2015
06.27

La Ligérienne 2015


Résumé

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Descriptif :

Site Openrunner : La Ligérienne 2015
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Poncins (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 134km / Dénivelé : 2200m
Durée : 4 heures 39
Sport : Cyclisme Route

Ce matin, nous étions pas loin de 400 cyclistes au départ de Poncins pour une édition ensoleillée de la Ligerienne. Une très belle rando avec un petit mur bien surprenant au alentour de Marcoux, une longue et belle ascension du col du Béal par Sauvain (et sa fourme de pays), puis un retour par Saint Thurins/Ailleux par des routes qui m’étaient totalement inconnues. Un bon petit repas en arrivant et du Soleil, 5/5 pour une rando qui en vaudrait plus. Mention spéciale à Alexis pour sa participation en vélo couché avec en plus l’aller-retour Saint Genest-Lerpt / Poncins !!!!!


Parcours

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Profil

2015-laLigerienne-profil


2015
06.20

AVM ou Ardéchoise Vélo Marathon


AVM, le marathon à Vélo

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La plus belle cyclosportive 🙂

2015_Ardechoise_DossardCyclosportive : L’Ardéchoise Vélo Marathon 2015
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ardèche
Départ :  Saint Félicien (07410)
Difficulté : Haute
Distance : 278km / Dénivelé : 5400m
Durée : 11 heures  45 minutes
Sport : Cyclisme Route

Participations :

2011, première participation, j’avais terminé le parcours de l’Ardéchoise over-cramé, la faute à une méconnaissance des longues distances et à une mauvaise fracture de l’omoplate 1 mois avant l’échéance.
2013, deuxième participation, mais cette fois en formule randonnée : parcours retenu, le Tanargue, en 2 jours. Pas d’effervescence au départ mais un parcours et une ambiance absolument génial, avec en bonus une nuit au couvent dont je me rappellerai.
2015, une année impaire donc il me fallait à nouveau fouler les fabuleuses routes ardéchoise. Et comme j’ai depuis pris goût aux défis, je m’élancerai sur le parcours le plus long, celui de l’Ardéchoise Vélo Marathon qui cumule sur une seule journée  pas moins de 278kilomètres et 5400m de dénivelé !

Défi réussi puisque je termine dans une condition physique, comment dire….acceptable, et surtout DANS les délais impartis. Car les barrières horaires sont relativement serrées… 🙂

2015_Ardechoise_VM-1

Défi réussi, à 23.63km/h de moyenne sur 278km, ce qui vaut pour moi bien autant que ma 62ième place sur 103 finishers!

 


Contre-la-Montre

Nous y voilà, la date du 20 juin 2015 avait été coché dès cet hiver et devait constituée le sommet de l’année. Je tente en effet aujourd’hui l’Ardéchoise Vélo Marathon, un parcours de 278 kilomètres au cœur de l’Ardèche qui présente pas moins de 5400m de dénivelé et 14 cols. En cas de réussite, ce sera ma plus longue sortie, loin devant les 230km de l’Ardéchoise classique qui constitue aujourd’hui ma référence.

Le défi est donc de taille et c’est pour cette raison que le plan d’entraînement a laissé peu de place à l’improvisation, avec du foncier cet hiver, quelques cyclosportives en début d’année pour travailler l’intensité, des Dindes de l’Oeillon pour le dénivelé et surtout une participation à la Lyon Mont Blanc il y a deux semaines pour accumuler les heures de selle.

La seule ombre au tableau de cette préparation aura pour ainsi dire l’affectation de mon numéro de dossard, car alors que les participants à l’AVM bénéficient d’un numéro prioritaire garantissant un départ 10 minutes avant les troupes, je bénéficie d’un dossard 5833 qui me place assez loin sur la ligne. Mais en contrepartie, je pourrais coupé en restant classé si le parcours s’avérait finalement trop dur.

2015_AVM-Retrait_dossard

L’accueil à Saint Félicien et le retrait des dossard. Pour moi le 5833 !

 7h, me voilà donc sur la ligne de départ, perdu au milieu des milliers de cyclistes venu s’essayés aux joies de l’Ardèche. Nous sommes près de 15300 participants cette année dont un bon nombre partira ce samedi même. L’hélicoptère de France 3 ne s’y ait d’ailleurs pas trompé et survole à plusieurs reprise le petit village de Saint Félicien, capitale de la petite reine pour tout une semaine.

7h20, le départ semi-prioritaire de l’AVM est donné, et dire que j’aurais dû en faire partie… Les minutes me semble désormais de plus en plus longue, la file ininterrompue de cyclistes défilant sous mes yeux. Du côté du ciel, un léger vent frais souffle sur la commune et c’est avec bonheur que nous accueillons les premiers rayons du soleil. La journée devrait donc être belle mais le vent, joueur en particulier sur les hauts plateaux Ardéchois. Un facteur essentiel de la journée.

