2014
05.29

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Descriptif :Feles_du_Colombier_1120ieme

Parcours : Les Fêlés du Grand Colombier
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain
Ville de départ :  Culoz (01350)
Difficulté : Haute
Distance : 138km / Dénivelé : 4900m
Durée : 7 heures 47 minutes
Sport : Cyclisme Route

Jeudi 29 mai 2014, cette année, le jeudi de l’Ascension portera bien son nom puisque c’est le jour que j’ai choisi pour me lancer sur les pentes des Fêlés du Grand Colombier! Le Défi est similaire au plus connu Cinglés du Ventoux (oui, c’est le Cinglé n°5407 qui vous parle 🙂 ) puisqu’il s’agit de multiplier ici également les ascensions d’un Géant.

Ce sera finalement un défi pleinement réussi puisque je deviens, au terme de cette formidable journée, le 1120ième membre de la confrérie et le 562ième Grand Maître.

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Bien que moins connu, le Grand Colombier n’en est pas moins redoutable. J’irais même jusqu’à dire que les 4 montées sont plus difficile que les 3 du Ventoux (en laissant bien entendu les conditions climatiques de côté). Quel que soit le versant, la route est étroite et présente un rendement assez moyen (un purgatoire, sans voiture malgré tout), mais ce qui frappe surtout, ce sont les pourcentages irréguliers mais toujours forts qui vous rappellent constamment que le Grand Colombier est un col qui se mérite.

La préparation a heureusement été de premier ordre avec une participation aux Dindes de l’Oeillon il y a de cela 2 semaines. Il n’en fallait pas moins pour garantir  l’état de forme. La météo de ce jeudi s’est enfin avérée parfaite avec 20-25°C au pied, 10-12°C au sommet. Un petit regret malgré tout car le soleil, qui a joué à cache cache toute la journée, ne m’a pas permis de prendre autant de photos que je l’aurais souhaité.

C’est donc parti pour cette folle journée. Au programme, les trois ascensions permettant de devenir maître avec une option en tête sur la quatrième. Changement de dernière minute, l’enchaînement choisi sera finalement Culoz comme première montée, non pas tant pour éviter la chaleur, mais ce versant réputé « facile » (« moins dur » serait un terme plus approprié) doit me permettre de ne pas rentrer à froid dans le dur. De plus ce versant se prête davantage à la randonnée, ce qui devrait permettre au frangin d’effectuer son fêlé à lui, l’ascension à pied.

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Arrêt presto à la Boulangerie de Culoz pour tamponner la fiche de route, dernier réglage avant de partir… il est 8h15. Dès la sortie de Culoz, ça grimpe fort. La route serpente d’abord au milieu des vignes, puis des falaises, la vue sur le Rhône et le lac du Bourget est splendide. Les panneaux posés tout les kilomètres donnent le tournis, avec des passage à près de 14%…  Et Culoz en contrebas devient de plus en plus petit … petit…

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Un léger replat ensuite permet de récupérer, juste avant de sortir des bois pour mieux découvrir les crêtes du Grand Colombier…

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Ça y est, j’en ai presque terminé avec ce premier versant.Les sensations sont bonnes, je m’amuse! Un bref arrêt à l’Auberge pour valider ce point de passage (un seul tampon suffira) et boire mon premier Coca. Les derniers km sont plus facile. Il est tout juste 10h au sommet soit 1h45 d’efforts (10.45km/h)…et accessoirement quelques arrêts photos.

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J’enfile le K-Way avant de basculer sans la descente. C’est qu’il fait frais ici….étourdi vas, je manque de peu la chute au niveau des barrières canadiennes coupant la chaussée 1km plus loin. Juste juste le temps pour moi de soulager le vélo pour ne pas taper les tubes métalliques… Ouf! Arrivé au croisement Virieu le Petit/Lochieu, je décide malgré les conseils de la confrérie d’emprunter la portion à 19% pour me faire une idée précise de ce qui m’attends lors de cette 2°montée. Crispé sur les freins durant toute la descente, je me demande si mon 34×27 suffira pour me hisser en haut car les pourcentages sont effectivement terribles!

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Un nouvel arrêt croissant à Artemare me permet d’obtenir le tampon de la boulangerie pâtisserie Frédéric TURBAN. Un petit appel au frérot, ça grimpe pour lui aussi. Il est 10h40 lorsque je songe enfin à repartir. Les premiers kilomètres, jusqu’à Virieu-le-Petit en fait, sont sans réelle difficultés.  Il fait bon maintenant et le vent, légèrement défavorable à la descente, me pousse maintenant dans le bon sens. Bifurcation à droite au croisement…un petit groupe de motards me fait des signes d’encouragement. On rentre en effet dans le gros morceau, les pourcentages augmentent constamment, 11,7%, puis 12, 14%, avant d’atteindre un effroyable passage à 22%. Je fais le forcing, conscient qu’un arrêt dans de telle pente signifierait une montée à pied certaine. La route, récemment refaite, présente de plus des graviers qui rendent l’adhérence sommaire, ce qui complique encore la tâche. 500m, 250m, 100m, 10m. Je pose  enfin le pied à terre. Le plus dure est maintenant derrière moi.

