2023
06.24

SaintE / Grenoble


Résumé

A la base des choses il y avait seulement des idées jetées en vrac…
et qu’il convenait de ne surtout pas trop organiser.

« Uniques beautés du ciel dans un monde de fiel
Uniques sucrées du ciel sur la voie lactée de miel

Et puisqu’elles aiment les rêveries solitaires du ruisseau
Les constellations s’isolent, et reflètent les songes dans cours d’eau et marécages »

Dooz Kawa


Parcours et profil

Descriptif :

GPX : #SaintE/Grenoble
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Sorbiers (42290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 285 km / D+ :  3100m
Durée : 12 heures 00
Sport : Cyclisme Route

 

2023
06.21

Stairway to Heaven 🎶

En ce 21, je voulais seulement vous dire que nous y sommes. Nous autres, Squadra et ami·e·s avons acquis le droit tant convoité de participer à la plus belle épreuve de vélo qui soit. Le Paris-Brest-Paris, légende parmi les légendes et indescriptible Graal cycliste… Une Quête improbable, faite de Gens incroyables et d’impossibles Histoires…

Mais l’Aventure que je plébiscite ici se prépare. Mentalement d’abord, pour éliminer les doutes et autres certitudes devenues trop dangereuses. Admettre ses faiblesses autant que celles des autres. Leur reconnaître des forces aussi, et s’y fondre, pour en tirer un moteur puissant.

« Je ressens quelque chose lorsque je regarde vers l’ouest
Et mon esprit cherche désespérément à s’évader.
Dans mes songes j’ai vu des volutes de fumée à travers les arbres,
Et les voix de ceux qui regardent sans rien faire…

Et on murmure que bientôt, si nous chantons tous le même air,
Le joueur de flûte nous guidera vers la raison.
Et un nouveau jour viendra pour ceux qui seront toujours là.
Et des éclats de rire résonneront dans les forêts…

Cela m’interroge… »

Alors les actes de ceux qui agissent et qui y croient encore me raccrochent aux branches. 200. 300. 400 et même 600 kilomètres. Des distances folles déroulées par des gens qui ne le sont pas tellement. Qui se cachent souvent, car la valeur des choses est seulement celle que l’on y porte.

Oui. Aujourd’hui je rêve de ces folles journées d’août, où l’obstination qui nous a conduit jusqu’ici s’évanouira peu à peu. Laissant libre cours à notre volonté débordante et à nos sens les plus fins. Brest-Paris, la magie opérant sous un déluge d’émotions.

Un escalier vers le Paradis…

D’une certaine façon.

2023
06.04

#BRM600-Nevers


Résumé

Voilà c’est fait ! Le 600 kilomètres nécessaire à l’inscription Paris-Brest est validé, 15 jours après un 400 kilomètres qui cette année ne m’a pas posé de problèmes particulier. Comme quoi, on s’améliore 🙂 J’ai donc choisis Nevers et ce pour plusieurs raisons.
(1) le parcours entre Nièvre et Volcans liait 2 régions où j’ai vécu il y a quelques années, un an et demi à Nevers en 2010 où j’ai découvert le vélo et pris ma première licence au sein du club d’entreprise LOOK-Cyclosport, puis 1an à Clermont-Ferrand où j’ai roulé (et couru) les volcans et le Sancy dans tous les sens ! Il y avait donc un certain plaisir à retrouver ces routes qui d’une certaine manière, m’ont accroché les cales aux pieds.

(2) le parcours était aussi la promesse d’une aventure d’exception, avec 600 kilomètres bien sûr mais surtout un dénivelé dépassant les 8000 mètres, ce qui dans un calendrier n’est pas si fréquent. Il était aussi magnifiquement varié, avec des passages exceptionnels qui pourraient bien constituer une virée cyclocamping pour les amateurs du club. Les Combrailles, les Volcans d’Auvergne, le Sancy, le Cézallier, le Forez, le Charolais, les canaux… Avis aux amateurs !

(3) Une certaines envie de profiter des bonnes jambes pour aller rouler ailleurs et aller découvrir d’autres routes, d’autres lieux. Les occasions de disposer ainsi de 600 kilomètres devant soi ne sont pas si fréquentes…

Un beau brevet placé sur l’itinéraire Paris-Brest donc. Avec malgré tout quelques doutes à l’inscription d’avoir choisi un brevet aussi difficile mais à l’arrivée la satisfaction n’en était que plus grande. Des belles routes bucoliques et rurales de la Nièvre et des Combrailles au spectacle toujours saisissant du Sancy. De cette douce sensation de voler en raz-motte au gré du bitume lorsque les jambes ne sont poussée qu’à rythme modéré, que les descentes sont glissées, que le regard s’émerveille et que compteur et cardio disparaissent pour laisser libre cours aux sensations. Qui sont bonnes. Bonnes bonnes bonnes. Et puis un peu trop libre, commettre finalement une faute d’inattention qui aurait pu coûter cher. Flemme de sortir la carte de route. Curieux de voir un si haut château. De Murol le tampon est loupé. Et je vais devoir poursuivre ainsi. Avec l’incertitude de savoir si oui ou non, mon brevet sera homologué… Vous y penserez le 17 juin. Quand vous vous vous laisserez grisés par le Morvan et ses toboggans….

