2014
06.14

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Descriptif :

Cyclosportive : Les 3 Ballons Master 2014
Région : Franche-Comté
Dépt : Haute-Saône
Ville de départ :  Luxeuil-les-Bains (70300)
Difficulté : Haute
Distance : 213km / Dénivelé : 4300m
Durée : 8 heures 05 minutes et 49 secondes
Sport : Cyclisme Route

2 ans après ma première participation à la fameuse épreuve Vosgienne, me voilà cette année aligné sur le parcours Master et ses 213km (4300m de D+). Exit l’arrivée au sommet de la Planche des Belles Filles, mais un beau programme tout de même avec le méconnu col des Chevrères (ou ballon Belfahy), le ballon d’Alsace, et l’ascension royale du Grand Ballon d’Alsace depuis le col Amic. Voici pour les  difficultés principales mais il faudra également passer le col du Hundsruck, d’Oderen, des Croix ainsi qu’un passage dans le pays des 1000 étangs, région  présentant des pentes effrayantes. Un beau parcours donc qui contribue à faire de cette cyclosportive une référence dans l’hexagone.

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L’autre particularité de cette épreuve est la présence en masse des Belges et Hollandais puisque ces deux nationalités représentent à elles seules près de 75% des 4000 participants. Et ça s’entend dans le peloton autant que ça se voit sur les maillots vantant les nombreuses bières helvètes. A bas les compagnies d’assurances et les banques 🙁 , laissez place aux Gewurztraminer et autres vins d’Alsace sur nos vélos!

Le départ qui a lui aussi déménagé. Il sera cette fois donné dans la ville de Luxeuil-les-Bains, à 30km au Nord-Est de Vesoul. Pas le temps de la visiter mais la ville m’a cependant parue charmante et agréable à vivre. Le fait qu’il s’agisse d’une station thermale y étant probablement pour beaucoup.

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Me voilà donc dans le sas de départ, impatient d’en découdre avec ce parcours accidenté et truffé de passages difficiles. Le ciel est clair ce matin, et j’ai cette fois opté pour la tenue légère,.. avec toujours de mon sac à dos. Aller c’est parti… Les vingt premiers kilomètres sont stressants car relativement rapide. Étant parti de relativement loin, j’essaie de me replacer tout en me ménageant le plus possible. Les quelques relais appuyés que je prend malgré tout me permettent de m’attirer la sympathie d’un petit groupe de Belge avec qui je resterais jusqu’au pied des premières pentes. Mais le changement de rythme est mal négocié et je perds de fait quelques places.

Première descente vers le col de Chevrères et première frayeur. Le cycliste à coté de moi se fait héler par un concurrent apparemment énervé. Juste pour lui le temps de s’écarter que l’excité relance comme un fou … avant de terminer sa course dans un barbelé 200m plus bas. Je ne comprendrais jamais l’inconscience de certains concurrents qui prennent tout ces risques pour rien : qu’il en prenne pour eux soit, mais qu’ils en fassent prendre à tous les autres est intolérables. Ont ils oubliés combien nous sommes vulnérables, nous pauvres cyclistes?

3Ballons_2493-2Col de Chevrères, ce col ne m’est pas totalement inconnu puisqu’un compagnon de route m’avait alerté sur sa difficulté lors des Dindes. Je m’arrache dans ses rampes frôlant les 18%, mais ça passe finalement relativement bien. Nouvelle descente, toujours aussi étroite et difficile. Pas de prise de risque pour moi, je préfère perdre quelques places que d’arrêter ici une saison qui a plutôt bien commencé.

Un petit peloton se reforme au niveau de Giromagny mais personne ne semble vouloir accélérer l’allure après 2h de course. Nous arrivons désormais au deuxième Ballons de la journée, le Ballon d’Alsace. Le col ne présente pas de difficultés majeurs, avec des pourcentages réguliers et un enrobé offrant un super rendement. Je monte au train tout en essayant de m’alimenter. Je teste pour la première fois en course les pâtes d’amande Gerblé, et j’avoue qu’elles ont un sérieux goût de reviens y.

