2021
09.26

Cyclo, « La Vache qui Rit »….


Résumé

Qu’on l’appelle The Laughing Cow aux Etats-Unis, La vaca que rie en Espagne ou Con bo cuoi au Vietnam, La Vache qui rit inspire ses consommateurs à choisir de rire à la vie. 100 ans après sa naissance, notre icone rieuse continue de défendre le super-pouvoir du rire aux quatre coins du monde.

26 septembre 2021. Après un report de quelques mois, l’heure est enfin venue de rejoindre Alexis et Matthieu pour cette cyclo, anniversaire des 100ans de la vache qui se marre… Une vache, rouge, iconique, que nous connaissons tous… L’occasion de remettre un dossard aussi (premier depuis 2018) et de découvrir cette partie du Jura que je ne connais que par son versant du Bugey…

 

8 heures. Le départ est donné pour un peloton qui joue parfaitement le jeu en portant les couleurs de la fraîche centenaire…  Le départ est neutralisé. Jusqu’à la maison de la vache qui rit où une grande photo souvenir est prévue. Puis nous nous élançons… Sans ambition pour le classement générale mais avec celle de profiter au maximum de cette belle journée, des ravitaillements généreux et de la beauté du parcours. Aujourd’hui, nous traverserons plusieurs villages atypiques, sous les encouragements des habitants. Le rythme qui soudainement s’accélère, l’euphorie sans doute d’une progression en peloton. Le ciel nous épargne de la pluie mais gache un peu les points de vue auxquels nous aurions dû avoir droit. J’imagine l’eau émeraude depuis ce pont jeté en travers du réputé lac de Vouglans. Aborde, bavard, la douce ascension du col de la Joux. Me délecte des paysages des plus sauvages qui entourent Saint Laurent-de-Grandvaux. Dans ce Pays des lacs et petite montagne, je me régale… Notant dans ma tête les conseils d’Alexis et Matthieu qui, fier de leur région, racontent les coins qu’il ne faudrait surtout pas rater… Nous voici désormais tout près du Hérisson, un site remarquable qui prend sa source au Saut Girard. 31 sauts. Pour 7 cascades. Le plus grand ensemble de France… Nous continuons encore. Cette fois en direction de lac de Chalain, qui se trouve ni plus ni moins être le plus grand lac naturel du Jura… En faire le tour à pied ? Ou à vélo ? Peu importe. L’adresse est cochée et fera vraissemblablement l’objet d’un futur périple. Quand ? Qui sait ? Il y a encore tellement à voir… Nous terminons cette cyclo. Dans les derniers, il est vrai, mais avec l’agréable idée d’en avoir pleinement profité. Du parcours. Des autres cyclos. Des ravitos…. Car si aux vaches qui rit nous avons fait honneur… nous avons aussi grandi… Développé nos papilles. Et finalement, préféré le Comté. 18mois, et fruité. S’il vous plaît… 😉


Histoire vache

Lors de la Première Guerre mondiale, Léon Bel, affineur du fromage Comté, est âgé de 36 ans lorsqu’il est affecté au « Train », plus précisément au régiment de « Ravitaillement en Viande Fraîche » (RVF). L’état-major décide de doter chaque unité d’un emblème spécifique qui sera apposé sur tous les véhicules, en particulier sur les camions. Pour obtenir le meilleur résultat possible, un concours est lancé, concours auquel participe Benjamin Rabier. Le dessin qui orne les camions de « Ravitaillement en Viande Fraîche » est celui d’une vache hilare. Le dessin fut surnommé la « Wachkyrie », allusion aux Valkyries, rendues célèbres par Richard Wagner et emblèmes des transports de troupes allemandes.

En 1921, Léon Bel, à la recherche d’un nom pour son fromage fondu, se souvient de ce nom d’emblème et dépose la marque La vache qui rit. Il décide de faire de cette tête de vache hilare l’emblème de son produit. Il dessine alors une vache en pied en s’inspirant du dessin de Rabier, mais la piètre qualité de l’illustration l’oblige à faire appel à Rabier qui reprend son dessin original et l’affuble de boucles d’oreilles, a priori sur les conseils de sa femme, afin de « féminiser » l’animal. Léon Bel en achète les droits pour 1 000 francs. L’imprimeur Vercasson est chargé de faire des retouches et donne à la vache sa couleur rouge.