La barrière du SAS 5000 et + est enfin ouverte, nous nous avançons enfin vers la ligne. Il est déjà 7h47 lorsque je la franchi, j’ai donc déjà pas loin d’une demi heure de retard sur le groupe AVM. Je réfléchi aux deux solutions qui s’offre à présent à moi. Partir prudent, ce qui constitue sûrement la meilleur chose à faire au vue de la distance. Ou profiter du vent plutôt favorable dans la première partie et des bonnes jambes de ceux partis sur les parcours plus court pour tenter de refaire le retard et si possible rattraper les derniers de l’AVM avant le Mont Gerbier de Jonc, qui marque la première barrière horaire.

Cette partie du tracé m’étant parfaitement connue, je décide de tenter cette deuxième option avec comme backup une bifurcation sur l’Ardéchoise si la fatigue est trop présente au Gerbier.

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Combien sommes nous ce matin sur la ligne, je ne saurais le dire clairement mais la masse bigarrée de cycliste est tout bonnement impressionnante !

2015_AVM-5833Nous entamons comme à l’habitude par le long col du Buisson qui, hormis la traversée de Pailharès est très roulant. Je maintien un bon rythme malgré les bouchons qui m’oblige parfois à ralentir. Beaucoup de places gagnées dans cette montée, l’objectif étant surtout de sortir du « paquet » avant la descente sur Lamastre que je déteste définitivement dans ces conditions.

Point de vue totalement défendables d’ailleurs puisque nous y trouverons plusieurs cyclos « à terre ». Tous prit en charge par les secours ok mais les souvenirs n’auraient ils pas été meilleurs si la journée avait pu durer un peu plus longtemps ? Descente très prudente pour ma part, avec un peu de chance pour arriver tout entier à Lamastre, ville décorée et animée comme à l’accoutumé. Jaune, Violet – pas de doute, nous sommes bien sur l’Ardéchoise.

Applaudissements, je tape dans la main des gamins qui venu fêté l’événement comme tout un village – voilà ce qui rend l’Ardéchoise si belle.

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Lamastre, après une première descente périlleuse le village marque le début de la partie plaisir. Et celle-ci durera encore quelques centaines de bornes !

Nous voici désormais dans le long faux plat des Nonières. Je roule seul, sautant de groupes en groupes comme j’aime le faire. Pas de contraintes si ce n’est celles de maintenir le rythme le plus régulier possible pour « griller » un minimum de cartouches. La journée sera longue…

Une reformation de 5/6 coureurs se crée dans le col de Nonières, qui comme beaucoup de « col » Ardéchois ne présente pas beaucoup plus de difficultés qu’une simple « bosse ». L’aspiration y est pourtant pour beaucoup car le vent semble ne pas avoir encore choisi dans quelle direction il devra souffler. De coté, 3/4 dos, légèrement de face, une chose est sûr, la première partie du parcours ne devrait pas être la plus défavorable.

Bref arrêt au sommet pour boire un verre, avant de s’élancer dans la descente du Cheylard. Encore une descente rapide et technique par moment. Je commence tout juste à prendre du plaisir, le peloton s’étant déjà fortement étiré en 2 cols seulement. Vigilance tout de même car sur l’Ardéchoise le danger peut être partout, la preuve une colonie de punaises traversant la route et balayés par l’une des voitures d’assistance. Il y a vraiment des cons partout.

Nous traversons désormais le Cheylard qui marque le début de l’ascension du Mézilhac, l’un des gros morceaux de la journée. Près de 20km de montée dont les 12 premiers très roulant me donnent généralement des « ailes ». Je me fais reprendre par un petit groupe de 5 personnes emmené par une locomotive, bandana sous le casque et regard déterminé. Mon dossard m’a fais partir tard certes, mais me permet de bénéficier de ces bonnes roues qui s’élancent probablement sur des parcours plus court.

Le col du Mézilhac, première difficulté de la journée.

Le col du Mézilhac, première difficulté de la journée.

Pas de surrégime cependant, je gère ma montée concentré sur le souffle et la souplesse du coup de pédale. Sardige marque le début du col, un peu plus pentu qu’à sa base mais les épingles sont purement magiques. Le moral est au taquet, un col que j’aime et que je recommande à tout ceux qui aiment les bosses. Pas difficile, juste long et magnifique.

Pas de pause pour moi au sommet, mes précédentes participations m’ayant appris que la foule peut vous y faire perdre un temps précieux. Un petit ravito se profilera d’ailleurs bien vite au alentour d’Aizac, mais il reste pour cela encore un peu de chemin à parcourir.