Credits, C. Lenoir

Credits, C. Lenoir

Et puis les doutes terribles lorsque dans les environs de Super-Besse l’orage de grêle frappa. Transformant la chaleur suffocante de la journée en brumes glaciales où je guidonne sans plus pouvoir me contrôler. Dépité à l’idée de savoir mes vêtements chaud condamnés à rester au fond du sac, dans le seul but de les garder secs, en prévision d’une longue nuit sur le vélo… J’étais transis. Et puis il y eu la jonction avec François qui facilita les choses. François est un routard habitué des longs raids, que j’ai rencontré il y a 5 ans de cela sur une Chilkooterie mémorables qui nous avait conduit à traverser en vélo route et par les chemins, les Dentelles de Montmirail… Jadis skipper, il a aussi participé au Paris-Dakar. Autrement dit, pas un rigolo. Mais un coéquipier de luxe pour la suite qui nous attendait 🙂 !!!  Il était 19h30, l’heure tournait mais il fallait manger. Ce sera donc un Burger (poulet, on est pas fou) dans une échoppe de Condat, du genre l’ogre des cuisines. 130kg de bidoche et des mains qui ne vous réclame pas deux fois l’addition… Et si le service fut un peu long, nous n’étions pas contre. La remise en route, douce. Et puis le Cézallier, sous la lune. La vue brouillée mais les sens en éveils. L’odeur des herbes, le souffle du vent. Le changement d’adhérence dans un virage imperceptiblement sableux. Les crapaud  nombreux sur la route. C’était intense. Il y avait là quelques choses de magique. Issoire, minuit déjà. Je rangeais au coffre mes rêves de grandeur et de nuit « à la belle » pour accepter la proposition de François qui avait réservé une nuit à l’hôtel. Il était minuit trente. Black-out….

Credits, C. Lenoir

Le réveil est violent. Bip-Bip-Bip !!! C’est ma montre que j’ai oublié de désactiver hier qui sonne alors que nous avions mis, du moins pensions avoir mis nos deux portables. La chance incroyable d’éviter la grâce mat’. 3h30 départ souhaité mais malencontreusement retardé. Dans le fond de mon lit et mes rêves les plus décalés j’ai crevé… Quelle galère ! Non mais quelle chance ! Crever au chaud dans son lit d’hôtel ! Mais cela n’arrive qu’à moi ce genre de chose… Il est 4h, 4 pneus gonflés à toc et un riz/Collin d’Alaska épicé à souhait. Nous repartons. Un peu dans le dur c’est vrai. Le secteur Courpière/ Arfeuilles se montra digne de sa réputation. Alors nous gérons. Nous alimentant le mieux possible et alignant les cafés. Installé maintenant en terrasse, une piémontaise entre les pognes. Regardant les vélos passer. Au pieds des Esses qui dans 15 jours devront être courageusement affrontés.  Notre route cette fois filera sur Saint Martin. Mais nous ne sommes pas pour autant sorti des ronces… François à fait le calcul. Et le verdict est sans appel. Moins de quinze kilomètre/heure de moyenne. Retard sur le délais. Retard oui. Pas mort encore mort. Les cartes du jeux sont entre nos mains, et si les As sont joués, carré-de-jambes sont ok et estomac-de-trèfle parfaitement comblé. C’est maintenant que cela va se jouer. Une autre course va commencer…

D’abord rester concentré, et revenir dans l’allure malgré la pluie qui de nouveau s’est mise à tomber. Aligner les bosses, dérouler les lignes droites en relais chaque fois que cela est possible. Nous filons vers Digoin ouvrant tour-à-tour la route à l’autre, déposant les retardataires solitaires. Sur la belle terrasse de la cité nous retrouvons le sourire en constatant que le groupe de costaud est toujours là. Finalement, nous pouvons encore y croire. La carte de route indique 💯 km à parcourir. Une distance tellement ridicule…. Oui mais. Élisabeth au départ avait prévenu. Oui. Mais il faudra en garder car les dernières rampes bien que courtes seront terribles. Souvent 10% et plus, j’arrondi pour ne pas faire peur. Une succession de raidards sur près de 40kilomètres. Nous nous accrochons. Et c’est dur. Voici Bourbon-Lancy, et son imposante église. Les dents de scies on finies par s’émousser et nous nous sommes presque vu sauver. Oui mais. Oui. Mais le gros frisé ne l’entend pas de cette oreille et tonne par dessus nos têtes. Puis ce voile flou à l’horizon qui n’augure rien de bon. Craque, le vent, les gouttes, les rafales qui allonge sur le sol de trop fragiles petites fleurs. S’arrêter. Se regarder. Décider. Deux Deux ? Trois mouvement la grande voile est prestement repliée et les cirés enfilés. Un mur d’eau s’abat. Faisant voler en éclat nos rêves d’une fin tranquille… Et puis la chance qui nous sourit à nouveau. Le mur d’eau disparu ne laissant derrière lui qu’une chaleur moite et un soleil éclatant. Il nous restait 40 kilomètres. Tout plat. Au sec. Un beau Soleil. Et les jambons cuits. Que demander de mieux ???

Credits, C. Lenoir

Qu’Elizabeth accepte de valider ce brevet Loire&Volcans évidemment. Et Strava s’avère  finalement bien utile quand il s’agit de vérifier un passage 🙂. Voici Murol. Et je peux le prouver. Merci Élisabeth, merci François, Philippe, Christophe et tous les claqués du ciboulot qui se sont tous tellement amusés aujourd’hui. Je vous dit à bientôt. Sur Paris-Brest, ou un petit 60. J’aime beaucoup le vélo. Mais pour quelques jours, je vais le laisser aux autres…

Un immense bravo à Nico et Régis qui réalise le brevet de Bourg-en-Bresse à l’instant. Des cracks, comme le dit Joëlle 🤘😉 !!!


Parcours et profil

Descriptif :

GPX : #BRM600, Nevers
Pays : France
Région : Bourgogne
Dépt : Nièvre
Départ : Nevers (58000)
Difficulté : Très Haute
Distance : 615 km / D+ :  8200m
Durée : 39 heures 00
Sport : Cyclisme Route