Léger replat histoire de digérer les efforts produits, il reste 4km avant d’atteindre à nouveau le sommet. J’en profite pour prendre une photo de mon spad préféré, avec seulement en tête la croix comme objectif. Mythique? Mystique! Les tâches de Soleil sur l’herbe me rappel l’ombre portée des nuages sur les cimes désertiques du Ventoux.

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Dernière ligne droite, il est 11h55 au sommet soit 1h15min d’ascension (moyenne de 12.7km/h pour ce versant). Je suis au deux tiers (ou à la moitié ?) du parcours et il est grand temps de rejoindre mon frère à l’Auberge du Grand Colombier pour une pause Coca bien mérité. Santé!

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Je reprend la route en direction d’Anglefort d’où j’effectuai la montée suivante. Après avoir quelque peu cherché un commerce, je me tourne vers l’Auberge où j’obtiens mon 3° tampon. Il est 13h et la chaleur se fait désormais sentir : près de 28°C au pied de la cote, il va falloir s’hydrater correctement. La température tombe heureusement à mesure que la route s’élève, jusqu’à retrouver la brume dans les derniers hectomètres du Colombier. La différence est réelle et apparaît bien sur ces deux photos.

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Les avis sont partagés quand  à la difficulté de ce versant. Bien que présentant un pourcentage moyen supérieur à Artemare, l’absence de très fortes pentes (14%max) m’a donné l’impression d’une ascension beaucoup plus facile. Les 10 premiers kilomètres à près de 10% sont durs bien sûr, mais l’effort est constant et la route partagée à cette heure ci avec de nombreux cycliste très sympa. Salutations amicales, mots d’encouragements, le vélo m’emmène dans des conditions qui commencent à me convaincre de l’accessibilité d’une quatrième montée. Croisement avec la route montant de Culoz, il reste si je me souviens bien 3-4km relativement difficile avant un léger replat. C’est pas loin d’être gagné! L’optimisme est la meilleur forces à appliquer!

Pas d’affolement donc, mes participations aux Dindes de l’Oeillon, Etoile du Béal ou encore Cinglé m’ont appris que devenir fou nécessite de la patience. Les paysages défilent tranquillement sous mes yeux. Je franchi finalement le sommet après 1h35 d’ascension (moyenne de 9,9km/h, tiens on est sous les 10km/h cette fois 🙁 ).

Que faire donc maintenant ? Simplement demi-tour et s’en retourner gentiment à la voiture. Ou défier à nouveau la montage quitte à voir le corps vous tourner le dos? 14h35, il reste un peu de jus dans la bécane….et le dernier versant est paraît il facile!  Je me lance confiant dans la descente vers Champagne en Valmorey. Champagne (…non pas tout de suite!) est fermé, pas un commerce pour faire tamponner la carte  pourtant si importante. Car en ce jeudi férié, les commerçants ont fermé pour l’après-midi…tu aurais pu t’en douter! Heureusement les Fêlés sont des gens prévoyants (sisi…) et des pinces de poinçonnages ont été prévu au pied de chaque face. Petit poinçon (…à 6 trous), petite photo souvenir et me voilà déjà reparti. Il est 15h25.

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Courte descente d’abord, original pour un col, puis la route reprend de l’angle au alentour du 6ième kilomètre. L’euphorie ayant précédé la descente commence maintenant à laisser la place à la fatigue. Le coup de pédale n’est plus aussi souple mais je parviens quand même à profiter à l’ombre des sapins. Ce versant est intrinsèquement le plus simple, mais placé en dernière position, il n’en reste pas moins éprouvant. Le pourcentage moyen s’élevant malgré tout à 6.75% malgré la descente initiale et la présence de deux replats.

Plus beaucoup de mots à placer ici, je me contenterai de relever mon temps : 16h50 au dernier passage soit un temps d’ascension d’1h25 (13.5km/h) ce qui se révèle être ma meilleure moyenne de la journée. Il n’y a donc pas de doute, ce versant est bien le plus facile…

Que dire de plus, à part que l’objectif initial à été largement rempli. J’ai finalement réalisé les 4 montées qui donnent accès au dernier rang de la Confrérie. Grand Maître ou non, il en reste malgré tout pour mon entourage qu’il faut être sacrément fêlé pour monter 4 fois au même endroit dans une journée. Cinglé, Fêlé oui,  mais pas encore Fondu… !

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Fêlé n°1120 (29/05/2014)


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BSp@ce, le beau blog rando du fréro !

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