Longue descente sur Antraigues-sur-Volane, où nous virerons sur notre droite pour l’ascension du col d’Aizac, un col court mais aussi l’un des plus raides de la journée. Le compteur frôle souvent les 60km/h dans la première partie, il faut être prudent car les petites routes sinueuses ne sont pas exempts de pierres et la route est désormais ouverte dans l’autre sens de circulation. Les gorges en bas de la descente sont, elles, impressionnantes.

Nous y voilà, Aizac, l’heure du premier ravito. Je vide quelques gobelet car le vent bien que légèrement frais ne doit pas nous faire oublier le Soleil qui sera aujourd’hui de la partie. En équilibre sur mes cales, je réalise un numéro de jonglage avec une banane sauvage qui finira finalement par m’échapper. Au ravito, c’est l’éclat de rire. Bonne humeur!

On nous attends à Aizac, pour moi le premier ravito de la journée et déjà un esprit plus très lucide !

On nous attends à Aizac, pour moi le premier ravito de la journée et déjà un esprit plus très lucide !

Je repars joyeux en direction du Burzet qui marque le début de la seconde partie. Mais avant, il me faudra passer le col des Moucheyres qui culmine à 858m. Pas difficile, la route est super sympa mais le rendement du revêtement très moyen. Inutile de chercher à casser les temps ici, mieux vaut récupérer à l’approche du col de la Baricaude (1257m) qui, après le Mézilhac, marquera la deuxième difficulté de la journée.

J’y arrive cette année dans de meilleures dispositions qu’en 2011 où j’y avais connu un grand passage à vide. Je me sens physiquement bien, le moral est également au beau fixe et je rattrape mes premiers AVMistes. Le compteur indique tout juste 105 km.

Burzet, 105km au compteur et le début d'une deuxième journée. Enjoy !

Burzet, 105km au compteur et le début d’une deuxième journée. Santé !

3h39minutes se sont écoulées depuis le départ soit une moyenne de 28.68km/h avec déjà le franchissement des cols du Buisson (920m), des Nonières (671m), du Mézihlac (1119m), d’Aizac (643m) et des Moucheyres (858m). Un contre la montre qui m’aura permis de combler une partie des 30minutes perdues au départ. La réussite de ce défi devient une option plausible.


Rando au long court

178km, il reste 178km à couvrir, après un échauffement de 105km. Des chiffres qui s’entrechoquent dans mon cerveau et interpellent.  Suis-je réellement sain d’esprit ? N’ai-je pas tout bonnement surestimé mes capacités physiques et morales en m’inscrivant sur ce parcours ? Aurais-je les ressources pour finir et si oui, quelles conséquences dans les semaines à venir ?

La prise de conscience est brutale mais le doute n’est pas permit. La ligne d’arrivée est acquise à condition d’abandonner l’ivresse de la vitesse et de basculer dans le mode mois grisant de la gestion d’effort. Car si le physique est nécessaire, mes diverses rando au long cours m’auront appris que le mental et la réflexion le sont tout autant. Car si le lièvre gagnera toujours le 100mètre, la tortue gagne à coup sûr la course de la longévité.

Comme souvent en Ardèche, les cols ne sont pas très difficile et régulier. La Barricaude ne déroge pas à la règle mais il est long...très long...

Comme souvent en Ardèche, les cols ne sont pas très difficile et régulier. La Barricaude ne déroge pas à la règle mais il est long…très long…

L’éloge de la lenteur ? Pas cette fois car les barrières horaires sont toujours bien présentes dans mon esprit. Il s’agit donc plutôt de ralentir pour être capable de tenir le rythme jusqu’à la fin. Je premier juge de paix de l’AVM/Ardéchoise sera la barrière du Mont Gerbier de Jonc. 13h30, toutes minutes supplémentaire entraînant la bifurcation sur le parcours Ardéchoise. Passé au Burzet à 11h26, je réalise une montée correcte qui, malgré un arrêt au ravito de Sagne-et-Goudoulet, me permets d’arriver au pieds du Gerbier dans les temps. Pas de soucis pour cette première barrière horaire donc, je peux continuer sur la boucle des Sucs.

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Le Mont Gerbier de Jonc, le juge de paix. Avant 13’30 tu passe, après tu coupe ! Ce sera bon pour cette fois 🙂

Satisfaction qui sera de courte durée puisque le vent du Nord, généralement fort sur les hauts plateaux Ardéchois a décidé de freiner notre progression. J’écrase les pédales, gardant toujours un œil sur les paysages sauvages qui semblent soudain si hostile. Car avec un tel vent, finir un parcours de l’AVM seul semble impossible.

