deux premières étapes pourtant difficiles a été parfaitement négocié…. les parcours magnifiques fuyant la vallée du Rhône pour s’enfoncer dans les montagnes bien-aimée y étant probablement pour beaucoup… Les hébergements aussi où nous avons pu nous restaurer (mais pas dormi ….enfin pas tous 😉 ) comme des rois…. !

Un super week-end, à refaire donc, et plutôt deux fois qu’une….(voir photo) »

Upaix, siège de la concentration de Pâques 2019….Les cyclistes y sont venus en nombre, par flèche ou par itinérance, mais toujours à vélo….

22 avril 2019, Upaix apparaît, nous touchons au but….

Le lieux de rendez-vous : Le village haut-perché d’Upaix domine la vallée de la Durance, au nord de Sisteron. Il occupe l’emplacement d’un oppidum qui devint relais d’étape sur la via Domitia. La dénomination d’Opaga apparaît dans un cartulaire de 739, un château y est mentionné en 1262 portant le nom de Castrum de Upaysio, d’où vient le nom actuel. Chef-lieu de bailliage du Dauphiné au 13e siècle, c’est-à-dire entité administrative, militaire et judiciaire, Upaix compta jusqu’à 2000 habitants au temps de sa splendeur. Recalé en chef-lieu de canton à la Révolution, sa population décrut peu à peu jusqu’à ne plus compter que deux familles au village lui-même en 1960. À partir des années 1970, des municipalités dynamiques entreprirent une patiente reconstruction des demeures et bâtiments ruinés…

Cycles anciens et l’histoire du dirigeable allemand parti bombarder Londres en octobre 17…

L’homme qui en est à l’origine : Paul de Vivie (1853 – 1930) Vélocio est son « nom de plume »…Il est à l’origine des « diagonales de France » (toujours au programme FFCT) . Avec le développement du cyclotourisme au début du 20°, il programme quelques manifestations, en donnant rendez vous à ses adeptes :
« montée Vélocio » (la montée chronométrée du Col de La République) qui est toujours organisée,
– rendez vous d’automne à son col « préféré », le Col de Pavezin
– surtout, à partir de 1924, un rendez vous pour PAQUES en PROVENCE (à l’origine Les BAUX DE PROVENCE) première grande « concentration » cyclotouriste.

« La bicyclette n’est pas seulement un outil de locomotion ; .. Elle libère l’esprit et le corps des inquiétudes morales, des infirmités physiques que l’existence moderne, toute d’ostentation, de convention, d’hypocrisie – où paraître est tout, être n’étant rien – suscite, développe, entretien …..  » (Velocio, 1903)

 

Il faut bien se l’avouer, Daniel Mauge est tout aussi habile dans le maniement de la plume que dans celui de son Bianchi fabuleux… Plus que moi …! A notre valeureux capitaine de route l’honneur de vous compter de sa plume « vert céleste » nos pérégrinations magnifiques….  ! Un beau CR dont je placerai, abrité dans sa roue, quelques illustrations….Facile … 😉 …

 » Ah! ma pauvre dame, tout fout le camp..même le mauvais temps de la semaine sainte..!!  » Les vétérans des -Pâques en Provence- pourraient en parler longtemps, n’est ce pas, Alain ou Nano ?
Il y avait bien une petite fraîcheur matinale au départ de Feurs le vendredi matin 7h30 mais toute relative , car au fil des km, manchettes, jambières et coupe-vents se sont rapidement retrouvés dans les sacoches… Avec cette météo printanière, le départ très classique par Valeille-Chazelles-Ste Catherine- se passe sans soucis. Seul, un petit vent de sud bien présent nous laissait craindre que cette étape annoncé pour 212 km jusqu’ à Crest, n’allait pas être si facile. La montée du col de Pavezin 652m par Ste Croix sous un soleil agréable est une formalité pour ce groupe bien entraîné. Pas l’arrêt café prévu en ce lieu mythique du cyclotourisme pour cause de…. auberge du col fermé..! Tant pis pour eux, l’arrêt café se fera à Pélussin et tant mieux pour nous, ici la dame qui nous accueille gentiment s’est mise au diapason de la météo avec une mini-robe d’été…

