La France changeait d’aspect, la campagne de visage, les villes de forme, et la marée montait autour de notre tente ; demain il s’agirait de ne pas traîner. Une seule chose était acquise, on pouvait encore partir droit devant soi et battre la nature. Il y avait encore des vallons où s’engouffrer le jour sans personne pour indiquer la direction à prendre, et on pouvait couronner ces heures de plein vent par des nuits dans des replis grandioses. Il fallait les chercher, il existait des interstices.
« Il demeurait des chemins noirs. De quoi se plaindre ? » (Sylvain Tesson)