Mais heureusement, en cyclisme, les coups du sorts peuvent aller en quelques minutes seulement dans un sens comme dans un autre. Et ma chance aujourd’hui sera d’être repris par le Club de Tassin, quatres maillots jaunes, deux gros moteurs, qui effectueront un travail impressionnant face au vent. A plus de 30km/h sur la route des Estables, bien protégé dans les roues, je dois m’accrocher pour ne pas perdre la roue de celui qui me précède. J’en bave, je tire la langue mais je tiens car je sais que rouler à nouveau seul sera encore plus difficile. Nous sommes d’ailleurs deux à avoir fais le même constat, puisqu’un sixième compagnon est venu se greffer au groupe.

Le plateau des Estables, où le vent à décider de jouer contre nous !

Le plateau des Estables, où le vent à décider de jouer contre nous !

Les Estables, nous ne sommes plus en Ardèche mais en Haute-Loire. Il m’arrive parfois de me demander si ce lieu me serait connu si je ne pratiquais pas le cyclisme. Un lieu reculé où la nature semble encore avoir tout ces droits, nous ne sommes pourtant qu’à quelques encablures de la vallée du Rhône et de ses autoroutes. Et si le col de la Croix des Boutières (1506m) n’est pas le plus beau, le sommet débouche sur une des plus belles vues qu’il m’a été permis de voir. Le Cirques des Boutières vaut en effet à lui seul le déplacement et peu importe qu’il faille s’accrocher ou non, le spectacle offert vaut toutes les récompenses. Paysages verdoyant, Sucs ondulant, Routes serpentant le long des reliefs, un paradis.

Les Boutières, entre Mont Gerbier de Jonc et Mézenc

Les Boutières, entre Mont Gerbier de Jonc et Mézenc

Te concentrer Damien! Perdu dans la contemplation et peu à l’aise dans l’exercice, je vois les gens de Tassin filer devant moi dans la descente. Prise de risques calculées pour limiter les dégâts, il me faudra un gros effort pour recoller….bien aider par le vent qui a désormais faibli.

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Juste Magique !

Nous avalons la route touristique sous le Mont Mézenc à un rythme régulier… les gros moteurs semblent enfin calmés mais je remarque que ce n’est que parce que l’un des Tassilunois commence à faiblir. Une chance, et bien que la vitesse soit toujours soutenue, j’ai enfin l’impression de ne plus totalement subir. Ceci me permets de m’alimenter, toujours sur le vélo car le ravito du Viallard est squizzé. Je m’adapte.

Le Sucs d’Ardèche disparaissent peu à peu sur notre droite, tandis que nous nous enfilons dans la longue descente de St Clément. La route est étroite, technique, sinueuse. Toutes les qualités qui devraient ravir les amateurs de frissons. Une belle descente dont je profite pleinement comme l’ensemble du groupe.

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La longue descente de Saint Clément, technique !

La plus belle descente de l'AVM et l'une des plus belles que j'ai pu faire !

La plus belle descente de l’AVM et l’une des plus belles que j’ai pu faire !

Mais voilà que nous arrivons déjà à Lachapelle-sous-Chanéac qui marque l’entame de la troisième et dernière (sur le papier) difficulté de la journée, le bien nommé col de l’Ardéchoise (1184m). Rien de bien important à signaler dans cette montée si ce n’est un temps de passage de 7h et 1minute à Chanéac, 180ième kilomètres. Bien que la moyenne est bien baissée, je suis toujours à 25.6km/h de moyenne ce qui sur une rando classique aurait été très bien sur une rando classique.

C'est dur à Chanéac mais les supporters sont là

C’est dur à Chanéac mais les supporters sont là

Mais là, nous tutoyons la longue distance ce qui veut dire qu’il nous reste encore environ 100km à couvrir! Heureusement le ravito de Borée est de nouveau au top et, après une édition 2013 qui nous avait proposé les toasts à la confiture de violette, nous avons droit cette année à un magnifique fromage frais et fondant! Hummmm! 🙂

Borée est son ravito me sauvera encore cette année !

Borée est son ravito me sauvera encore cette année !

La pause s’étire mais il va bien falloir penser à repartir. En tout cas ce n’est pas l’avis des gens de Tassin dont l’un des membres semble déjà relativement touché. Après plusieurs minutes d’hésitations je me laisse glisser doucement dans la descente vers Saint Martin de Valamas, espérant que le reste du groupe me rejoigne bien vite. Ce ne sera finalement pas le cas mais le 5ième homme du groupe prends la même décision que moi et reviens dans ma roue au profit de la descente.

Après avoir profiter longtemps des roues, nous n’avons désormais pas d’autre choix que de coopérer car nous désirons tout les deux arriver dans les délais même si aucun d’entre nous n’ose encore l’avouer. Les relais tourne, mais je suis trop juste pour les appuyer autant que mon compagnon. Certainement le contrecoup des premières heures trop rapides, mais je n’aime pas cette situation.

