MeDiaN@Tour

GPX : Les Routes du Bugey 2017
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain
Départ : Culoz (01350)
Difficulté : Haute
Distance : 193km / D+ : 4640m
Durée : 9 heures 06
Sport : Cyclisme Route

Parfois, les journées commencent mal. Ce samedi 23 septembre entre dans cette catégorie. Levé de bonne heure pour rejoindre en deux petites heures le massif du Bugey, j’avais en effet bien la ferme intention de profiter de cette journée pour tenter le Défi des Fêlés du Grand  Colombier. Un espoir de bien courte durée puisque ma monture à peine enfourchée, que me voici désarçonné…. Soleil de grande amplitude, roulé-boulé, je gise lamentablement au sol, genoux écochés et plein d’incrédulité… Il me faudra quelques secondes pour comprendre. La nouvelle chaîne montée la semaine dernière a été fait trop tard. Les dents du petit plateau sont tellement usés que la chaîne saute d’un cran vers l’arrière dès que j’appuie un peu trop fort sur les pédales. Plus que contraignant dans cette région réputée pour la difficulté de ses cols.  Plus de peur que de mal heureusement, les blessures du vélo sont plus importantes que celles du bonhomme…mais rien d’irréparable. Alors ne plaisantons plus. Après une chute, on se remet en selle… IMMEDIATEMENT !

En bas le plateau de 34 totalement usé. En haut le 36 pratiquement neuf. Observez la hauteur des dents !

8h30, la boulangerie de Culoz sent bon le pain chaud mais je n’ai même plus envie de m’y arrêter…. Raison est faite, je ne serais pas fêlé ce soir. Et pour être franc, ce sera même un miracle si j’arrive à atteindre une fois le sommet du Grand Colombier tellement la chaîne se comporte comme une courroie usée ! Il m’est totalement impossible de monter en danseuse, je dois pédaler assis et souple dans des rampes dépassant parfois les 15%. 18km de force alors que quelques pas de danse auraient été si agréables, dressé sur les pédales au rythme des épaules. Mais si la tentation fût parfois trop grande, je finirai par me raviser, frôlant la chute à chaque tentative. C’et ce qui arrive quand l’entretien est défaillant.

Et que cela me serve de leçon…. !

Parfois ces journées mal commencées se déroulent étrangement bien. Sitôt passé la démotivation engendré par cette péripétie matinale, réapparaît le plaisir connu en 2014 sur les pentes rugueuse de ce Géant court sur patte, la vue sur le Bourget et le Mont du Chat escaladé le 15 juillet dernier, les falaises en équilibre précaire que la pluie à mit plusieurs fois à terre cette année, les vaches belles et robustes broutant l’herbe verdoyante des sommets, la dernière rampe avec vue imprenable sur les Alpes et, à la sortie d’un virage gauche léger, les 1501m du col inscrit dans une calligraphie devenue si familière. … 🙂

La suite ? Une sortie d’antologie, 192km pour un peu plus de 4600m de dénivelé !!! Les cols de la Biche (1325m) et de Richemond (1060m), ascensions obligatoires pour franchir la ligne de crête, un effort supplémentaire me poussant jusqu’à Bellegarde (la pointe sud du Jura), une longue pause bien mérité adossé à la fontaine de Champagne-en-Valmorey. Un cake au fruits confits avant d’entamer le versant « le moins dur » … du Grand Colombier. Une nouvelle montée, aussi intense que la première ! « Ici c’est Deux ! , Ici c’est l’Ain ! »

Parce que la fin est parfois grandiose. Descente rapide et technique sur Anglefort. Les kilomètres commencent à se faire sentir mais la journée est encore longue …. Il va me falloir un peu d’énergie… Boulangerie d’Anglefort, simple commerce faisant épicerie pour dépanner les villageois, et le fils du patron, 8/10 ans à peine, en formation à la caisse. Le commerce c’est une histoire d’Hommes, non d’automates à l’intelligence aussi artificielle que leur écran tactile est froid.  Sandwich roti sous le bras droit, casque sous le gauche, je sors à la recherche d’un endroit suffisamment tranquille pour y casser la croûte. Un oeil sur la carte, et la fin du tracé m’apparaît soudain évident. Lavours, son coeur historique, son château, les avancées de toits soutenues par les poutres noueuses de ses maisons centenaires, Lavours, la porte d’entrée de la réserve naturelle des Marais du même nom,  500 ha et l’un des plus grands d’Europe !!! CALME ET MAGNIFIQUE !!!