 


Recette

A l’origine de la vache qui rit, une idée devenue d’actualité. Celle du recyclage…

 

Préparation : 20 min / Cuisson : 10 min / Pour 12 portions

  • 150 g de restes de fromage de votre choix (chèvre, bleu, camembert, comté…)
  • 1/4 de l de lait de votre choix
  • 2 cuil. à soupe de jus de citron ou de vinaigre blanc
  • 1 grosse pincée de bicarbonate de soude
  • 2 feuilles de gélatine alimentaire ou 1/2 cuil. à café rase de gélatine en poudre

 

  1. Râper ou mixer le fromage en fonction de sa texture et le faire fondre dans le lait, à feu doux, en tournant bien. Il est possible de mixer l’ensemble ensuite pour plus d’homogénéité.
  2. Mélanger dans un bol le jus de citron et le bicarbonate de soude : cela doit mousser. Verser ce mélange dans le lait.
  3. Ajouter la gélatine en feuille ou en poudre, faire réchauffer légèrement le tout jusqu’à ce qu’elle soit fondue.
  4. Répartir la préparation dans des petits moules genre plaque en silicone. Laisser réfrigérer avant de démouler. Conserver au frais une quinzaine de jours maximum.

Recette extraite du Petit Traité Rustica des fromages maison…


Fiche

Descriptif :

GPX : #LaVacheQuiRitCyclo…
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Dépt : Jura
Ville de départ : Lons-le-Saunier (39000)
Difficulté : Moyenne
Distance : 150km / Dénivelé : 1900m
Durée : 6 heures 09
Sport : Cyclisme Route


 

2021
09.18

#LesVTTSquadra, Gimel et Chaussitre…👌


Résumé

« VTT » et « Découvertes« … Voici deux mots qui ont du sens pour le peloton forezien… Cette fois, la Squadra était invité par Nicolas pour une belle virée sur ses terres de Haute-Loire.  Des chemins comme on les aime, de superbes panoramas ! Des montées et des descentes accessibles à tous. Un pique-nique bien mérité à Saint Régis-du-Coin, et surtout. Une super ambiance. Pour la partie découverte, Nicolas avait bien fait les choses et nous avons roulé sur des chemins que, pour la plupart, je découvrais… Un parcours dépaysant donc, structuré autour de deux points de vue tout bonnement remarquables…

Le sommet de Panère, tout près de la tourbière de Gimel tout d’abord. Modeste mais remarquable : Parce que d’une part il s’agit d’un site mégalithique dit du « Gnaorou », qui en patois local signifie, « dans les nuages ». Ce nom n’est pas usurpé ce 18 septembre puisque gna, en patois forezien, désigne aussi la brume… et brume il y eu 😉 . tandis que par temps limpide, le site offre une vue panoramique et fabuleuse sur les Alpes, de la Tournette jusqu’au Glandasse ! Celle-ci a été matérialisée sur une immense table d’orientation en lave de Volvic, réalisée en 2016 par la même équipe par juxtaposition de photos panoramiques prises d’ici, un vrai petit chef-d’œuvre !

Le Crêt de Chaussitre,  que nous rejoindrons par la piste menant au grand pylône sommital (le vrai sommet, 1245m, est légèrement plus loin, en bordure de la forêt). De là, on reviendra un peu en arrière sur cette piste pour prendre à droite, en épingle (panneau « Croix de Chaussitre/Table d’orientation »).  Nous suivons ce joli sentier qui descend jusqu’à une immense croix en bois et la table d’orientation de Chaussitre (1216m) : vaste panorama sur les villages environnants et la bourgade de St-Genest-Malifaux, et tout au fond sur le Pilat, les Monts du Forez, le Mézenc, le Meygal, le Gerbier de Jonc. Mais surtout. Notre non moins fameuse, Tour Matagrin… 🙂

A l’arrivée. Nous nous rassemblerons autour du convivial ravitaillement. Et tout le monde paru bien content. Merci Nicolas… 😉

 


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #LesVTTSquadra(Gimel&Chaussitre)
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Just-Malmont (43290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 78km / Dénivelé : 1750m
Durée : 6 heures 37
Sport : VTT