Saint Martin-de-Valamas, 210ième kilomètre. Il est 16h18, je suis à deux doigts de m’arrêter pour un nouveau ravito mais mon compagnon de route m’en dissuade. La barrière horaire de Saint Agrève se rapproche en effet et nous n’avons plus le luxe de perdre du temps dans des arrêts fréquents. Le premier précepte de Vélocio me trotte dans la tête : « Haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression« . Facile à dire !

Usine à Saint Martin-de-Valamas

Usine à Saint Martin-de-Valamas

Est-ce la faute à une mauvaise alimentation ou au non respect du 6ième précepte qui est de « Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l’on est tenté de se dépenser trop parce qu’on se sent plein de forces« , je suis à bout. La montée de Saint Agrève se fait au mental, mes yeux s’accroche dans la cassette de Jonathan qui semble maintenant me tirer par une force invisible. L’esprit se vide, les jambes s’engourdissent mais tour après tour le dénivelé s’efface….lentement….difficilement. Cela faisait longtemps que je n’avais plus connu cette sensation.

Le ravito de Saint Agrève pourtant tant espéré a été dévalisé. Je songe quelques minutes à abandonner.  Tout ceux qui connaissent le vélo savent combien ce sport est un sport cérébral, et je suis avec le recul à peu près sûr que j’aurais mis pied à terre si nous n’avions pas été deux à ce moment là. Nous repartons finalement, une décision qui ne prit qu’une fraction de seconde, et qui paraissait pourtant si difficile quelques minutes plus tôt.

2015_AVM-RochepauleUne fois les cols de Clavière (1088m) et de Freydaparet (1115m)  franchis, toujours dans le dur, nous entamons la descente en direction de Rochepaule. Je tente de me convaincre que la majorité des difficultés sont derrières nous et que ce qui reste n’est que formalité. La montée se fait cette fois de front et en discutant et se passe finalement relativement bien. Aurais-je enfin retrouvé mon second souffle ?

Lalouvesc, dernière étape de la journée... et un grand merci à tous les Ardéchois !

Lalouvesc, dernière étape de la journée… et une nouvelle fois un grand merci à tous les Ardéchois !

Oui probablement car la fin de parcours se passe parfaitement, le col de la Lalouvesc (1092m) est avalé. Il ne nous reste plus que la longue descente vers Saint Félicien pour mettre fin à cette longue journée de Plaisir, de galère aussi mais ne faut il pas nécessairement passer par ces phases pour avoir le sentiment d’avoir atteints ses limites et, récompense suprême, celui de les avoir dépassé ?

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La flamme rouge, 277 kilomètres et un dernier de bonheur!

Flamme rouge, il ne reste plus qu’un kilomètre à parcourir sur les 278 annoncés au départ. Pas de sprint, les corps ne le permettent d’ailleurs plus mais nous avons surtout envie de profiter de ces derniers instants sur la route. Nous franchissons la ligne, il est 19h33. Cela fait près de 11h45 que je suis parti, je suis entier, aucune douleurs autres que musculaires, du plaisir à rouler une grande partie de la journée, quelques moments difficiles mais qui seront des forces sur les épreuves à venir. Un bilan plus que positif qui m’autorise de nouvelles perspectives à l’avenir. 20 juin 2015, une date à retenir !

2015_AVM-arrivee

Le stade accueillant le repas, le podium et la tombola géante !


2015
06.13

La Montée de Pierre-sur-Haute 2015


Résumé

2015_Pierre-sur-Haute_Ban

Descriptif :

Site Openrunner : La Montée de Pierre-sur-Hautecyclo-montbrisonnais1
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Montbrison (42600)
Difficulté : Moyenne
Distance : 90km / Dénivelé : 1900m
Durée : 3 heures 37
Sport : Cyclisme Route


Base Militaire (reportage vu sur TL7)

(En savoir plus, le blog d’un radioamateur)


Parcours

2015_Pierre-sur-Haute_Parcours


Profil

2015_Pierre-sur-Haute_Profil


2015
06.07

Lyon / Mont Blanc 2015 (Audax)


Lyon-Mont Blanc


LMB, aller

2015-Lyon_Mont_Blanc-depart-Audax

Le groupe Audax, nous sommes une petite vingtaine au départ de Bourguoin-Jallieu.

Samedi 6 juin, 6h30. Me voilà donc au départ de cette 68° édition de la Lyon Mont Blanc. Au programme, 2 jours de vélo durant lesquels nous réaliserons l’aller-retour entre Bourguoin-Jallieu et Saint Nicolas-la-Chapelle. Une aventure qui me fait rêver depuis quelques temps déjà et pour laquelle la formule Audax constitue une parfaite entrée en matière. Convivialité sportive, bonne humeur et partage seront les maîtres mots de ce nouveau challenge puisque la formule Audax incite à arriver ensemble au terme de l’aventure.