GPX : Pilat Vivarais Challenge 2017
Pays : France
Région : Rhône-Alpes / Auvergne
Dépt : Loire / Haute-Loire / Ardèche
Départ : Saint Romain-les-Atheux
Difficulté : Moyenne
Distance : 183km / D+ : 3075m
Durée : 7 heures 22
Sport : Cyclisme Route

Les Setoux, sur le Chemin de Saint Jacques. Ci-dessus un fragment de la plaque commémorative rendant hommage à l’équippage du B-24-H Liberator « Patsy Jack n°42 64445 » qui s’y écrasa le 2 août 1944.

Je reviens aujourd’hui vous parlez d’une petite sortie qui me tiens à coeur, organisée par le club de Saint Romain-les-Atheux et que je vous avais déjà fait partager en 2013 sous le nom du Challenge Pilat/Vivarais. Une superbe rando, avec de longs parcours comme il est bien rare d’en trouver ! D’autant que l’itinéraire finement ciselé et sans temps morts trouve le juste équilibre entre difficultés et spots parfaitement sympathiques. De petites routes calmes et variées qui vous feront traverser la loire, la Haute-Loire et même un petit bout de l’Ardèche. Le dépaysement est garanti ! De la brume matinale qui se forme sous les sapins au ciel bleu mais glacial de l’après-midi, une journée parsemée de rencontres agréables, du vélo couché croisé au premier ravito à la préparation des sandwichs « maisons » sur le deuxième. Car oui, sur les 27 participants, je suis finalement le seul à faire le 190km. Et personne sur le 160. Autant dire qu’il était inutile que les bénévoles se caillent sur les ravitos intermédiaires en m’attendant. Nous nous recroiserons à l’arrivée pour partager une bonne bière et c’est très bien comme ça ! D’autant que le dernier ravitaillement dressé au Setoux, entre deux coquilles Saint Jacques et une fontaine scultée de petites maisons, est l’occasion de se rattraper. Nous y parlons étonnament Saint Jacques de Compostelle, Galice et de l’autre Finistère…. Mon hôte a déjà fait deux fois le chemin, El Camino comme il l’appel aussi. Deux fois deux mois…. Une longue histoire…. 😉 Alors multiplions nous aussi les pélerins et partageons ce petit billet pour battre l’an prochain le record de participation ! Vous ne le regreterrez pas !

GPX : Le Tour du Lyonnais 2017
Pays : France
Région : Rhône-Alpes / Auvergne
Dépt : Loire
Départ : Sorbiers
Difficulté : Haute
Distance : 211km / D+ : 2620m
Durée : 8 heures 03
Sport : Cyclisme Route

Roulons aujourd’hui à domicile, un grand tour à vélo autour de ce massif de basse montagne situé sur les contrefort du massif central. Et même si je les connais désormais par coeur…. c’est toujours avec beaucoup de plaisir que les ride !  Situés sur deux départements, la Loire et le Rhône, les Monts du Lyonnais dominent la vallée de la Brévenne et la plaine du Forez à l’ouest, la vallée du Gier et la vallée du Rhône à l’est. Le massif forme une limite naturelle pour les deux grands pôles urbains de Rhône-Alpes que sont Lyon et Saint-Étienne. Une bonne raison de ne pas se mélanger ? Et bien non, pas à vélo… ! Car la variété des paysages rencontrés, le riche passé industriel et les nombreux et beaux villages parsemant les collines en font un territoire magnifique De l’Est à L’Ouest. Résurgence du passé sidérurgique dans la vallée du Gier, panorama sur la Tour Crayon et l’agglomération Lyonnaise à Craponne, Saint Bel et ses belles pierres pour la pause casse-croûte, la longue montée vers Longessaigne puis la descente vers Feurs, les Monts du Forez en arrière plan, Virigneux et les villages typiques du Lyonnais avant un répit bien mérité  dans la plaine du Forez, le Chasseur avec vue sur Sainté et les tours rosées de la Feuilletière, le petit crochet chez les parents pour l’apéro et un final par les vergers des cotaux du Jarez. Un tracé pas très facile vu la température plutôt fraîche pour la saison. Mais tellement sympa ! 🙂

GPX : LaTourMatagrin2017
Pays : France
Dépt : Rhône-Alpes
Départ : Montchal (42360)
Difficulté : Haute
Distance : 82.5km
D+ : 2084m
Durée : 5 heures 46
Sport : Cyclisme VTT

