07.13
Résumé
Le triptyque de mai aura cette année lieu en juillet, en plein coeur de l’Aubrac….
« …AU PAYS DU LOUP DU GEVAUDAN…. »
Jour 1 (173km, à l’Est du Massif…) : Une sortie imaginée à mon retour d’Espagne vendredi dernier. Ayant raté la sortie Mende, nous nous étions retrouvé sur une petite route qui, du volant de la voiture, nous avait impressionnée…. Cette route qu’un panneau mentionnait comme difficile et dangereuse, j’ai voulu la refaire… Mais à vélo cette fois-ci….Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je l’ai adoré…
« Contre le climat, les loups ou ses semblables, l’homme ici a toujours dû lutter pour survivre. L’Aubrac est un pays rude par excellence, terre bénie pour l’élevage. Ici, les vaches sont comme le pays, rustiques et résistantes. Elles donnent un fromage (le Laguiole) délicieux et une viande exceptionnelle. Dans cette nature brutale, l’homme a construit peu de véritables œuvres architecturales. En revanche, au hasard des départementales, vous découvrirez de nombreux fours à pains, croix, ferradous, lavoirs, burons (maisonnettes au toit de lauze où les bergers fabriquaient et stockaient le fromage tout en s’abritant de la burle, redoutable vent d’ouest) qui constituent le véritable patrimoine de l’Aubrac. «
« …LE PAYS OU LES VACHES ONT DE BEAUX YEUX…. »
Jour 2 (171km) : Aujourd’hui et depuis le camping du Couffour où j’ai dormi, un saut de puce m’a délicatement déposé devant Nasbinals et son église romane du 13ème siècle… Austère mais superbe, comme le pays où elle fût bati… Et puis à l’opposé d’hier j’ai pris un peu sur ma droite, en direction du col d’Aubrac du haut duquel je n’ai pu qu’admirer ce vaste territoire qui sembait vouloir s’offrir à moi… Sur l’autre versant ensuite je suis descendu. Le vent emportant à mes oreilles quelques bribes d’accordéon… Je compris bien vite… Le village était en fête, un mot dont nous avions ces derniers temps un peu oublié le sens… « Aubrac est un village à l’architecture aussi rugueuse que le granit qui servit à sa construction…. Au Moyen Âge, beaucoup de pèlerins se rendant au sanctuaire de Saint-Jacques de Compostelle périssaient sur le plateau, victimes des brigands ou du climat extrêmement rude. Pour lutter contre cette insécurité, un comte flamand y fit construire en 1120 une abbaye fortifiée. Les détrousseurs et les loups furent exterminés. Par temps de brouillard, une cloche sonnait en permanence pour guider les pèlerins égarés. » Ce qui est, avouons-le, beaucoup plus poétique que les bips strident dont mon GPS m’abbreuve…
Une longue descente permet d’atteindre Saint Chély-d’Apcher, dont mon père m’a quelque fois parlé. Cette ville, il y était allé, avec mes grands-parents, voir son oncle Régis alors en mission… là-bas… De ce voyage mon père ne se souvient pas très bien… Il était encore enfant, mais la route avait alors tout eu d’une expédition… Continuer ensuite en direction de Prades et Castelnau-de-Mandailles…. Je roule désormais au gré des méandres du Lot. Nous sommes à l’extrême Sud du Massif et la température a considérablement montée… Mais la route est belle et je m’applique. A Espalion, je trouve en ce mardi 14 juillet une boulangerie ouverte où j’achèterai de quoi me restaurer… La boulangerie s’appelait « Les Délices du Palais » et les produits proposés loin de respecté les critères de beauté visuelle imposés par des enseignes industrielle…J’y ai trouvé une quiche dont les dimensions approximatives aurait dû en faire un plat unique, un sandwich de pain viennois où les tranches de pommes de terres se trouvaient cachées par d’épaisses tranches de jambon de pays, le tout lié par du fromage fondant et abondant… Et puis la touche sucré, une tarte de miel, amandes et fruits confits. Une tarte qui me fera bien trois fois… Je reprendrai ensuite la route non sans avoir pris soin de photographié d’abord la cathédrale en pierres rose d’Espalion. La vallée du Lot est en ces chaudes heures de la journée un pur régale. Je franchis tour-à-tour Estaing puis Entraigues-sur-Truyère…Deux bijoux marquant l’entrée dans l’Aveyron…. Les touristes y sont encore peu nombreux, je me régale… Mais il fait désormais chaud, pas loin de 36°C au compteur, et c’est sans autre ambition que de m’économiser que j’écourterai le parcours initialement tracé… Esquivant Laguiole par Huparlac et la voie la plus directe… A mon arrivée au camping, le ciel s’est fortement couvert ce qui pourrait bien annoncé la pluie…
« …LES GORGES DE LA TRUCHERE…. »
Jour 3 (105km): Dernière étape de ce séjour en Aubrac… Contrairement à ma première nuit pleine et reposante, celle-ci aura été agitée… Le vent agitant la tente et une difficultée à dormir que je met volontairement sur le dos du coup de chaud dont j’ai été victime hier…Crissement d’une fermeture éclaire que l’on ouvre rapidement. Dehors, malheureusement, le temps est menacant… Avec ce qui m’attend samedi, hors de question de prendre le risque de partir loin… Mes discussions d’hier avec mes voisins de campement m’ont appris qu’il existe un tour d’une centaine de kilomètres visitant les Gorges de la Truchère… Un beau parcours qu’ils ont parcourus en voiture… Et qui deviendra mon programme… Une bonne décision d’autant que le temps se mettra rapidement à la pluie…
Parcours
GPX : #3JoursEnAubrac(J1)…
GPX : #3JoursEnAubrac(J2)…
GPX : #3JoursEnAubrac(J3)…
Pays : France
Région : Auvergne
Dépt : Cantal
Camp de Base : Chaudes-Aigues (15110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 173km / D+ : 2825m
……………171km / D+ : 2700m
……………108km / D+ : 1865m
Durée : 3 jours
Sport : Cyclo-camping
Aucun commentaire.
Ajoutez votre commentaire