Marco de la poste qui nous avait accompagné dans cette première étape nous quitte là pour s’en retourner à Panoche. A la sortie de Chavanay, nous retrouvons mon beauf Jacky, coureur à pied et à l’occasion cycliste. Il sera notre guide pour traverser cette partie de la vallée du Rhône embrouillée et chargée en circulation. Après un petit mur à Clonas/ Varèze qui nous fait mal aux pattes, il nous permet de rejoindre St Sorlin en Valloire km 108 par des petites routes au milieu des vergers en fleurs, de façon plus judicieuse que ne le proposait mon parcours. Le Super U de St Sorlin est ouvert, c’est parfait pour notre arrêt casse-croûte de midi.

La suite du parcours jusqu’à Romans, c’est ce qu’on appelle « La Drôme des collines » , des routes toboggans qui montent et descendent, pas vraiment difficiles mais usantes avec la chaleur et ce vent de sud bel et bien toujours là , qu’il en fait envoler le bandana du fougueux Mimi. Ce vent , toujours lui, va nous rendre l’approche du col de Tourniol 1145m bien pénible, le faux-plat montant de Bourg de Péage à Barbières, pied du col, laissera des traces. Le Tourniol, c’est 12 km entre 5 et 7%, un col très régulier, de grands lacets, un revêtement en grande partie refait, aucune voiture et des points de vue magnifiques , un col de rêve pour les cyclistes……mais pour notre président , dans le rouge dès le pied, un chemin de croix…..Et, il a bien fallu toute la patience angélique et les encouragements de sa tendre et chère pour que Gilou arrive au sommet…Ouf pour lui !

La fin de l’étape ne présente plus de difficulté, une route de crêtes dans un Vercors, étrangement calme comme à peine sortie d’hibernation et suivi d’ une très longue et belle descente du col de Bacchus à Mirabel et Blacons.. Nous ne sommes pas en retard et nous nous permettons un petit arrêt mousse en terrasse à Beaufort/ Gervanne. La patronne n’est vraiment pas gracieuse. Quel dommage quand on travaille dans le commerce..!! Il est 19h15 lorsque nous arrivons au gîte des tilleuls à Crest avec pour moi parti de Montchal 236 km au compteur. Une bonne douche, un repas succulent de spécialités régionales, un gîte bien propre, c’est parfait pour espérer une nuit reposante avant de passer à la deuxième étape.

20 avril 2019, deuxième étape et étape Reine du périple, des jambes de feux, petit cycliste au milieu des montagnes, l’une de mes plus belles journées passée à vélo….

La deuxième étape est un peu plus courte, annoncé 185 km mais avec 2 HC à plus de 1400m. 7h30 petit déjeuner copieux . 8h30 une photo du groupe, un au revoir aux sympathiques tenants de ce gîte et c’est parti la D93, la vallée de la Drôme direction Die avec bien sûr, devinez quoi ? du soleil, oui mais aussi …?? encore et toujours du vent, un vent défavorable et tenace qui s’engouffre dans la vallée et nous fait courber l’échine…
A Die, Philou pas bien du tout, victime d’une allergie sévère et souffrant depuis le départ de Feurs décide d’aller consulter aux urgences de l’hôpital local. Mimi l’accompagne et après la consultation, tout deux rejoindront le gîte de Trescléoux par un parcours bis raccourci prévu en cas de mauvais temps.


Nous reprenons la route sans nos deux camarades. Nous laissons sans regrets la circulation intense de la D93 pour prendre la route bien plus calme de Chatillon-en-Diois.C’ est le départ de notre premier HC du jour, le col de Menée 1401m, un col comme je les aime, sauvage, tranquille, nature. C’est un col long 22km pour passer de l’altitude 547m à 1401m, assez régulier, un peu plus pentue sur le haut, avec un revêtement excellent sauf dans la traversée du village des Nonières en travaux.Il se termine par des prairies d’alpage, magnifique, et….un tunnel creusé dans la falaise. Bien sûr, la photo devant le panneau du col s’imposait avant de plonger dans la descente…et dans une autre région , le Trièves.