2 capitaines de route auront la lourde tâche de nous aider y arriver, à savoir George, force de la nature et membre du Pépère Club et Florian, qui n’est plus a un défi prêt. Leur but :
1) Réguler nos ardeurs;
2) Nous guider sur le bon chemin;
3) Pallier à tout ennnui qu’il soit d’ordre technique ou moral.
Pas de quoi s’inquiéter donc, nous n’auront qu’à pédaler ! Facile.

Les organisateurs nous ayant concocté un parcours des plus progressifs, nous entamons cette première journée par 80km de plat à travers l’Isère puis l’Ain. Le tempo est régulier, 24-25km/h jamais plus. Ce rythme encourage de fait les discussions, certains viennent de Montpellier ou de Chambéry, le contingent breton lui est venu en force. Je serais pour ma part le représentant de la région Stéphannoise. Pratiqué dans ces conditions, le vélo en devient presque facile et nous arrivons déjà au premier ravito 🙂

"Welcome in Chanaz, vous avez 20 minutes !"

« Welcome in Chanaz, vous avez 20 minutes ! »

Tomate, Saucisson, Fromage, Pate de fruits, Pain d’épice à la compote, je m’étais promis de respecter les ravitos et je ne suis pas déçu. Remballer vos barres immondes Messieurs les coursiers. Car si certaines ont maintenant un gout Pizza, rien ne vaudra jamais une vraie Pizza !

 « Regroupement Ami Audax, la pause est terminée… », le chef à parler c’est le moment de remonter en selle.

En route !

En route !

Nous longeons désormais le canal de Savière. L'endroit est juste magique, les pneu ronronne calmement sur le bitume tandis que nos yeux s'émerveillent de voir apparaître les premiers reliefs à l'horizon.

Nous longeons désormais le canal de Savière. L’endroit est juste magique, les pneu ronronne calmement sur le bitume tandis que nos yeux s’émerveillent à la vue des premiers reliefs.

Nous reprenons notre chemin le long du Rhône avant de bien vite contourner le lac du Bourget par le Nord. Un coup d’oeil sur ma gauche me laisse entrevoir le Grand Colombier où j’ai effectué mon premier Felés l’an dernier.

Chindrieux, puis Ruffieux. Nous virons à droite pour entamer le col du Clergeon dont l’ascension alimente les discussions depuis maitenant quelques kilomètres. Un col « dur » apparemment mais aussi la première « vraie » bosse du parcours…et aussi les premières « abeilles » dans les jambes.

« Allure libre les gars – regroupement au sommet » ce qui musicalement parlant signifie pour moi à peu près la même chose que le célèbre refrain du groupe Le Brio – « Branchez les guitares, un, deux, trois, quatre, Jouez !!!! » 3 hommes se détachent à l’avant, les jambes sont là, je réalise une très belle montée pour franchir le sommet en tête. Une place que je mettrai un point d’honneur à défendre tout au long du week-end. Pas pour gagner bien sûr, il n’y a rien à gagner, mais juste pour le fun 🙂

Le regroupement s’effectue peu à peu au sommet, tandis que nous profitons  tranquillement du panorama assis à l’ombre. Le Soleil commence à taper dur bien qu’il soit encore tôt.

Le Col du Clergeon, un petit col sur le papier mais un col finalement assez difficile... Un voisin du Grand Colombier si l'on peut dire !

Le Col du Clergeon, un petit col sur le papier mais qui se révéla finalement assez difficile… Un proche du Grand Colombier quoi !

Désormais au complet, nous repartons vers le ravito de Vallière, le deuxième de la journée. La descente est piègeuse, alternant ombre et lumière elle est pavée de trous et de graviers. Heureusement le rythme est prudent et c’est sans prise de risques inutiles que nous touchons le fond de la vallée.

Nouvel arrêt pour se ravitailler et prise de galon puisque ma petite ascension du Clergeon me vaut le grade de capitaine de route. Super sympa de pouvoir rouler en tête sur la suite du parcours même si le « bon » rythme n’est pas forcément évident à trouver. Allure régulière, on laisse à tout le monde le temps de recoller en haut des bosses, une autre philosophie du vélo.

Nous roulons comme celà jusqu’au troisième points de pointage, traversant successivement Sillingy ou encore Metz-Tessy au Nord d’Annecy, puis Villaz. La courte montée vers cette dernière est rendue accablante par la chaleur, pas loin de 37°C au compteur. L’eau fraîche de la fontaine du village est du pur bonheur, certain n’hésitant d’ailleurs pas à s’y baigner tout entier.