 

2021
09.11

« Le Défi Bugiste » 2021


Résumé

grandcolombier_banniere1

Après 2 Fêlés réussi en 2014 puis 2018 et une tentative avortée en 2017, me voici prêt à tenter la marche au dessus : le farfelu mais très très confidentiel « Défi Bugiste« . Tout juste 110 détenteurs depuis la création du défi en 2004… Au programme, 4 ascensions du col du Grand Colombier (1498m), 2 ascensions du col de la Biche (1310m). 208km d’un circuit en double 8… un peu plus de 7000m de dénivelé positif…

Il faut bien l’avouer, sur le papier déjà, ce défi inquiète… 😉 !

1) Grand Colombier depuis Culoz : 18,3 km / D+ 1262 m / Pente moy 6,89% / Pente max 14%
2) Col de la Biche depuis Champagne-en-Valromey via Brénaz : 13 km / D+ 840 m / Pente moy 6% / Pente maxi 12%
3) Grand Colombier depuis Anglefort : 15,7 km / D+ 1221 m / Pente moy 7,77% / Pente maxi 14%
4) Grand Colombier depuis Artemare via Virieu-le-Petit : 15,9 km / D+ 1243 m / Pente moy 7,81% / Pente maxi 22%
5) Col de la Biche depuis Gigniez : 14 km / D+ 1009 m / Pente moy 7,5% / Pente maxi 12%
6) Grand Colombier depuis Champagne en Valromey via Lochieu : 19,2 km / D+ 1042 m / Pente moy 6,75% / Pente maxi 14%

 

Il est un peu plus de 7heure du matin et l’air est tout particulièrement frais… Je vais entamer cette journée par le versant le plus agréable du Géant, Culoz. D’autant plus agréable aujourd’hui que la route est réservée aux cyclistes, comme c’est le cas à chaque journées cyclos du Grand Colombier (une initiative du conseil général de l’Ain). Pas de voitures donc, mais de très nombreux cyclistes (650, un record) venus à la concentration du Club des Fêlés du Grand Colombier pour en défier les pentes ….

Extrait du site des Fêlés (11/09/2021) : « Notre concentration 2021, couplée avec la « journée cyclo » de septembre, semblait bien partie pour profiter d’un soleil généreux. C’était sans compter sur un nuage qui avait décidé de venir quelque peu gâcher la fête en venant s’accrocher au sommet du Grand Colombier, plongeant de temps en temps notre ravitaillement sommital dans un brouillard à couper au couteau. Cela n’a pas empêché les 650 cyclos venus nous rendre visite (nouveau record !) de profiter d’une belle journée sur les pentes du Grand Colombier. »

J’assiste au lever d’une journée chargée de promesses… Instant solitaire. Et assurément magique…

Depuis les Esses, les brumes matinales laissent entrevoir la cime des montagnes…

Culoz est le plus beau versant, avec Daniel, nous sommes d’accord. On y traverse d’abord quelques vignes, puis les Esses étroits s’enchaînent avec une vue absolument magnifique sur le lac du Bourget. Il y a ensuite un long replat pour se refaire la cerise avant la rampe à 14%. La dernière partie enfin, très sauvage même si depuis le passage du Tour les barrières cannadiennes ont été retirées et du fil électrique installés pour garder les vaches dans les prés. La Biche elle garde encore cet avantage. Et puis lorsque l’on est au sommet, on peut avoir le privilège, si la météo le permet, d’admirer le Mont Blanc avec juste ce qu’il faut de recul… Vraiment, le plus beau versant, et c’est pour cela qu’il faut commencer par celui-ci, pour être bien sûr de ne pas le rater… !