La descente vers Sewen est un peu trop technique pour moi, et je me vois encore une fois lâché. Heureusement, un peloton d’une 30aine de coureur se reforme dans la vallée du Doller. Mais personne ne roule vraiment et nous ne sommes finalement que 3 à nous relayer devant. Dommage car il y avait moyen de gagner du temps dans cette portion en se la jouant collectif.

Col du Hundsruck maintenant, un col qui ne m’a pas laisser un souvenir mémorable. Peut-être parce que je sens déjà arriver le gros morceau de la journée. Mais dès le pied du Grand 3Ballons_2493Ballon d’Alsace, nous comprenons que nous avons manger notre pain blanc coté météo. De gros nuages sombres surplombe en effet le sommet et le temps ne cessera de se rafraîchir à mesure que nous nous élèverons. Bien que les premiers kilomètres soient faciles, je sens également que les jambes commencent à fléchir. Inquiétant car nous ne sommes qu’à mi-parcours.  Je met ça sur le compte d’une alimentation insuffisante…une fois de plus.

Par chance, je connais ce versant que j’ai descendu en septembre 2011. Je sais donc que la montée devra être géré car les choses se durcissent sans les 7 derniers km, à partir du col Amic en fait. Je perds un peu de temps, mais la montée que j’effectue à mon rythme passe finalement bien. Mais c’est au ravito que la tête et le ventre reprendrons définitivement le dessus. Je profite largement de la charcuterie et des produits énergétique mis à disposition par PowerBar, sponsor de l’organisation.

J’enfile le kWay pour la descente vers le lac de Kruth, une bonne idée que de l’avoir pris celui-là car il fait frais en haut! Traversée de Kruth, nous bifurquons sur la droite, direction le col d’Oderen. J’hésite à m’arrêter car je fonds avec le kWay. Mais je sais que le petit groupe que j’ai réussi à accrocher dans la descente ne m’attendra pas et je décide finalement de sortir devant pour pouvoir le retirer sans prendre de retard. La sratégie s’avérant payante puisque je bascule avec eux vers le Thillot, et ce après une très belle montée.

Le vent désormais favorable nous aide sur les portions planes et le col du Ménil est avalé sans grands efforts. L’analyse sommaire du parcours qui a précédé la course me laisse  penser que nous en avons terminé avec les difficultés pour aujourd’hui. Mais c’était sans compté l’imagination des organisateurs qui ont eu l’attention de nous concocter une fin de parcours qui me marquera les jambes pour encore longtemps. L’attaque en tête du groupe à 1km du sommet du col des Croix fait mal. Je fais un peu l’élastique avant de recoller dans les premiers hectomètres de la descente.

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Le groupe roule à bloc jusqu’à Faucogney, puis Servance où nous attend l’autre surprise du parcours. D’abord un virage à droite,….puis le mur…. Juste les temps de changer le braquet, j’écrase les pédales tandis que ça coince pour certain. Mais à quoi pensaient donc les organisateurs en mettant une telle rampe au kilomètre 190km ? Surtout que ce n’est pas fini! La route n’est plus qu’une succession de raidars avoisinant les 15% mais heureusement entrecoupés de replat. Ça tire tout de même au point que je fini par faire signe à mes compagnons de route que l’abandon sera pour le prochain ! Je blague bien sûr car ce final s’avère être l’un des plus sympa parmi ceux des cyclos auxquelles j’ai pu participer.

Beulotte, Esmoulières,.. décidément toujours dans les bon coups aujourd’hui. Le groupe avec lequel je me trouve avalera les derniers km à plus de 40km/h avant de déboucher plein gaz dans Raddon et Chapendu, ville arrivée de l’étape.

Je mets finalement 8h 05min et 49sec pour boucler le parcours, ce qui me classe 594° place sur 2443 arrivants. La moyenne s’élevant tout de même à 26.4km/h ce qui est plutôt bien vu les temps d’arrêt aux ravitos et la difficulté globale du parcours. Le repas est un classique Sport Com’, ni plus ni moins mais permet quand même de reconstituer les batterie avant la 12aine de km qui me sépare de la voiture. Aller en route, direction Saint Étienne!

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