A l’endroit de couper la grande route N75, un snack nous tend les bras. Il est 12h30 , déjà…Gilou et Marco du bâtiment probablement tout deux un peu affamés, insistent pour que l’on s’arrête ici. Et si on continue et qu’on ne trouve rien….on va crever la gueule ouverte….??? Allez OK, va pour le snack ! Il marche leur petit commerce, ils font de l’or. Pour avoir du monde, il y a du monde, du touriste et du motard en veux tu, en voilà..!! Du coup, tout est longuet : pour prendre la commande, pour le service et même pour payer, la machine qui prend la carte chauffe et bogge…Mais enfin, assis en terrasse comme des pachas sous un chaud soleil, dans ce décor grandiose, d’un côté le mont Aiguille tout proche, de l’autre la cuvette du Trièves avec derrière les hauts sommets alpins enneigés, nous prenons patience.

14h20 déjà lorsque nous repartons direction Mens, capitale du Trièves, par des routes bucoliques bordées de primevères sauvages et absolument toutes de la même couleur, jaune ! A Mens, je me trompe, je prends à droite la D66 alors que je devais prendre tout droit la D66 comme écrit sur mon carton road-book. J’ai très vite un doute mais bêtement, j’attends de trouver un carrefour et des panneaux indicateurs pour vérifier. C’est Gilou en remettant son bijou Garmin en mode parcours qui me signale « hors parcours ». Il faut sortir la carte pour vite comprendre que nous n’avons pas d’autre choix que de retourner à Mens pour prendre la D66 oui mais tout droit, le court -4km- mais pentue col de Saint Sébastien 926m. 6km + 6km = 12km en plus et méa culpa, une bonne demi-heure de perdue….

La route d’approche du col de Festre 1441m, le deuxième HC du jour est assez longue mais offre de magnifiques point de vue sur le massif des écrins et ses neiges éternelles. On aperçoit même à un moment l’abbaye Notre dame de la Salette..En grimpant le « Festre », nous entrons dans le massif du Dévoluy..Il m’est difficile de trouver un bon rythme dans ce col que je découvre. Il n’est pas régulier et curieusement, n’offre que très peu de panneaux indicateurs ou bornes avec l’altitude bien utiles pour informer le cycliste dans son effort. Cependant, l’arrivée au sommet est splendide, des alpages couvert de crocus, la neige toute proche… Vraiment superbe pour l’amoureux de la montagne que je suis…! Le col de Festre est d’ailleurs un lieu de départ très prisé des marcheurs pour des randos dans le massif de l’Obiou.

Lorsque les derniers du groupe arrive au col, il est 18h25 et il reste 51 km pour arriver au gite de Trescléoux retenu par la Squadra. Heureusement, la descente pour gagner la vallée du Buech est vite avalée, très rapide , pas technique, avec de grandes courbes et une belle route large. Dans la vallée, nous décidons de quitter le parcours pour rester sur la grande route, Veynes, Serres …Là, les grosses cylindrées René, Roger, Damien entrent en action et écrasent les pédales à 40 km/h. Les autres dont moi-même n’ont qu’ à baisser la tête, rentrer les oreilles et essayer coûte que coûte de garder les roues.ça devient carrément dur pour Hervé bien entamé et à deux doigts de sauter avant Serres . ça tient quand même…et on arrive tous ensemble au gîte à 19h45, juste à temps pour une douche avant le repas de 20 h. 203km pour aujourd’hui mais les amis, quel fin d’étape..!!!


Fiche

Descriptif :

GPX : Feurs/Crest ….  Crest/Trescléoux
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance :
– Etp1 : 218km / D+ : 3000m
– Etp2 : 200km / D+ : 2820m
Durée : 9 heures 19 / 8 heures 45
Sport : Cyclisme Route

Parcours

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