Descriptif :
Openrunner : ChasseurDeCols-Chartreuse
Pays :Â France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Ville de départ : Moirans (38430)
Difficulté : Haute
Distance : 161km / Dénivelé : 3750 m
Durée : 8 heures 48
Sport :Â Cyclisme Route
Hier le Vercors … aujourd’hui la Chartreuse pour un nouvel numéro de #ChasseurDeCols ! La nuit passée au première classe de Moirans fût pleinement réparatrice et c’est en pleine forme que je prends la route pour la troisième journée consécutive.
Le ciel est un peu plus couvert aujourd’hui mais ceci est conforme aux prévisions de météo-france. On ne va pas se plaindre, le temps est très correct pour cet unique pont de mai. Il faut dire que ce début de parcours est rapidement ascendant. La meilleur solution que je connaisse pour lutter contre la fraîcheur du matin. Et même si cette première montée vers Saint Julien-de-Ratz n’est pas un col, elle ne laisse pas de doute. Une route tracée comme un couloir entre les rochers, des pourcentages parfois élevés, je suis bien dans le massif de la Chartreuse !
Bifurcation, je prends à gauche, direction Saint Laurent-du-Pont. La portion est plane mais les collines de la Chartreuse se dessine peu-à -peu l’horizon. Les Echelles marquent l’entrée dans le département de la Savoie. Devant moi, à ma droite comme ma gauche le terrain s’élève. J’y suis. Les jambes sont dérouillées, j’entre maintenant dans le costaud.
2ième montée de la journée, cette fois encore ce n’est pas un col… Et pourtant cette montée de Saint Pierre-de-Genebroz est épatante !!! Un partie bien raide dans le village, un peu plus raide au niveau du belvédère de l’Ecolu et encore plus raide dans sa dernière partie … Je débouche finalement dans un chemin. Demi-tour obligatoire, dommage !
Je retrouve le parcours tout près de Saint Christophe après une super descente. Le col de Couz, une autoroute assez facile après la montée précédente je dois dire. Ce col marque de plus le début de la descente sur Chambéry. Celà me laisse le temps de me retaper, car le prochain col, le Granier est assez long. Il est midi lorsque je traverse Saint Thibaud-de-Couz. Ce sera pour moi pizza quatres-fromages et sandwich jambon cru. Un orangina bien secoué, le beurre qui sort du frigo, le goût du pain de campagne. Assis au Soleil, je me régale !Â
3/4 de sandwich dans le creux de l’estomac, l’autre quart au fond du sac, je reprends la route direction Chambéry. Je tournerai toutefois un peu avant, guidé par les panneaux Saint Cassin, puis Montagnole. Quelques points de vue sur le lac du Bourget, au Nord de Chambéry, une pause photo devant un pré où les chevaux semblent tous attirés par la montagne, me voici désormais dans le col du Granier, découvert lors de la deuxième étape de la Lyon-Mont Blanc 2015. Une deuxième ascension bien plus facile que la première, la force de l’expérience sans doute. Le mont Granier, lui, est toujours aussi captivant. La falaise dressée devant moi semblant à la fois puissante et fragile. J’apprendrai d’ailleurs dès le lendemain dans la tribune l’effondrement d’un pan entier. Aucunes victimes à signaler heureusement….
La plus belle partie maintenant, la redescente dans la vallée de la Chartreuse, entre Entremont-le-Vieux et Saint Pierre d’Entremont. Cette vallée est juste un petit coin de paradis avec ses villages, ses pâturages où ondulent herbes grasses et pissenlits jaunes vifs, ses vaches, ses rivières limpides, ses sommets acérés portant encore à cette époque de l’année les traces de l’hiver tout juste terminé. A l’eau de la claire fontaine, je m’imprègne de l’endroit… Je ne suis plus pressé ! 🙂
Braquets tout à gauche, le Cucheron est un vrai Col, mais ne doit malgré tout pas être confondu avec le Grand Cucheron escaladé lors de la Madeleine 2014. Un cyclo me double, incapable de prendre sa roue me voici à nouveau seul sur les routes de France. No problemo !
Le Cucheron et ses 1140m d’altitude marque un nouveau palier avant celui qui me conduira à la cime de cette sortie : le col de Porte et ses 1326m d’altitude. Je déroule, poursuivis par 2 cyclistes, probablement un père et son fils qui semble vouloir avoir ma peau. Quelques coups d’oeil par dessus mon épaule, je les contrôle à distance. Un petit jeu qui me permet de réaliser une belle montée, malgré l’empilage des kilomètres. Photo du vélo adossé au panneau marquant le sommet du col, le Chamechaude enneigé en arrière plan (point culminant du massif avec ses 2082m).
Je profite de la longue descente sur Saint Egrève pour avaler le dernier quart du sandwich acheté tout à l’heure. Je pense à ce moment là que le parcours est plié, mais c’était sans compter sur la difficultée de la montée de Mont-Saint-Martin placée en fin de parcours. Encore une fois une montée en cul-de-sac mais qu’il aurait été triste de rater car celle-ci est magnifique malgré de forts pourcentages. 5km à près de 9%, une montée imposant un effort permanent. Mais les spots offerts sur la vallée de Grenoble valait bien ce petit effort supplémentaire, non ?
La dernière partie est sans grand intérêt, entre Fontanil et Moirans, en passant par Voreppe. La circulation se fait dense en cette fin de long week-end et je n’ai plus qu’une hâte. Celle de rejoindre au plus vite la voiture dans laquelle j’ai laissé de quoi assurer le retour. 8h48 de roulage, un peu plus de 160km aujourd’hui, 500 depuis le début de la semaine. De bonnes bases pour une saison 2016 qui ne fait que commencer ! A bientôt.