Les derniers kilomètres depuis Culoz sont plus facile… On y découvre une route étroite et très sauvage… A ma droite, les Alpes sont resplendissantes…

Culoz, un dernier virage à en caresser le ciel… Ce 11 septembre est journée Concentration. De nombreux cyclos feront le déplacement. Mais il est encore trop trôt… Je suis l’un des premiers à apprécier le ravitaillement promis par la Confrérie… Un café bien chaud, quelques pates de fruits… L’aventure est encore bien longue… Cette aide sera précieuse…

De la cîme de mon premier Colombier je suis redescendu prestement vers Champagne-en-Valromey. Puis, via Brénaz, j’ai grimpé, une première fois, le Col de la Biche… J’y ai croisé des cyclos éclairés qui savaient ce que signifie « pédaler dans le Bugey »… Petit plateau. Grand pignon… La Biche est aussi voir plus sauvage que son grand-frère… Toute aussi respectable.  Alors quand au sommet, je désespère de trouver la pince pouvant valider ma carte de route… Je me rassure… Un peu plus tard, je remonterai…

Col de la Biche, le premier. J’avais pourtant cru avoir bien regardé partout. Et pourtant je ne l’ai pas trouvé. Cette pince validant mon passage… Alors j’ai pris une photo. Qui du coup me fera un petit souvenir…

Le Col de la Biche n’a pas (encore) subit les affres du Tour de France et de ses « touristes » fous… Les barrières canadiennes ont (pour l’instant) été préservées… Et les vaches vont et viennent. Libres. Pour notre plus grand plaisir…

La Biche est un col un peu bizarre. Après le sommet, un plateau oublié et, plus loin. Une autre montée ? Me glissant dans la roue de mon compagnon d’échappée, je souris à la veine qu’il faut parfois savoir provoquer…

Au terme d’une descente prudente et groupée, nous nous séparons… Je vais maintenant rejoindre Anglefort, pour la troisième ascension de ce défi pas comme les autres… Le ciel s’est un peu dégagé, mais les températures restent malgré tout assez faîches… Ce qui d’une certaine façon, n’est peut-être pas plus mal… Anglefort, je trouve un peu de réconfort à l’épicerie du village. D’un coup précis, le pain est coupé en deux. Le jambon, attrapé et tranché avec juste l’épaisseur que je souhaitais… Je complète d’une canette et d’un cake aux fruits confits… Mon péché comme d’autres aiment les galettes… Ma montre indique 11heurs 35, l’heure de ravitailler. Je repars. Allure poussive. Ce versant m’a toujours paru sous-estimé. C’est long, et sans temps morts. De plus, la végétation dense. Laissant la pente. Comme seule distraction. Et puis enfin, on rejoint la route de Culoz. La route toujours raide. Mais on y voit du monde. Certains surnagent. D’autres bataillent. Ceux qui par chance descendent, grimacent de plus belle… Leur bras recevant à eux seuls, la charge de leur corps… Le Grand Colombier est un mythe. Et il se mérite. Parmis les sifflements des roues, quelques encouragements. La fiereté fait le reste. Dressé sur les pédales. Equilibre précaire. Tout va bien. Michel me voici… Comprenez Michel Pélissier, l’émérite président de cette Confrérie. Un grand cycliste. Un amoureux du Bugey. Un Monsieur que j’ai eu grand plaisir à rencontrer…

Ici, c’est l’Ain. En bas aussi. Et deux Colombier. C’est mieux…

C’est donc en ce début d’après-midi que je suis redescendu à Artemare, par Lochieu comme cela m’a été conseillé. Ce qui me marque d’abord, c’est la température qu’il règne ici. Il fait chaud, très chaud même. Ce défi Bugiste est vraiment difficile,et les changements de températures constants entre le pied et le sommet n’y sont pas étranger. Je tourne un peu, cherchant une boulangerie ou un bar pour pointer ma carte. Tous sont fermés. Il n’y a que ce restaurant mais la terrasse bondée promet de très longues minutes d’attentes. Finalement, je me résoud à pousser la porte du tabac situé au coin de la rue… Je rentre et commence à expliquer l’objet de ma demande. Le gérant est très sympatique mais un peu incrédule quand au défi entreprit. Il a bien vu quelques cyclistes faisant les quatres montées ces dernières années mais les six ne font pas légion. Nous discuterons comme ça quelques minutes. De la beauté de la région. De la difficultée du relief. Du plaisir d’aller librement. Au moment de m’en aller, il me fera même un petit cadeau qui jouera beaucoup par la suite. Un petit sachet d’Haribo, « pour participer« , me dit-il. A ce buraliste, je dis ici. Merci.

