2013
05.11

Gitane&BOB

 

Descriptif :

Cyclo-Camping : Etape 1Etape 2Etape 3Etape 4
Région : Rhône-Alpes – Auvergne – Languedoc-Roussillon
Dépt : Loire – Haute-Loire – Lozère – Gard – Ardèche
Ville de départ :  Chevrières (42140)
Difficulté : Haute
Distance : 147.5km – 169.5km – 154.5km – 149.5km : 621km
Dénivelé : 2175m – 1655m – 2189m – 2241m : 8260m
Durée : 7h11 – 8h25 – 9h04 – 8h33 : 34h13min
Sport : Cyclisme Route

201305_Parcours-Chevrières/Alès/Chevrières

  • Etape 1 : Chevrières –> Le Bouchet Saint-Nicolas (147km, 7h11, 2175m de D+).

Etape1-profil

08/05/2013 : 10h, début de rando, la remorque pèse 34kg (dont 6.7 de remorque) bien remplie avec des provisions à gogo. Objectif, relier Sètes en totale autonomie de nourriture et de couchage.
On commence par les descentes des Monts du Lyonnais, 12kg du Gitane, 30kg de remorque, 4kg d’eau, ça nous fait 46kg que j’ai bien du mal à contrôler avec mes 65kg. La remorque génère un retard dans le guidon lorsque l’on prend les virages. Celle-ci tend au départ à redresser le vélo et à le pousser tout droit, puis, lorsque la remorque à pris de l’angle, à une difficulté à redresser. Certitude à ce moment là, les bras comme les freins seront durement mis à l’épreuve.
Saint Paul, à coté de Firminy : début de la route des Gorges qui me mènera jusqu’au Puy en Velay. La route est belle. Elle suit la Loire et ne présente pas de grosses difficultés, si ce n’est la montée vers Retournac.  J’avais reconnu cette portion l’an dernier mais dans l’autre sens, en partant du Puy. C’est le mal de dos lié à l’utilisation d’un sac rando qui m’aura d’ailleurs conduit à acheter la remorque.
Bonjour BOB!
Je ne m’attarde pas au Puy, la ville regorge de chose à voir (c’est l’un des points de départ de St Jacques de Compostelle) mais la remorque n’est pas très adaptée à l’environnement urbain : démarrage difficile au feu rouge, puis au stop, au passage piéton, bref,…
Je sors du Puy, c’est le début des ascensions redoutés. 35 km de montée pratiquement continue pour rejoindre les plateaux de la Haute-Loire. J’ai une petite appréhension due à l’attelage qui empêche toute danseuse mais la montée se fait finalement assez bien, en force, bien caler sur la selle avec quelques arrêts pour détendre les cuisses. Le pédalage doit être bien « rond » pour compenser au mieux l’inertie supplémentaire. Traversé de Séneujols et son abreuvoir encore présent au centre de la place. J’arrive au camping municipal du Bouchet St Nicolas au alentour de 20h. Je suis le seul campeur, la dame, accueillante, me dit que je suis le 5ième de l’année, et le premier à ne pas faire Saint Jacques. La tente est tout juste montée que la pluie se met à tomber. Heureusement que je m’étais entraîné! La nuit est difficile avec la pluie et surtout le froid. Je suis à 1228m d’altitude, j’ai 6° dans la tente.

  • Etape 2 : Le Bouchet St-Nicolas –> Rousson (169.5km, 8h25, 1655m de D+).

Etape2-profil

2° jour, il est 9h quand je reprends la route. La nuit n’a pas été particulièrement bonne mais je suis en forme. La veille, j’ai fais 40km de plus que ce qui était initialement prévu et je commence à bien prendre en main la remorque. Montée en position assise uniquement, descente sans soucis à 40km/h en anticipant bien les trajectoires et les déformations de la chaussée.
Première descente vers Saint Haon, puis plus longue mais quelque peu précipité vers le « Nouveau Monde ». SiSi, je n’invente rien. J’ai un doute, le soleil est dans mon dos alors que je devrais aller au sud-Est. Consultation de la carte,… : je suis parti complètement à l’Ouest. Bilan : la longue descente devient une longue montée, ce « détour » m’aura valu une 20aine de km supplémentaire mais me conduira par la suite à consulter plus régulièrement la carte.
Je continue, Pradelles, puis Langogne avant d’attaquer l’ascension du col de Thort (1120m). Peu de circulation si ce n’est un nombre impressionnant de motos et un cortège de Lotus. J’avance beaucoup plus doucement qu’eux (18~20km/h) mais je profite. J’ai toute la journée à tuer…
Descente vers Villefort. La route est étroite et sinueuse, les virages à gauche laisse apparaître la falaise, ceux à droite le précipice. Le barrage est en contrebas, la faute n’est pas permise. Le paysage est typique des Cévennes entre rocailles et résineux….
Villefort…la ville est calme, les gens en terrasse profite du soleil. Alès est désormais indiquée à 52km et le dénivelé restant largement négatif. Deux-trois pause, dont une en haut du col des Portes et son château médiéval, et me voilà reparti vers la ville d’Alès que j’atteins au alentour de 18h.
L’idée est maintenant de trouver un camping tranquille pour y passer la nuit.
Mais c’est quant on se croit trop vite arrivé que la journée vous tue…
Eclair, grondement,…, orage!!! Impossible de prendre le k-Way qui est resté au fond du sac, le temps de trouver refuge sous un abri bus et je suis tremper jusqu’à l’os. 30min plus tard l’orage se calme enfin laissant place à une pluie fine mais régulière. J’enfile le K-Way et je repars.
Le compteur affiche déjà 150km mais 5km plus tard…crevaison.
Changement de chambre à air en vitesse, mais plus question de trouver un camping, je me pose dès que je peux. Ce sera finalement le foyer socio-culturel de Rousson, au Nord d’Alès. Il pleut toute la nuit mais il fait cette fois relativement chaud et je dors bien.