Thônes, dernier pointage et dernier ravito. Nous allons entrer dans la portion la plus difficile (parcours progressif je vous ai dit) et il va nous falloir des forces. Le groupe va bien à l’exception d’une personne qui semble connaître une terrible défaillance. Il ne repartira pas, petit échec pour le groupe donc mais cette décision est sage.

Nous repartons, le ventre lourd mais le coeur léger. Il nous reste 40km à couvrir, 2 cols et la montée en station. Le ciel semble lui se voiler légèrement tandis que les premières pentes se présentent dès la sortie de Thônes. Encore une fois l’allure est libre, et j’en profite pour fausser compagnie au groupe avec Florian. Très beau col à nouveau, les jambes répondent parfaitement même dans les forts pourcentages qui suivent Manigod. DU BONHEUR !

 

2015-Lyon_Mont_Blanc-Croix-Fry

Le Col de la Croix Fry, l’autre col « dur » de la journée. Placé à 160km du départ, il marque le début des difficultées, ces-dernières étant aujourd’hui principalement concentrées en fin du parcours !

Presque sans nous en rendre compte nous avons quitter la douceur des plaines d’Isère et de l’Ain pour nous retrouver dans les montagnes, LA MONTAGNE. Et celle-ci va nous le rappeler puisque, après avoir longtemps suffoquer sous des températures caniculaires, l’orage se met à gronder. Premières gouttes dans la descente vers les Etages, près de la Clusaz, et la pluie dans le col des Aravis. Mais restons positifs, cette pluie présente au moins l’intérêt de faire baisser la température : 17/18°C en haut du col. Rafraichissant !

La descente qui longe le Torrent des Aravis est impressionnante, et nous offre un spectacle des plus étranges. La pluie, en tombant sur des sols chauffés à blanc par la chaleur du début de journée se transforme en vapeurs…le sauna après la douche en quelque sorte.

 

Le village de Saint Nicolas-la-Chapelle, le terme de notre journée.

Le village de Saint Nicolas-la-Chapelle, le terme de notre journée. (ici sous le soleil car c’est mieux que sous la pluie !)

Après 199km et 3500m de dénivelé, nous voici enfin arrivé à l’hotel « Les Balcons du Mont-Blanc » où nous tenterons de reprendre un maximum de force avant de nous élancer sur le chemin du retour, mais ceci est une autre histoire. Une petite pensée tout de même à mes 2 compagnons de chambrée, Patrick et Jean-Claude, et aux organisateurs qui nous proposèrent une magnifique pasta party et des chambres d’un confort absolue !

Les_Balcons_du_MtBlanc

Le séjour et les chambres du village club « Les Balcons du Mont Blanc »


LMB, retour

La salle de réfectoire de l'hôtel, où se joue une étape essentielle de la journée, à savoir le petit-déjeuner.

La salle du restaurant de l’hôtel, où se joue une étape essentielle de la journée, le petit-déjeuner. Buffet à volonté et varié, prenez garde ne pas avoir les yeux plus grands que le ventre !

6h30, c’est l’heure qui avait été convenu par le groupe Audax pour se lancer sur le retour de cette Lyon Mont Blanc prometteuse. Après un copieux petit déjeuner, le groupe s’engage dans la petite descente qui permet d’accéder au village club. Nous l’effectuons prudemment car les pluies de la veille ont raviné cailloux et autres éléments coupant qui pourrait bien venir à bout de tout cyclistes entraîné et de tout pneu aussi robuste soit il. Par chance, il n’y aura aucunes crevaisons…pour le moment. Courte pause au pied de la Cote d’Héry pour retirer les k-Ways qui s’annoncent déjà de trop. Bref, on repart. La montée, bien que courte, offre de belles pentes. Je me régale déjà au réveil. Car les jambes sont une nouvelle fois bonnes et la phrase souvent entendue la veille du « c’est toujours mieux le deuxième jour » semble effectivement s’avérer exact. Nous traversons Ugine (vallée de l’Arly) qui marque le début d’une longue transition de plaine avant les 2 « gros » morceaux de la journée.

ugine

La commune se trouve ainsi dans une sorte de « Cirque », bordée par la Chaîne des Aravis, le Massif des Bauges et le Val d’Arly.

Le groupe Audax avance toujours à un bon rythme dans ces vallées de montagne. Les discussions vont bon train. Il est question de mécanique, du Tour de France, de la question du dopage qui n’est jamais bien loin,  des pronostiques sur les hypothétiques orages  qui nous attendraient à Chambéry (ou à l’arrivée car nous n’y couperons apparemment pas 🙂 ), de ce qui est bon à manger, de ce qui ne l’est pas, de la fermeture du tunnel du Chambon et des impacts sur les cyclos devant le traverser, enfin de tout ces petits trucs qui rendent le cyclisme si intéressant ! … et c’est presque sans nous en rendre compte que nous arrivons au premier ravito de la journée, à Chateauneuf, où l’organisation est toujours aussi chaleureuse et généreuse. Nous sommes désormais au quart du parcours.