La Tour Matagrin, la rando tour VTT organisée par la Squadra de Feurs qui ne m’avait pas porté bonheur l’an dernier. Alors cette année, on recommence et on va au bout, que l’on s’égare ou que l’on crève, on va au bout. Question de principe. Le départ est comme à chaque édition externalisé à Montchal, petite commune nichée au coeur des montagnes du matin. Il n’est que 8h30, mais il y a déjà du monde inscrit sur les 6 parcours tracés. Ce sera le soixante-dix pour moi. Quitte à repprendre, mieux vaut doubler.

Le relais du Pitou, Montchal, km « Zéro »

Les chemins s’élève dès la sortie de la salle. Je pars prudemment, non pas que le kilométrage me fasse peur mais plutôt parce que je suis inquiet de revivre la même mésaventure que l’an dernier où cette belle rando s’était brutalement arrêtée. Km 9, chaîne coincée, vélo sur le dos, bleus et courbatures le lendemain. Mais tout se passe bien cette année. Le vélo remit en état la veille fonctionne parfaitement. Et c’est à bon rythme que nous traversons chemins, forêts et prés en direction de la Tour Matagrin, le point culminant des monts du Lyonnais. Petit sentier forestier serpentant à travers une forêt de mélèzes, on retrouve le bitume pour quelques hectomètres d’ascension. Puis la vue s’ouvre sur une clairière qui laisse apparaître la Tour, construite au sommet du mont Boussuivre et de ses 1 004 mètres d’altitude. Un copieux ravitaillement nous y attend, avec un panorama à 360° sur les paysages vallonnées de la région.    

Construite dans une clairière au sommet du mont Boussuire, la tour Matagrin attire les vététistes et les promeneurs !

Si j’ai retiré la veste, je constate rapidement qu’il ne fait pas chaud dans la descente qui nous conduit sur la deuxième partie du parcours. Le Soleil commence heureusement à pointer et à nous réchauffer. 19/20° annoncé au plus chaud de la journée, terrain très légèrement humidifié par les faibles pluie de ces derniers jours ce qui est parfait pour le grip, fléchage taille XXL, tracé aux petits oignons, parcours technique juste comme il faut. Je me régal ! 🙂 Le deuxième ravito est dressé à proximité de la N7 reliant Roanne à Tarare. Les esprits embrumés se sont réveillé et ce ravito est beaucoup plus animé que le premier. Je repartirai avec un gars du TAC, course en descente, panneau manqué, nous en sommes quitte pour un beau détour mais ce n’est pas grave. Les jambes sont là. On va faire un peu durer. Revenu pratiquement à hauteur du second ravito, on reprend la boucle des 71km qui passe effectivement devant l’observatoire astronomique mais amateur des Sauvages. Vient ensuite une superbe descente….suivie d’une super montée….Faut s’arracher !

L’observatoire amateur des sauvages. D’ici on comtemple les étoiles .

Nouvel arrêt au ravito, je rassure les organisateurs. Non le fléchage est impeccable, je suis juste un peu tête en l’air…! Il reste une vingtaine de kilomètre, plutôt roulant paraît-il. Nous somms au début de l’après-midi. Les manchettes et le tour de cou vont pouvoir rejoindre le sac-à-dos. On rechausse, on s’excite, on dérappe, on bondit… Après 1 an, j’avais presque oublié comment c’est cool de partir sur les sentiers battu ! Sauf bien sûr lorsque l’on sent la roue arrière traîner un peu, probablemnet vaincu par une épine embusquée dans les environs de Sainte Colombe-sur-Gand. On déchausse, dézipp, déroule le ruban caoutchouté et regonfle. Et si le tour est joué, la partie, elle, n’est pas terminée. Je franchis l’A89 guidé par les 320m de ballustrades rouges du Viaduc du Pont Marteau.  La réparation semble tenir. Il reste 14km. Plus que 13.5km maintenant.

Un beau parcours donc, bien fléché, bien ravitaillé, avec 350 vététistes venues s’amuser, une assiette garnie à l’arrivée et la convivialité exemplaires des gens de la Squadra. Comme quoi, ça vaut le coup d’insister ! La saison VTT ne fait que commencer … 😉

La Tour Matagrin VTT, nombreux ravito et un ambiance au Top. Revanche sur 2016, la belle en 2017.