Voici venu le gros morceau de la journée. Artemare, par Virieu-le-Petit. Son mythique mur au delà des 20%. Une exponentielle quasi-parfaite 6, 8, 10, 12, 14, 20 puis 22% au plus fort de la pente ! Je ne dirais pas que ce versant est agréable. Mais son profil extrême participe à rendre ce défi vraiment hors-norme. Cette rampe, une nouvelle fois, je l’ai passé. En chaussettes, et je n’en ai pas honte. Une aventure comme celle-ci se gère, autant physiquement que moralement. Et j’ai senti ici, que marcher augmenterait mes chances de réussite. La Selle-de-Fromentel enfin. Je remonte sur le vélo. Eprouvé. Mais pas couché. Le final de ce coté est sublime. L’herbe rase des alpages. Et cette croix. Métallique, énorme, et d’une certaine manière. Bienveillante.

La Selle-de-Fromentel marque un tournant important de la journée. J’ose espéré que dorénavant, le plus dur est passé…

Au sommet de ce troisième Colombier était donné le départ d’un rallye historique. Où plutôt, d’une session de reconnaissance. Ce qui est une chance. De belles mécaniques dans un cadre magnifique, le bruit des bolides glissant heureusement prudemment. Une parenthèse.

Encore une fois je suis descendu, mais j’ai très vite senti que ça n’irai pas. Trajectoires hésitantes, frissons et les paillettes devant les yeux. Continuer ainsi ne serait pas prudent, et je décide de m’arrêter. Dans un champ, un peu avant l’entrée d’Anglefort. Je machouille le reste de mon sandwich, un peu hébété. Puis m’allonge pour m’endormir quelques minutes. Après avoir un peu hésité, je suis tout de même reparti mais l’abandon n’était vraiment pas loin… Je fais les comptes. Il m’en reste deux. Une Biche. Un Colombier…

Cette deuxième Biche est celle qui se monte depuis Gignez. Je suis parti du fond du trou, au sens propre comme au figuré… Le premier kilomètre donne déjà le tempo avec 9,8% de moyenne pour quitter le village, dûr dûr ! ça se calme ensuite pendant un kilomètre avant un nouveau kilomètre à 9,6%… Les deux kilomètres suivants à plus de 10%… je zigzague, je le peux, la route est désormais déserte. 11 kilomètres en tout pour rejoindre le plateau (13,8 kilomètres pour rejoindre le col à 1325m) ça fait très très mal… Je m’accroche, le mental est là.  Enfin le lieu-dit « Sur Lyand », j’y suis presque, plus que deux kilomètres à plus de 8% et je me trouverais sur le plateau. Je me sens mieux. Et continue à m’alimenter régulièrement. Cette fois la fringale est passée. Et je retrouve le plaisir de pédaler. Dans cette arène isolée et préservée. Dans cette lumière. Dans ce silence.

Le plateau du col de la Biche, en fin journée. Désert. Et magnifique…

Col de la Biche, 18h55. Et cette fois j’ai pu pointer. La pince était effectivement cachée derrière le panneau. Lors de mon premier passage, c’était donc ma faute. J’avais mal regardé.

Champagne-en-Valromey. Me voici une nouvelle et dernière fois au pied de la montagne. Je lève un peu la tête. Il me faudra encore une fois aller là-haut. Et je me demande bien comment je vais pouvoir y arriver… Les six premiers kilomètres jusqu’à Lochieu, peuvent être qualifiés de faux plats montant…  La suite, un peu moins mais après tout ce qui a été fait jusque là, je qualifierais presque le versant de facile… Enfin, disons, un peu moins difficile… Nous sommes déjà en septembre et les journées sont courtes. Je suis désormais à mi-pente et la lumière a fortement déclinée… Le Grand Colombier est maintenant couvert de sa cape d’invisibilité… Crac… J’entends un craquement derrière moi et j’accélère, un brin froussard… Seul dans la nuit, j’avance vers la fin de mon défi. Partagé entre soulagement et tristesse. Je suis cuit. Carbonisé. Mais je viens de vivre une journée assez unique. Dans cette dernière rampe, je repense à mon premier Felés. Cette même émotion. Cette même fiereté. Aujourd’hui je vais cocher la case au dessus. Près de 14heures, pauses comprises, à déméler cette longue corde, un noeud après l’autre. Pour mon plus grand plaisir… 😉

