2022
04.23

#BRM300-Feurs….


Résumé

Qu’importe où nous allons, honnêtement. Je ne le cache pas…

De moins en moins…

Qu’importe le nombre de kilomètres parcourus et restant à parcourir.
Ce qui vaut, ce qui restera n’est certainement pas le nombre…
de côtes, de ces bifurcations traversées vivants.

N’est pas l’emplacement où finalement nous poserons pied à terre, au milieu
de verts pâturages, ou des tréfonds d’un bar oublié. N’est plus.
De savoir qui d’entre nous, franchira en premier la croix …

Je m’en fiche !

Ce qui restera est une certaine qualité d’amitié, architecturée par l’estime. Et brodée des quelques rires, des quelques éclats de courage ou de génie que l’on aura su aujourd’hui s’offrir les uns les autres.

Pour tout ça, filles et gars, je vous dis merci.

Merci à vous. A votre collectif…

adaptation libre, Damasio

Les brevets longues distances sont un apprentissage pour la pratique du vélo. Il faut les appréhender en sachant que tout peut arriver…casse, fringale, défaillance, erreur de parcours et j’en passe. Quand on part en groupe, on prend une assurance qui s’appelle « Solidaire »…Elle ne n’a pas de tarif, elle est dans l’esprit d’un groupe et marche très bien et est très efficace. Il y a des surprise… Ce brevet n’a épargné personne avec son épisode de pluie froide au plus dur de parcours. Ca va alimenter nos longues soirées d’hiver… (Christian Auger)


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM300-Feurs
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 307km / D+ : 3045m
Durée : 13 heures 06
Sport : Cyclisme Route
Homologation : n°_

2022
04.17

#BivouacSousLune(Rose)….

Nuit du 16 au 17 avril 2022… Sûrment inspiré par ma blessure au genou, je décide de mettre à profit ce repos forcé pour vivre une nuit unique, à la lumière de la Lune, et de ses étoiles… C’est mon frère qui m’accompagnera dans cette aventure.

Et de cela j’étais très heureux 😉 …

Bon à savoir : la « Lune rose » est le surnom traditionnel donné aux pleines lunes du mois d’avril. N’allez cependant pas croire l’improbable, ce surnom vient en fait de la floraison généralisée d’une fleur sauvage nord-américaine, le phlox rose, qui se produit à cette période de l’année. En tant que première pleine lune de la nouvelle année astrologique, c’est paraît-il un moment puissant pour augmenter l’énergie de nos objectifs actuels, et laisser l’obscurité derrière nous. Pour faire place à une croissance printanière fraîche…. et aux nouveaux départs ….

L’un comme l’autre en avions besoin 😉 …

Le Crêt de l’Oeillon avec la Bote à sa botte… Partis d’un point imprécis mais situé en contrebas de la Perdrix, nous avions fait de ces deux cimes notre objectif… Clopin-Clopant, bon gré mal gré, nous rigolions… #L’EtançonDifficile, paraît-il…

Après avoir contourné l’Oeillon duquel nous apercûmes la chaîne des Alpes, nous cherchions, méthodiquement, l’endroit propice où nous pourrions montés la tente… Le choix ne pouvait être laissé au hasard… Cette nuit, nous allons dormir à presque 1400m. Et le vent souffle fort. Et les températures sont déjà fraîches…. Finalement, nous choisirons un emplacement à la croisée des chemins… un carrefour silencieux, lové sur le repli de la colline…

Ayant pris place au pied d’un frêle sapin, nous voici tout deux aux premières loges du spectacle lunaire… Seul le vent effarouché, accompagnera la dance…

La musique est comme le vent, elle ne s’arrête jamais ;
c’est nous qui arrêtons d’écouter.

A cet instant, et ne vous en déplaise, les rois du monde vont trinquer à leur douce folie…

N’acceptez pas que l’on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l’air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre… !

Ce n’est qu’une fois couché, que la nuit deviendra éprouvante. Avec le vent balayant, traversant la tente. Et un froid de plus en plus mordant à l’extérieur comme à l’intérieur à mesure que l’heure avançait… Au loin, les basses vrombissantes semblaient ployer la forêt. Et au creux de ce cauchemar installés, nous convulsions, nerveusement… Alors quand retentit l’heure du réveil, nous ne pûmes que nous en réjouir. Dehors, le froid avait fini par durcir l’herbe et blanchir les crêtes. Disgracieusement, pourtant, nous progressions. Vers cette Bote dépositaire de ces promesses. Un Mont Blanc majestieux, derrière irradiera soudain l’irrésistible lumière ….

La photographie, c’est capturer un instant, une magie… Le coeur aussi…

 

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2022
04.09

Un Midi-Minuit à l’heure d’été…

Petit retour sur la Midi-Minuit de Saint Christo qui cette année s’est déroulé de 4h à 16h, allez comprendre… Mais un départ à 4heure du matin a cette saison à du bon. Cela vous laisse suffisamment de temps pour découvrir les joies et les sueurs froides d’une nuit sans lune… Sans que le jour ne se fasse malgré tout trop attendre. Rouler à VTT de nuit est usant. Mais aussi tellement grisant… !