Le groupe est cependant victime d’un coup dur dans la descente nous menant vers le Marocaz puisque notre Breton rigolo est victime d’une crevaison. Nous l’attendrons 10/15min avant d’apprendre par les motards qui nous escortent (et que je remercie au passage) qu’après 3 chambres à air, le pneu refuse de repartir, victime d’une déchirure mortelle sur l’un de ses flancs. Et comme personne n’avait prévu de pneu de rechange, l’aventure s’arrête ici pour notre compagnon d’échappée.

Nous repartons de notre coté vers les sommets tant espérés (là je parle pour moi) avec en premier le col de Marocaz (958m). Pas de quoi en faire une affaire me direz vous sauf que le col est très beau, tout en lacets et avec un léger replat au tiers de l’ascension qui permet de se remettre des premiers hectomètres assez raides. Je réalise les 7.3km de monté en 33min 19, soit une moyenne de 13.3km/h. Sans piocher, car il reste encore de la distance à couvrir !

Le col du Marocaz, 958m !

Le col du Marocaz, 958m et déjà les premières chaleurs !

Nous attendons au sommet, tranquillement assis à l’ombre des arbres, que l’ensemble des membres du groupe soient arrivés. La vue, elle, est imprenable. Nouvelle descente, avant Chambéry où est installé le second ravito. Le conseil prodigué par les capitaines de route est de bien manger mais pas trop car nous devrons encore nous hisser en haut du Granier, porte d’entrée sur le Massif de la Chartreuse !

Chambéry, vue vers le col du Granier !

Chambéry, la Cité des Ducs !

col-du-granier-panneau20minutes finalement d’est assez court. Nous voilà déjà reparti vers le troisième et dernier col de la journée. Et si le précédent était un beau col, celui-ci est magnifique, avec une belle route offrant un super rendement et des points de vue magnifique (pffoua….la partie creusée à même la roche avant le tunnel !). Et peu importe s’il nous reste 87km après le sommet, je profite à fond de l’ascension, écrasant mes pédales autant que je le peux ! Un regret tout de même, celui de m’être arrêté au ravito, posé 500m avant le sommet… dommage pour le segment Strava….dont après tout on se fout royalement, kom! Longue attente cette fois-ci, l’enchaînement des difficultés commence à peser sur les organismes. Mais vu le profil et l’état d’esprit des concurrents Audax, il ne fait aucun doute que chacun ira au bout ! Et toi le lièvre, tu devrais surveiller la tortue.

Col_du_Granier

Le Col du Granier et l’annonce des premiers nuages.

La suite du parcours se résume à une méga partie de cache-cache avec l’orage puisque nous sautons de collines en collines jamais bien loin et toujours très près des masses nuageuses qui restent accrochées sur les cimes de la Chartreuse. Nous conservons finalement le bon timing et la pluie nous épargnera.

Pour ma part, l’approche du 350ième kilomètre commence à se faire sentir. Peu habitué aux parcours aussi long la selle se révèle être une torture, les épaules et les bras s’engourdissent. J’ai hâte d’arriver au dernier ravito qui commence décidément à se faire attendre. Et il semblerait que je ne sois pas le seul dans ce cas puisque le groupe est désormais totalement silencieux. Chacun essayant probablement de gérer au mieux ce qui lui reste d’énergie.

Dernier_ravito

Dernier ravitos, et déjà plus courbé que l’aîné du groupe (46 années de plus que moi et du feu dans les jambes, respect !)

Nous y sommes, dernière partie de ce raid quelque peu improbable. Est-ce l’effet du ravitaillement ou bien l’annonce d’une arrivée imminente (bien qu’il reste encore une quarantaine de kilomètre à couvrir), mais le groupe s’anime à nouveau. Dans le mouvement, il ne nous reste désormais qu’à profiter des derniers moments passés ensemble. En profiter encore, avant de retrouver, au terme de 2 journées totalement mémorables, Bourgoin-Jallieu et toutes les personnes qui nous ont encadré, motivé et chouchouté sur ce long parcours.

Un GRAND MERCI à EUX, Un GRAND MERCI à mes compagnons de routes AUDAX et en particulier à Florian et George. Un GRAND MERCI enfin à Miss MÉTÉO qui, après une première journée éprouvante, nous aura épargné en ce dimanche.

Une petite mousse pour la récup et Hop, me voilà affûter comme jamais pour tenter l’AVM, dans 2 semaines exactement.  Bye !


Carte de route

2015_Lyon-MtBlancj1s

Lyon Mont Blanc, étape 1

2015_Lyon-MtBlancj2s

Lyon Mont Blanc, étape 2