  • Etape 3 : Rousson –> Vernoux en Vivarais (154.5km, 9h04, 2189m de D+).

Etape3-profil

Réveil 7h, petit café puis réparation de la crevaison de la veille. Le bout de verre m’a laissé une entaille supérieur à 6mm et je croise les doigts pour que le pneu tienne. Un pneu souple sera à prévoir lors du prochain voyage!!!!
2 choix se présente alors à moi : tracer vers le sud (130km restant) comme je l’avais prévu mais le retour par le train s’annonce galère. Ou remonter vers le Nord, par l’Ardèche. J’ai un jour d’avance sur le planning, je décide de tenter la voie du Nord.
Début de parcours sympa et assez facile jusqu’à Vallon-Pont d’Arc, en passant par Barjac. Au menu, Mas méditerranéen et vignes. Vallon-Pont d’Arc et ses touristes. Je croise quelques cyclo qui me crie des « Aller Bob » d’encouragement. Sympa!!!
Je déchante par contre sur les 8km suivant, reliant Vallon-Pont d’arc à Ruoms. Coincé au milieu des bouchons que je ne peux remonter. Les démarrages successifs, klaxon et autres gaz d’échappement me fatigue. Je vire à droite à la première occasion, direction Lagorce. Ça grimpe mais c’est tellement plus agréable que ces voitures de vacancier stressés.
La suite du parcours s’avère plus escarpée.
D’abord le Col du Benas et ses éoliennes, suivis d’une descente magnifique vers Privas. J’y croiserai même des chèvres en liberté sur la route.
S’ensuit le Col du Moulin à vent et ses 595m, avec de nouveau une descente magnifique vers les Ollieres sous Eyrieux. Le village est sympatique et j’hésite un instant à y passer la nuit. Après une consultation rapide de la carte, je décide finalement de repartir afin d’équilibrer au mieux cette étape avec celle du lendemain.
Je me lance donc dans la dernière cote, celle-ci devant me conduire à Vernoux en Vivarais, ultime étape de cette journée harassante : 2189m de D+ concentrés sur les 60 derniers km d’un parcours qui en compte un peu plus de 154.

Une pancarte fléchant une aire de camping naturelle, je redescends vers le Lac aux Ramiers pour y monter la tente. Nuit correcte, sans plus, ça fait un bruit de fou les crapeaux!

  • Etape 4 : Vernoux en Vivarais –> Chevrières  (149.5km, 8h33, 2241m de D+).

Etape4-profil

Le meilleur pour la fin. Dernier jour du raid mais aussi le dénivelé le plus important. Mais je connais l’ensemble du parcours et mes parents m’offre la possibilité de venir me chercher en cas de coup dur.
Départ aux aurores, col de Montreynaud (755m) en entrée puis descente vers Lamastre, ville étape de l’Ardéchoise, je connais.
Puis direction St Félicien que je contourne, la route est également au menu de l’Ardéchoise.
S’ensuit Annonay où je m’arrête un moment histoire de casser la croûte.
Maclas et Pélussin, By-by l’Ardèche, bonjour la Loire, me voilà revenu.
Il me reste à franchir le massif du Pilat, je choisis le Pavezin, léger mais savoureux. Descente sur Rive de Gier sans oublier la chartreuse de Sainte Croix en Jarez pour le digestif.
On termine par le gâteau des Monts du Lyonnais, depuis le versant des « coteaux du Jarez », pays également connu pour être celui de la cerise.

 

Toc, Toc, Toc, Qui est là? Surprise de mes parents qui ne s’attendaient pas à me voir là, longue douche bien chaude et Pasta partie géante, deux grosses assiettes de pâtes à mon actif, chambre chaude et lit douillet, un dimanche sans heure de selle! le PARADIS!!!
Je remise le matériel, déjà impatient de repartir…

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