Nous sommes jeudi. La météo annonce une bonne tempête, Diego, Hooo, Diegooo…. Vendredi, je suis cette fois atteint d’un syndrome compulsif qui me conduit encore et encore sur cette carte de vigilance qui encore jaune menace de tourner à l’orange. En commentaire sous la carte. Alerte au vent violent et à d’importantes précipitations. Bref, la météo annonce une bonne tempête… 23heures. Passablement énervé, je décide enfin à me coucher, demain le réveil sonnera à 2heures, ce qui ne va pas la faire bien longue… A Wind of Change à la radio et « salut les campeurs, haut les cœurs, habillez-vous, ça caille aujourd’hui » … 2h45 café brulant avalé, vélo chargé dans le coffre et tous mes papiers soigneusement pliés en boules dans de petits ziploc, je prends la route. Il pleut un peu, et quelques branches sont cassées ici et là… Voilà, je n’habite pas loin donc j’y vais mais je ne suis pas très confiant sur le déroulement de l’épreuve…

3h15, je suis l’un des premiers arrivés au Gite de la Michalière où se tiendra le départ et les ravitaillements de l’épreuve… Je décharge, tandis qu’arrive Alexis, un ancien collègue de bureau. Nous filons aux inscriptions, où nous trouvons Flo, que certains d’entre vous ont rencontrés lors de la Sambonitaine et Guillaume, qui, malgré les rafales, a fait le chemin à vélo depuis son fief de Valcivière. Et qui après l’épreuve repartira en sens inverse, direction Valcivières et son fameux col des Supeyres. Dans la vie il y a ceux qui prennent leur voiture pour faire 400m. Et puis il y a les autres… Que la tempête même n’a pas dissuader de bivouaquer.

3heures45, briefing obligatoire du départ. Nous aurons 5 boucles à faire, 4, 8, 9, 12 et 17kilomètres, dans l’ordre qui nous convient et sans chrono. 4 objectifs sont récompensés. Le 50km par un demi offert à l’arrivée. Le 100 par une pinte. Le mètre pour le record de distance. La Girafe pour le record de dénivelé. Voici qui motive…surtout pour nombre d’entre nous, qui avons allègrement dépassés l’âge du demi… 🙂 A la fin du briefing, Mireille et Gillou nous incite à nous applaudir, à nous encourager mutuellement… Et nous d’applaudir, d’applaudir… Au rythme de la musique. Car si ça motive, ça nous réchauffe aussi vachement !!!

Départ de nuit donc. Je roule avec Guillaume et Alexis. Mais nous avons perdu Flo. Les tours s’enchainent tranquillement, des pauses bouffe et réchauffement. D’abord la boucle de 8, 9 puis 12kilomètres que nous enchainons toujours de nuit. Le froid rendu plus mordant par le vent est de plus en plus insupportable. Et vers 7h30, tandis que le jour s’est levé, voici qu’une grosse averse de grésille blanchi le paysage… Nous nous contenterons de baisser la tête… Le grain finira bien par passer…

Au terme de chaque boucle, nous acclamons la chaleur (humaine) et l’organisation irréprochable à laquelle nous avons droit. Le ravitaillement (unique) est dressé à l’intérieur de la grange. Il y a des salades de riz, des soupes de légumes, des bouillons de vermicelles et l’imperturbable duo charcuterie/fromage. Des fruits, des noix… A ce moment, il y a aussi beaucoup de vététistes qui discutent assis plus ou moins confortablement sur les bancs… Dehors, sur la ligne de départ, cette petite caravane transformée en discothèque, musique poussée bien fort et lumières tournoyantes.

C’est vraiment une épreuve à faire, une épreuve très sympa : quelques bénévoles sportifs motivés, un partenariat avec le Pôle jeunesse local : les jeunes s’occupent de toute la gestion de la bouffe en vue de se financer un voyage. Ambiance familiale, bon enfant, sans esprit de compète, où chacune et chacun vient faire son challenge personnel. Son exploit. Une épreuve à refaire !

Ca y est, il fait un peu meilleur maintenant. Oh non pas que nous puissions dire beau. Mais le thermomètre dépasse 2°C, ce qui déjà est beaucoup, et le vent est un peu retombé. Je repars enchainer quelques tours avec Alexis. Le genou bien douloureux depuis le BRM doublé m’empêche d’en profiter pleinement (Gilles, aurais-tu des conseils à me donner pour éliminer une bonne fois pour toute ces tendinites qui me pourrissent un début de saison sur deux ?). Alors pas le choix, nous gérons. Allure lente mais régulière. Sans trop s’arrêter longtemps entre chaque tour. A pied, poussant le vélo chaque fois que la pente est trop raide… Nous gérons la montre aussi. 4, puis 17, 8 re 4, 9, 12 et enfin 17kilomètres. Nous la surveillons. Le délais autorise 16h30. Nous terminerons seulement une petite demi-heure avant. 100kilomètres. Et sur le coup assez satisfait d’avoir décrocher la pinte…

Nous nous débarrasserons de nos chaussures crasseuses pour fouler les belles lattes en chêne de la salle de réception (Gite de la Michalière). Un repas apprécié y est servi. Tandis que l’organisateur nous fait le résumé des temps forts de cette journée un peu hors norme… Plus de 100 cyclos sont venus faire le compte des montées de Saint Christo…. Un record poussé à près de 146km pour presque 4800m de dénivelé, plus de 25 participants dont 2 féminines (un x2 ou x4 était possible avec la Squadra présente) au-delà de 100kilomètres/3300 de D+… Bien sûr des yeux fatigués et des traits tirés. Mais des sourires largement démasqués…

Vous savez tout. En espérant vous avoir fait partagé ce petit défi pas très risqué puisque nous n’allons jamais bien au dela des 8kilomètres depuis sa voiture, sauf pour Guillaume, bien entendu…

Suite à cet excès le weekend de Pâques sera …
exclusivement consacré à la chasse aux œufs…

 

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