11.19
Prendre le bus en direction d’une ville dont le nom est Beaux,
Fondre dans la foule des leggings et gilets colorés,
S’enfoncer dans la nuit, accompagné de son père et de son frère,
Quelques mètres derrière un couple d’amis et d’aventures,
Tous prenant soin d’écouter le rythme de leurs pulsations propres,
Dans ce tableau qu’un trait de brume rend incomplet et mystérieux
Abandon total, sans la moindre hésitation…
Puis la douce obscurité peu-à-peu s’évapore,
Dévoilant les Sucs auxquels s’accrochent des franges cotonneuse,
Ainsi se révèle, pudiquement, celle que nous appelons la Haute,
Hésitante en cette saison de bascule,
Entre la pâleur duveteuse et l’irradiante chaleurs des couleurs de l’automne,
Nous marchions, langue et foulée désormais déliées,
Randonnée affolante. Confolente et déconcertante…
Plus loin encore, dans cette progression voulue et souriante,
Résonne un pays rocailleux et grandiose lové au sein de gorges,
Vibrantes du murmure agréable d’un cours d’eau nommé Semène,
Où la Tour d’Oriol se fait depuis longtemps gardienne,
Marchons, marchons, rêvons toujours,
Avancer, s’rassembler, sans flancher, enjamber
Firminy, un rideau cousu de fil d’or clôture la scène…
Et les acteurs adorent… 😉