05.30
Résumé – Jour 1
Deux mois sont passés depuis l’itinérance furtive qui m’a mené à Gergovie… 2 mois, dont 1 à nouveau vécu sous confinement et surtout un autre pleinement libéré et en couleurs… La douleur réveillée au genou s’est depuis muée en gêne et me laisse et me donne le droit de rêver à nouveau, aux libertées non contraintes des terres de Lozère… Mais où aller ? Il est vendredi, et je me souviens cette sortie que j’avais coché l’an dernier et qui, comme tant d’autres, était tombé à l’eau. « L’Origines Endurance », voilà comment elle s’appelait. Aucun rapport avec la jeune marque de vélo qui monte cependant. L’association devenait trop lourde à porter. Et notre club Canourguais a du cédé. Exit les Origines, voici venu le temps de l’Hors-Trace Aventure… Mais si le nom a changé, l’esprit lui reste le même… « Trois distances seront au programme, le grand parcours sera une véritable odyssée à travers les territoires de Lozère, de l’Aubrac au Mont Lozère, en passant par les Causses et la Margeride. Amoureux de grands espaces ou avaleurs de kilomètres, cet Ultra Bike Lozère est taillé pour vous ! »
La philosophie de l’assoc’, en quelques mots…
Aventure, partage & découverte sont les moteurs de l’association. Du randonneur, au bikepacker en passant par l’ultra cycliste, sur route ou chemin, chacun trouvera sa place parmi nous. Nous prônons un retour aux fondements et aux vraies valeurs du vélo, trop souvent dénaturé par l’aspect mercantile de la pratique…. Nous partageons l’amour de l’endurance, mais surtout de l’aventure. Hors Traces Aventures, c’est une bande de copains, qui aime les belles traces, la découverte, les bières artisanales et la bonne bouffe.Nous avons fait le choix de la liberté en n’adhérent à aucune fédération dont les idées et les actions sont trop éloignées de notre vision de la pratique.
Voilà qui est dit, mais voilà, c’est où qu’on signe… ?
La Margeride, au pays de la bête du Gévaudan… Aux confins de la Lozère, cette région aux paysages époustouflants est au cœur d’une nature brute et préservée.
Sur le registre paroissial conservé à la mairie du Malzieu-Ville, en date du 11 février 1765. Encre noire à la plume, l’écriture est serrée : « Aujourd’hui a été enterré Marie Jeanne Rousset, de Mialanette, âgée d’environ 12 ans, qui avait été en partie dévorée le neuf du présent par une bête anthropophage qui ravage ce pays depuis près de trois mois. »
Le 13 juin 1767, c’est une petite Catherine, âgée de 9 ans, « qui fut dévorée par la bête féroce qui habite ce pays », qu’on porte en terre. L’existence de la bête du Gévaudan, cet animal qui n’était ni chien, ni loup, ni hyène, mais peut-être tout cela à la fois, est bel et bien attestée par une centaine de récits de morts violentes entre 1764 et 1767, sous le règne de Louis XV. Le Gévaudan d’alors, c’est peu ou prou la Lozère d’aujourd’hui. Pourtant, la quasi-totalité des attaques eurent lieu ici, en Margeride…
La Margeride, c’est aussi un haut-plateau granitique situé entre 1200 et 1500 m d’altitude. Faiblement peuplée, il est à cheval sur les trois départements du Cantal, de la Haute-Loire et de la Lozère. Son relief est très érodé, couvert de landes, de pins et de pacages, parfois encore de forêts de hêtres et de bouleaux où l’on voit fréquemment affleurer la roche-mère granitique.
La nature est là, partout !
Et l’homme, même cyclo, n’y est encore qu’un invité.
Érodée depuis des millions d’années, la montagne de la Margeride laisse par endroits à nu son socle granitique, qui perce les prairies et couronne les sommets en gros blocs arrondis. Les blocs de rochers isolés par l’érosion et comme posés sur le sol sont appelés des «tors». La « Pyramide en Porte à Faux » est encore appelée « Rocher de la Tuile » par les anciens, ou « Rom de la Tiougue » en patois. La formation rocheuse est composé d’un grand rocher de forme massive, d’environ 3m de haut sur 4m de large, sur lequel sont disposés d’autres rochers de taille plus modeste. Le plus spectaculaire de cette formation sont les 2 rochers les plus hauts : ils apparaissent face à face et en position d’équilibre précaire.
Résumé – Jour 2
Les vautours peuplaient le ciel de la région des Causses jusqu’au XIXe siècle. Les derniers cas de reproduction dans la Jonte remontent à 1930 et le dernier signalement de l’espèce à 1945. Les causes de la disparition sont multiples : chasse ou braconnage, ingestion de produits toxiques qui ne leur étaient pas forcément destinés, disparition de nourriture car les cadavres de brebis sont amenés à l’équarrissage, etc …Dès le début des années 80, le Parc national des Cévennes et la LPO (Ligue de la Protection des Oiseaux) avec le Fonds d’intervention des rapaces (FIR) mettent en œuvre la réintroduction du Vautour Fauve sur le site des falaises de la Jonte, autour du ravin de Cassagnes. Après un premier échec, l’opération réussit grâce à une méthode différente mise en œuvre. Les spécimens capturés ou récupérés blessés sont élevés en volière. Une fois les couples constitués, le 2ème lâcher est un succès. Fort de cette première expérience, en 1992, le Vautour Moine est lui aussi réintroduit dans la région. La population des 2 espèces s’établit aujourd’hui à environ 800 vautours fauves et 80 couples de vautours moines. Depuis 2012, une opération de lâcher de jeunes Gypaètes barbus a débuté.
La Corniche des Cévennes est l’ancienne route royale de Nimes à Saint-Flour. Elle fut construite sur ordre du roi, pour pouvoir surveiller tout mouvement de troupes pendant la guerre des camisards. Elle est maintenant connue pour les nombreux panoramas qu’elle offre à la vue des villégiateurs sur les Vallées cévenoles. De fait, cette route mythique survole une terre de caractère ou l’homme a su faire face à la nature pour modeler le paysage et rendre la vie possible. Bancels, magnanerie et autres châtaigneraie sont aujourd’hui des témoins direct de la vie cévenole d’autrefois.
Je pourrais encore vous raconter comment j’ai plongé dans la descente du Finiels, soudain surpris par ce renard qui, surement très appeuré, c’est figé quelques secondes à l’intérieur du virage. Je pourrais vous raconter comment, zig-zagant d’un coté à l’autre de la route, j’ai vaincu ce col du Goulet que je redoutais tant. Comment les premières gouttes m’ont déloger de son sommet et comment j’ai, l’orage sur les talons, fui les Monts de Lozère à travers les immenses forêts hantées de Mercoire… Comment les souvenirs de mon premiers périple en itinérance ont ressurgit, à l’approche de Langogne (c’était en 2013 !!!)…
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