Col du Grand Colombier, 21heure 15. Cette dernière ascension, effectuée à la lueur des étoiles, je ne l’oublierai pas…

Une dernière descente, à allure des plus prudente. L’aventure a été belle mais ne sera terminée qu’une fois la ligne d’arrivée franchie… Veuillez en croire l’expérience d’un Fêlé complet… 😉

« En contemplant au loin la Croix du Colombier,
Assis sur le talus je me mis à penser :
Quel bonheur de pouvoir pédaler,
C’est un plaisir si simple, sans cesse renouvelé.
Venez donc sur les pentes du Géant du Bugey,
Mettez ces ascensions dans vos futurs projets.
Vous deviendrez un membre de la confrérie,
Un très bel objectif pour cycliste aguerri… »
(Henri Dupraz)


Homologation


Fiche

Clic sur l’image pour l’agrandir ;-). Un profil qui évite au maximum le orange. Que du rouge. 7000mètres de dénivelé sur 200km. Que du bon !!!

Descriptif :Feles_du_Colombier_1120ieme

Parcours : #LeDéfiBugiste
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain
Ville de départ :  Culoz (01350)
Difficulté : Très Haute
Distance : 208km / Dénivelé : 7043m
Durée : 13 heures 03 minutes (14heures avec les pauses)
Sport : Cyclisme Route



2021
09.06

#LesColsDuPilat avec Cédric !


Résumé

Ici, le récit du Frangin 😉

Ce matin, avec le frangin nous sommes partis…. Avec la ferme intention d’atteindre cette flèche qui, sur les cîmes des Monts Pilat, veille… Mon frère n’y est jamais monté, en vélo je veux dire. Du coup, je sais d’ores et déjà que cette journée gardera, pour lui, une saveur particulière. Un premier cols dans le Pilat, ça marque forcément. Et ce, même si l’on a choisi de sauter cette case, pour directement s’attaquer aux Alpes… 😉

Dans notre conquête, je me suis attaché les services d’un parcours remarquable. Le rendez vous est donné tôt, à Sorbiers. Mon frère est à l’heure, mais paraît un peu inquiet… Ss douterait-il de ce qui l’attend ? En guise d’échauffement, nous rejoindrons Saint Chamond par la colline du Fay dont le point de bascule nous permet de vérifier la mire… A Saint Chamond, continuité agréable, des rives du barrage de Soulage jusqu’à celui de la Rive… Là, au croisement, nous tournerons à gauche. Direction le Planil, un premier col, pas trop dur et pas trop long qui, je l’espère, nous mettra dans le rythme… Puis nous allons redescendre. Pas tout à fait jusqu’à Doizieux. J’ai prévu le plus beau versant de l’Oeillon pour découvrir le mythe. Les Scies, depuis le hameau des Freysses… Une route étroite et oubliée, et qui n’a, de par ses pentes, rien à envier à certains cols, comme le Sabot… J’exagère. Faut quand même pas pousser…  Mon frère s’en sort admirablement bien. Un grimpeur né. Nous traversons les Scies, l’odeur du bois fraîchement coupée et cette fameuse épingle dont je ne me lasserais décidément jamais… La pente s’est adoucie, et nous avons malgré nous l’envie d’hausser le rythme…. Pas de panique. Je connais bien la fin de l’Oeillon, et il ne faudrait pas la sous-estimer. Le coup de pédale bien que prudent reste efficace… Et c’est presque sans mal que nous atteignons l’endroit du col, et le début des dernières rampes…

Là, la route se dégrade… Les pentes se renforcent. La route du Crêt n’est pas donnée mais offre un spectacle que nous aurions eu tort de refuser…. Si nous laissons la Bote sur la droite, j’indique à mon frère ce petit sentier qui contourne l’installation, de partout visible dans le Forez… Derrière, au pied de la croix, il y aura ce pierrier, qu’ici nous appelons Chirat, et qui nous obligera à continuer à pied…. Le casse-croûte dans le sac-à-dos, nous venons mine de rien de remplir un nouvel objectif sportif. Et de partager un bon moment aussi. Col de l’Oeillon. Voilà qui est fait !!! Et si nous rentrerons par la Croix de Chaubouret, voilà qui est une autre histoire… !


