C’est donc Romain qui le premier m’a contacté pour me demander de bien vouloir organiser la journée « découverte du Pilat » dont nous avions si souvent parlé.
Il faut dire que les prévisions données par météo-france sont tout bonnement exceptionnelles… Que du beau pour ce WE de février. Chaleur printannière, pour cette après-midi…
Et tandis que je me penche sur le parcours qu’il me faut tracer, Romain m’apprend que Marguerite va se joindre à nous. Marguerite qui est originaire de Strasbourg connait certainement le massif Vosgien sur le bout des ongles. Ces montagnes boisées, je les connais un peu aussi. J’y ai roulé. Et le souvenir que j’en ai gardé est magnifique. Romain est originaire d’Ambert. C’est donc le Forez qu’il a, lui, comme terrain de jeu… Au vue de leurs références, je sais déjà qu’il va me falloir ruser pour éviter de les ennuyer … Alors. Traçons !
Il y aura des cols, beaucoup, pour ne pas dire presque tout ceux qui émaillent la surface du Pilat. Car si Romain le coursier et Marguerite la reine du Paris-Brest ont des profils cyclistes bien différents, ce sont, avant tout, un Champion, et une Championne. Le parcours sera à leur mesure. Le facile Planil pour l’échauffement, le Roi Oeillon que nous découvrirons jusqu’à la crête, le discret Banchet dont le nom familier si souvent s’oublie, Burdignes à l’heure de la digestion, la Charousse, interminable sur son versant Vanosc, le Grand-Bois davantage connu sous le nom de République. Nous terminerons par la méconnue mais agréable grimpée de Chaubouret par le versant Thélis-la-Combe…. Le parcours qui sera donc, pour le moins, exigeant.
Il y aura des surprises aussi comme la traversée de l’ancien quartier minier de Terrenoire dont le rejet soulignera l’attrait irrésistible du Pilat, l’étroite route touristique que nous emprunterons pour rejoindre Saint Chamond, le hameau des Scies où flotte l’odeur caractéristique du bois fraîchement taillé, la vue imprenable sur le Mont-Blanc que nous aurons depuis la Croix de l’Oeillon, les sous-bois couverts de mousse avant Martinol, la plongée sur la Veranne et sur les Alpes, l’itinéraire oublié de Saint Jacques-d’Atticieux, le délice du Pilat dégusté à trois et en terrasse à Bourg-Argental, le calme absolue des épaisses forêts couvrant la Charousse, la route de Saint Régis-du-Coin qui ressemble à s’y méprendre à celles que l’on peut trouver dans les Monts-du-Forez….
Et puis il y aura cette dernière partie réalisée en nocturne. Les bugnes succulentes proposées par Romain au sommet de la Croix de Chaubouret, la descente rapide jusqu’à Rochetaillée et puis l’autre descente, piégeuse cette fois-ci, menant à Saint Etienne. Je leur proposerai encore quelques tours de pistes… D’abord sur la grande, et puis, dans l’autre sens, sur la petite …. Je crois bien que tout deux ont de loin préféré le Pilat… Je n’ai bien sûr rien dit… Mais je pense comme eux…
Chaque belle journée a une fin. Marguerite va prendre le train pour Lyon tandis que Romain filera dans la direction contraire, vers Ambert. J’ose croire que tout deux repartiront avec de bons souvenirs d’un Pilat qu’il découvraient pour la première fois. Ceci me ravît… Un grand merci à tout les deux… A très bientôt 😉 …