Fiche

 

Descriptif :

Ville de départ : Saint Priest-en-Jarez (42270)
Difficulté : Moyenne
Distance : 100km / Dénivelé : 2100m
Durée : 5 heures 44
Sport : Cyclisme Route


 

2021
09.04

#GreenOrigine… sur Mars avec Nico…👽


Résumé

La difficulté d’un voyage vers Mars a de quoi décourager les plus entreprenants…

  • La première difficulté d’un voyage vers Mars, c’est d’abord celle de trouver le courage de se lancer…
    • Quoi qu’il arrive la date a été fixée. Ce sera ce weekend … Aucun retour n’est prévu… 👩‍🚀
  • Si un simple trajet Lyon/Sainté en mauvaise compagnie peut mettre les nerfs à vif, imaginez vous un peu la torture en cas de mission vers Mars …!
    • Avec Nico en tant que commandant sympathique, l’équipe, à vrai dire très réduite, est très bien emmené… Longue vie et prospérité 🖖
  • Quitter la Terre pour sa proche orbite est presque devenu un exercice de routine, mais aller sur Mars, c’est autre chose … !
    • Les compagnies « Green » et « Red Origine » nous en donnent les moyens… Et le milliardaire Jeff Bezos ne l’a pas vu venir… 🖕

  • Mars est une cible en mouvement, donc pour viser court, appliquons nous. Tirons à coté…
    • Les simulations les plus précises réalisées par les astronomes du Centre sont on ne peut plus formelles… L’itinéraire optimum passera par les constellations successives du Pilat, de la Via-Rhôna, des vallées de la Cance et du Doux… 🤩
  • Qui dit séjours dans l’espace dit radiations mortelles … Elles ont lieu à la surface de Mars, mais surtout lors de la phase de voyage, en raison des rayonnements cosmiques…
    • Nous ne disposons pas, pour l’heure, de véritable tenue de protection contre ces radiations. Mise à part, nos lunettes et cette lichette de crème solaire….🥵
  • Atterrir sur Mars n’a rien d’une sinécure. Depuis Saint Agrève, la force d’attraction nous attire mais l’atmosphère cent fois moins dense peine à nous ralentir…
    • Pas de panique. Comme se plaisait à dire un ami… » Serre les freins, j’enlève la route…   » 😛
  • Comment subvenir à nos besoins énergétiques, sur Mars, et tout au long de cette longue mission … ?
    • Heureusement, la fibre commercante est déjà fortement développée chez nos amis Martiens… Sur les étales de « La boutique de Mars« , nous trouverons toutes les denrées dont nous avons besoin… 🚀

 

Pourquoi est-ce que vous faites ça ? Pourquoi ! Notre univers n’est-il donc pas assez vaste… pour les Martiens et les Terriens ? AhAhAh ! Votre attitude est vraiment bizarre. Soyons fort en nous unissant. À quoi bon être ennemi ? À cause de nos différences ? Rien que pour ça ? Songez à tout ce qu’on pourrions faire ; songez à toute la force que cela représente. La Terre… et Mars, réunies. Il n’y a rien du tout qui serait en dehors de nos moyens. Alors pensez-y. Juste un petit instant. Pourquoi détruire quand il suffit de créer ? Nous avons le choix entre la réussite ou alors l’échec le plus total. Pourquoi ne pouvons-nous pas voir au-delà de nos différences ? Pourquoi ne tentons-nous pas de trouver une solution ? Très chers petits Martiens… Je crois que nous devrions tous tenter de nous entendre. (le président Américain)

Secrétaire : « Monsieur le Président ! Monsieur le président de la République française sur la 2. Il dit que c’est important. »
Président américain : « Allo, Maurice ? Ça va ? »
Président français : « Très bien. Et j’ai de bonnes nouvelles pour vous. L’ambassadeur martien est ici et nous venons de négocier un arrangement. »
Président américain : « Maurice, sortez immédiatement ! Sortez de toute urgence ! »


Fiche

Descriptif :

GPX : #MarsSurGreenOrigine…
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Sorbiers (42290)
Difficulté : Haute
Distance : 265km / Dénivelé : 4265 m
Durée : 11 heures 50
Sport : Cyclisme Route